Et de deux pour Niels Bruynseels à l’Hubside Jumping de Grimaud!
Après une première victoire dans un Grand Prix CSI 4* en juillet, Niels Bruynseels s’est de nouveau imposé à l’Hubside Jumping, cet après-midi à Grimaud, cette fois dans un Grand Prix CSI 3*. Associé Frenchy VDS, une jument pleine d’énergie, le Belge a devancé le Brésilien Marlon Módolo Zanotelli, lui aussi vainqueur d’un précédent Grand Prix Hubside, de niveau CSI 5*, en selle sur Kalinka van de Nachtegaele, et l’Allemand Christian Ahlmann, aux commandes de Solid Gold Z.
Le premier Grand Prix CSI 3* de Grimaud, ce label ayant intégré pour la première fois cette semaine le programme déjà copieux de l’Hubside Jumping, a donné lieu à du grand sport, cet après à l’écurie du Golfe de Saint-Tropez. À la simple vue de la liste de départ, on pouvait saliver à l’idée de voir s’affronter bon nombre des meilleurs cavaliers du monde, en selle sur des chevaux soit en formation, soit de retour après une pause, soit en décompression, et d’excellents couples habitués des classements en Grands Prix CSI 2 et 3*. Un petit défi pour Cédric Longis, le chef de piste choisi cette semaine par les organisateurs, dont la mission était de proposer un parcours adapté à cette réalité et d’un niveau de difficulté suffisant pour pousser environ 80% des couples à la faute. Chapeau au jeune Francilien, puisque seuls onze des cinquante et un partants (soit 21%!), les Allemands Marcus Ehning et Daniel Deusser ayant finalement décidé de ne pas se présenter, ont signé le sans-faute synonyme de qualification pour le barrage.
Côté français, trois cavaliers ont réussi ce petit exploit. Et cette épreuve, disputée sous un ciel bleu et un franc soleil azuréen mais dans des bourrasques de vent typiques de la transition été-automne dans cette région, s’est avérée un casse-tête pour bien des pilotes, y compris les meilleurs sur le papier, Simon Delestre concédant dix-sept points sur Qopilot Batilly, Kevin Staut et Julien Épaillard, douze avec Visconti du Telman et Queeletta, Roger-Yves Bost et Marc Dilasser, huit sur Bluemuch des Baleines et Cliffton*Belesbat, et enfin Michel Robert et Alexandra Paillot, quatre seulement avec les excellents Emerette et Tonio La Goutelle.
Ouvreurs du barrage, Sebastien Duplant, qui s’était révélé voici quelques années avec Pégase du Mûrier, et le brillant Alpha de Preuilly ont signé un très probant double sans-faute qui a placé la barre très haut. Le Provençal exilé dans le Sud-Ouest n’a toutefois obtenu que la cinquième place. Cette première barre s’est avérée trop haute pour la jeune Nina Mallevaey, qui a fauté dès l’oxer 10a, deuxième difficulté de ce parcours réduit, avec le puissant Virtuose Champeix, terminant dixième. Trop haute aussi pour l’Allemande Katharina Offel, qui remonte depuis peu des chevaux de l’oligarque ukrainien Oleksandr Onyshchenko, dont le très prometteur Quintair, battu ce soir sur l’oxer 6c, placé à la sortie du triple réduit en double, pour une neuvième place finale. Edward Levy et Sirius Black ont alors sorti le grand jeu pour s’installer en tête. Pour autant, les lauréats du Grand Prix du même niveau au Longines Deauville Classic, voici cinq semaines, ont finalement dû se sustenter de la troisième place.
“Frenchy sera une jument de très haut niveau”, Niels Bruynseels
Créditée d’un double sans-faute très propre mais sans risque exagéré, la Portugaise s’est intercalée à la septième place sur le tout bon Vertigo du Désert, qu’elle destine aux Jeux olympiques de Tokyo. Une faute pour l’Italien Alberto Zorzi et Clarina sur l’entrée du double, pour une onzième place finale. Associé à Picobello Full House ter Linden, Grégory Wathelet n’a pas démérité mais n’a jamais pu faire la différence dans ce barrage, finissant sixième. En selle sur Frenchy VDS, une jument Westphalienne de dix ans par Cornet Obolensky et une mère par Quidam de Revel, Niels Bruynseels a alors signé un magnifique double sans-faute, conclu à toute allure, lequel a finalement offert la victoire au Flamand. En effet, cette fois, le défi s’est avéré impossible à relever.
Christian Ahlmann a bien essayé avec le sublime Solid Gold Z, mais l’Allemand a été battu pour quatre dixièmes de seconde, terminant troisième. Un peu moins téméraire, le Suédois Peder Fredricson n’a rien renversé mais n’a fini que huitième avec H&M Crusader Ice. Enfin, Marlon Módolo Zanotelli a tout tenté avec Kalinka van de Nachtegaele, et n’est passé qu’à seize centièmes de la victoire. Le Brésilien, comme pas mal de concurrents de ce soir, retenteront leur chance demain dans le Grand Prix CSI 5*, retransmis en direct sur GRANDPRIX.tv, et commenté par votre serviteur, en duo avec Philippe Léoni.
“Gagner un Grand Prix est toujours agréable, surtout avec une jeune jument! Frenchy n’a que dix ans et très peu d’expérience à ce niveau. Elle n’est chez moi que depuis quatre mois. Je suis donc vraiment satisfait de son comportement ce soir, dans son premier Grand Prix CSI 3*! Gagner ici, parmi les meilleurs mondiaux n’est pas si facile mais elle l’a très bien fait! Elle est naturellement rapide, mais il faut que je la gère bien en piste car elle a beaucoup de sang. Cette victoire nous met en confiance. Je pense que Frenchy sera une jument de très haut niveau. Demain, je serai accompagné de Gancia de Muze pour le Grand Prix CSI 5*. Je pense que le parcours sera délicat, technique et avec un temps assez court mais Gancia est incroyable et elle a déjà beaucoup gagner. Demain encore, je devrai m’appliquer à bien monter (rires)!”, a déclaré l’homme du jour. Vivement dimanche!
Revivez ce Grand Prix en intégralité, commenté avec Jérôme Guéry
Revivez le barrage gagnant de Niels Bruynseels et Frenchy VDS