“Je ferai tout pour qu'Equita Lyon et le Longines Equita Lyon, Concours Hippique International, aient lieu”, Sylvie Robert

À un mois et dix-huit jours du lancement de la vingt-sixième édition d'Equita Lyon et du Longines Equita Lyon, Concours Hippique International, qui représentent à ce jour l'un des derniers grands événements équestres de l’année 2020 à être encore maintenu, tous les voyants semblent être au vert pour qu’ils aient bien lieu. Rencontrée au Fontainebleau Classic Summer Tour la semaine dernière, Sylvie Robert, organisatrice du salon lyonnais et de son Concours Hippique International, hôte de quatre Coupes du monde FEI, en tant que présidente de GL events Equestrian Sport, département équestre du Groupe GL events, entreprise numéro 1 du marché événementiel dans le monde, a tenu à rassurer les différents acteurs de la filière.



Comment allez-vous et comment jugez-vous la reprise progressive des concours? 

Je vais bien, et je suis très heureuse d’être ici, au Fontainebleau Classic Summer Tour (où elle a monté à cheval dans le CSI 1*, ndlr) ! Je tenais d’ailleurs à féliciter toutes les équipes de GRANDPRIX Events pour ce très beau concours, auquel j’avais déjà participé en juillet, et qui est très bien organisé. Je trouve formidable que notre filière puisse redémarrer après cette longue pause. Le coup d’envoi a été donné à Grimaud avec les concours Hubside Jumping de Sadri Fegaier, que je félicite et remercie pour son engagement pour notre filière. Il a vraiment accompli des choses formidables, qui ont permis au saut d’obstacles de haut niveau de repartir, ce qui était très important pour notre sport et tous ses acteurs. Petit à petit, tous les concours parviennent à redémarrer et c’est une bonne chose. Nous avons aussi assisté à une très belle reprise du Grand National FFE/AC Print, excellent circuit de la Fédération française d’équitation (FFE), qui permet à tous les cavaliers qui évoluent dans des épreuves à 1,50m de reprendre leur activité. Les yeux sont désormais rivés vers Equita Lyon et le Longines Equita Lyon, Concours Hippique International, à cette heure l’un des derniers événements phares de l’année à être encore maintenu. 

Comment se profile l’organisation de ce grand rendez-vous? 

Pour le moment, Equita Lyon et le Longines Equita Lyon, Concours Hippique International, sont bien entendu maintenus. Je ferai tout pour que cet événement ait lieu dans les meilleures conditions possibles, à la fois sanitaires et sportives, dans le respect des règles en vigueur. Nous travaillons main dans la main avec le Gouvernement, le ministère de la Santé, le ministère de l’Agriculture, la Fédération Française d’Equitation, la préfecture de police, les partenaires, les institutions, les éleveurs, les cavaliers, les propriétaires, les exposants... Nous allons faire notre possible pour pouvoir accueillir tout le monde à cet événement, qui est effectivement de grande importance pour la filière équestre, qui a été à l’arrêt pendant cinq mois. Je pense vraiment que nous avons un rôle majeur à jouer en tant qu’organisateur tant au sein de la filière événementielle qu’au sein de la filière équestre. Depuis que nous avons dépassé le pic de l’épidémie, j’ai toujours dit qu’il fallait désormais aller de l’avant, je le redis aujourd’hui. Nous sommes proches du but, même si en un mois et demi, il pourrait se passer n’importe quel événement dans le monde qui nous contraigne à faire marche arrière. Il aurait été beaucoup plus simple pour nous d’annuler cet événement en raison de la Covid-19 et des nombreuses difficultés que cette organisation représente : ce n’est pas dans l’ADN du groupe GL events. Notre groupe, qui a des antennes dans le monde entier, a d’ailleurs déjà amorcé sa reprise puisque nous avons organisé un premier salon en Chine début août, qui a accueilli plus de 35 000 visiteurs. Nous avons d’ailleurs enregistré une hausse de 20% en termes de fréquentation, ce qui est un bon signal. Toujours en Chine, nous pouvons également citer le China International Beauty Expo, qui, la semaine dernière, a accueilli plus de 400 000 visiteurs. Depuis la reprise de l'activité, nous avons également organisé Expobiogaz à Lille, Made de Première Vision au Carreau du Temple à Paris, le Sirah Green à la Sucrière à Lyon, la Foire de Strasbourg, ou encore le Sido, au Palais des Congrès de Lyon. Nous ferons le maximum pour mener à bien notre événement tout en sachant que ce virus est imprévisible.



“Nous avons effectivement des projets à Paris, mais je ne suis pas du genre à faire des annonces tant que rien n’est officiel”

Au regard des pertes financières enregistrées dans la filière et de la crise économique qui s’annonce, comment réagissent les grands partenaires d'Equita Lyon et du Longines Equita Lyon, Concours Hippique International? 

Nous avons la chance de pouvoir compter sur la totale confiance de nos partenaires, qui nous suivent tous sans exception, certains même davantage que l’année dernière. Tous nos partenaires, comme Longines, la Fédération française d’équitation, la Fédération équestre internationale, Boehringer Ingelheim, la Laiterie de Montaigu, Equi#Generali, Hermès Sellier, Hubside Jumping, Lambey, CWD et de nombreux autres, nous soutiennent : c’est une grande marque de confiance et je les en remercie une nouvelle fois. Je souhaite vivement remercier Longines, avec qui nous sommes en contact quotidiennement et qui nous suit avec une grande détermination. Du côté des cavaliers, il n’y a pas l’ombre d’un doute qu’ils seront tous au rendez-vous! Ensuite, nous avons un vrai rôle à jouer auprès des exposants qui ont répondu présent puisque certains n’ont pas travaillé de l’année. Je pense que nous devons nous rendre compte que cette période est très compliquée pour notre filière, et pas seulement pour notre cas individuel. Je ne suis pas du genre à faire de grands discours ni à vouloir révolutionner le sport. Nous ne sommes ni plus forts ni plus malins que les autres, mais nous sommes déterminés à aller le plus loin possible. 

Avez-vous déjà établi un plan sanitaire précis? Des bruits de couloir parlaient d’un concours à huis clos, ou de la séparation distincte de tous les halls d’Eurexpo…

Nous allons mettre en place un dispositif sanitaire important. Il n’est pas question d’organiser un concours à huis clos car ce n’est pas l’ADN du sport et les exposants ont évidemment besoin des visiteurs. Nous travaillons en parfaite collaboration avec les différentes institutions et nous nous adapterons à leur demande. 

Certaines rumeurs voudraient que vous réfléchissiez à organiser un événement à Paris. Pouvez-vous nous en dire un peu plus?

De manière générale, nous avons de nombreux projets, à Paris comme dans le monde entier. Lorsqu’ils seront confirmés, ils seront annoncés très officiellement. Encore une fois, nous n’avons pas la volonté ni la prétention de révolutionner le monde équestre, le sport ou l’événementiel.