Niels Bruynseels et Gancia de Muze ajoutent une nouvelle ligne à leur glorieux palmarès

Petit à petit, ce couple est en train d’écrire sa légende, et l’Hubside Jumping de Grimaud figurera sans doute aucun parmi les plus beaux chapitres de son histoire. Déjà vainqueurs dans le Var d’un Grand Prix CSI 4* en juillet, Niels Bruynseels et Gancia de Muze ont continué sur leur exceptionnelle lancée en s’adjugeant cet après-midi le quatrième Grand Prix CSI 5* disputé cette année à l’écurie du Golfe de Saint-Tropez. “Il n’y a pas de mot assez fort pour décrire Gancia. Cette jument est vraiment incroyable”, avait déjà déclaré le cavalier en juillet. Mais une jument incroyable n’est malheureusement pas grand-chose sans un exceptionnel pilote. Et quel pilote! Hier déjà, Niels avait remporté le Grand Prix du CSI 3* aux commandes d’une autre jument, Frenchy VDS et avait déclaré: “Demain, je serai accompagné de Gancia de Muze. Je pense que le parcours sera délicat, technique et avec un temps assez court mais Gancia est formidable et elle a déjà beaucoup gagné. Demain encore, je devrai m’appliquer à bien monter (rires)!” Le couple Bruynseels/Gancia s’est formé en 2015, alors que la jument avait neuf ans. Depuis, il a remporté pas moins de six Grands Prix CSI 5*! Knokke, Bois-le-Duc, Bruxelles à deux reprises, Cannes… et désormais Grimaud: rien ne leur résiste ! 

Au terme du tour initial, quatorze couples se sont qualifiés pour le barrage de ce Grand Prix à 1,60m imaginé par le chef de piste français Cédric Longis. À l’image des précédentes épreuves reines de l’Hubside Jumping, la liste des barragistes laissait entrevoir une finale à grand suspense. Pas moins de dix nations représentées, deux champions olympiques par équipes en titre, un champion d’Europe par équipes en titre, l’Irlandais Denis Lynch, vainqueur du Grand Prix CSI 5* de la semaine dernière, le numéro 2 mondial, Martin Fuchs… Et bien sûr, Niels Bruynseels… Bref, le spectacle semblait assuré. Si seuls deux Français se sont qualifiés pour la finale au chronomètre de ce Grand Prix ô combien délicat, il convient de saluer les bons tours à quatre points d’Edward Levy, Jeanne Sadran, Simon Delestre et Olivier Perreau, respectivement en selle sur Rebeca LS, Vannan, Berlux et GL events Venizia d’Aiguilly. On a compté cinq points pour Philippe Rozier et Prestigio LS La Silla, huit pour Morgan Bordat, Julien Épaillard et Benoît Cernin, associés à Uma, Alibi de la Roque et Uitlanders du Ter, neuf pour Marc Dilasser et Olivier Robert avec Arioto*du Gèvres et Vangog du Mas Garnier, douze pour  Julien Gonin sur Valou du Lys et seize pour Marie Demonte sur Vega de la Roche, tandis que Pénélope Leprevost a préféré ne pas sauter le dernier obstacle avec GFE Excalibur de la Tour Vidal après trois fautes.

Bosty signe la meilleure performance française

Parti en début de barrage, l’Italien Alberto Zorzi s’est installé aux commandes de l’épreuve grâce à un chronomètre de 40’’37. Alors que Roger-Yves Bost, en selle sur Sangria du Coty, est rentré en 41’’41 secondes, terminant cinquième et meilleur Français, que la Belge Gudrun Patteet a terminé plus rapidement, mais avec une faute de Sea Coast Pebbles Z, et que l’Irlandais Denis Lynch est rentré en 41’’26 secondes, on pouvait penser l’Italien bien parti pour la victoire. Les autres couples arriveraient-ils alors à terminer sous la barre des 40’’ et sans faute? La question fut rapidement réglée. Gancia de Muze et Niels Bruynseels ont signé un barrage parfait en 39’’70 secondes et aucun des sept concurrents  suivants n’a réussi à les rattraper. Avec un chronomètre de 41’’61, l’Autrichien Max Kühner a obtenu une septième place, juste derrière l’Allemand Daniel Deusser, sixième avec Scuderia 1918 Tobago Z (41’’58). Christian Ahlmann, Martin Fuchs, Henrick von Eckermann et Kevin Staut ont quant à eux d’une faute avec Dominator 2000 Z, The Sinner, King Edward et Tolède de Mescam Harcour.

Avant l’entrée en piste du dernier couple, la victoire était donc assurément belge. Lancé à la poursuite de son compatriote avec Igor, Jos Verlooy a fait trembler le clan Bruynseels… mais a finalement terminé en 40’’28, soit près d’une demi-seconde derrière son compatriote. C’est donc par un doublé belge que s’est achevé cette nouvelle semaine de compétition. “Gancia sait toujours ce qu’elle doit faire et elle aime gagner. Je n’ai vraiment qu’à bien monter!”, martèle Niels Bruynseels, résolument modeste. “Elle sautait encore très bien aujourd’hui et j’ai vraiment la sensation qu’elle a sauté ce parcours et ce barrage avec beaucoup de facilité et d’envie. Gancia est naturellement rapide, elle connaît le jeu. Elle sait que c’est le Grand Prix et elle essaie de tout faire pour être la meilleure. Notre histoire est longue. Nous avons une connexion très particulière elle et moi. Au tour initial, je n’ai pas vraiment regardé les autres cavaliers. Je ne me fie pas trop aux autres quand je monte Gancia car elle ne fonctionne comme aucun autre. Je sais comment je dois monter mon parcours dès la reconnaissance. C’est une jument qui a beaucoup de tempérament. À la maison, elle préfère toujours rester seule, tranquille. Elle n’aime pas trop travailler sur le plat donc nous l’emmenons beaucoup en extérieur. Mon équipe et moi essayons de tout faire pour elle au quotidien. Tout est fait pour qu’elle soit dans les meilleures conditions. C’est la princesse, la numéro un de l’écurie et elle le sait bien!” 

Après une petite pause d’une semaine, Grimaud accueillera deux nouveaux CSI 4*, du 8 au 11 octobre, puis du 15 au 18 octobre, pour le clap de fin de cette saison varoise.

Les résultats
Le parcours

Revivez le barrage gagnant de Niels Bruynseels et Gancia de Muze 

Revivez ce Grand Prix CSI 5* commenté et retransmis en direct sur GRANDPRIX.tv ici