“Il était une fois… les Grandes Écuries”, le retour d’un grand spectacle aux à Chantilly

Après un report sine die en raison du confinement et des mesures restrictives concernant entre autres les spectacles vivants, la Compagnie équestre de Grandes Écuries de Chantilly peut enfin présenter, depuis le 13 septembre, sa nouvelle production, “Il était une fois... les Grandes Écuries”, dont une première mouture, créée pour célébrer le tricentenaire de ce monument, avait été présentée avec succès au cours de l’été 2019.



© Pascal Renauldon/R&B Presse

Une fresque historique ludique, mêlant humour, poésie et prouesses équestres où les Grandes écuries de Chantilly, ce majestueux monument à la gloire des chevaux, se racontent à travers les voix de deux écuyères-comédiennes, Sophie Bienaimé et Mathilde Pouteau. Pendant une heure, cette narration est illustrée par les chevaux et écuyères des Grandes écuries qui pratiquent l’art équestre à la perfection et proposent des numéros de haute-école – exécutés de façon gracieuse et harmonieuse – ainsi que quelques fantaisies équestres où chevaux et poneys jouent, se couchent, se cabrent, effectuent ruades et cabrioles et même, dansent au rythme d’un swing américain de l’après-Guerre. Des moments graves alternent avec des scènes débordantes de gaîté pour évoquer trois siècles de l'histoire de cette folie de pierres imaginée en 1719 par Louis Henri de Bourbon, VIIe prince de Condé et dont la construction s’achèvera en 1735.

“J’avais un certain nombre de connaissances sur le lieu, mais j’avoue avoir appris énormément de choses grâce à deux documents. Il y a d’abord le livre écrit par Aurore Bayle-Loudet, chargée des collections du musée du Cheval, sur les Grandes Écuries1. En le lisant, j’ai notamment appris qu’au XVIIIe siècle, les écuries étaient gérées par un personnel incroyable et très hiérarchisé avec un Premier écuyer, un second et un écuyer cavalcadour, par exemple. Que le prince faisait visiter ses écuries en les traversant en attelage. Que le dôme était un manège de Haute École au même titre que le manège extérieur. Qu’au sein même des écuries se trouvait un espace dédié et pensé pour les chevaux malades… De fait, il m’est impossible de restituer l’ensemble des connaissances du livre dans un spectacle, mais ce dernier m’a permis de puiser dans ce vivier de faits pour construire mes numéros. Ensuite, l’une des écuyères, Élodie Jacquet, a réalisé un film sensationnel sur les Grandes Écuries. En fait, elle a eu envie d’enregistrer et de filmer des gens qui connaissaient l’histoire des lieux. On y voit donc des témoignages, notamment de Nicole Garnier, conservatrice du musée Condé, qui est un véritable puits de savoir, mais aussi du général Millet, administrateur de l’Institut de France, des gens de la ville, et d’autres personnes qui avaient connu le centre équestre qui se trouvait en ces murs… Elle a retrouvé des images de guerre, etc. Ce film a également été une source d’inspiration par ce qu’il nous a appris”, avait déclaré Sophie Bienaimé l’été dernier dans les colonnes du magazine GRANDPRIX.



© Pascal Renauldon/R&B Presse

Cette mise en scène enrichie proposera notamment l’arrivée de nouveaux chevaux, des numéros de voltiges revisités et signés Clément Ferron le tout accompagné d’une musique live composée et jouée par le virtuose Jean-Lou Descamps qui donnera un rythme tout à fait personnel à ce spectacle. Sans oublier les somptueux costumes inventés et créés par Monika Mucha, la fidèle et géniale costumière de la Compagnie équestre des Grandes Écuries.

À voir jusqu’au 1er novembre, certains jeudis et tous les dimanches à 14h30.
Durée : 1 heure, 
Billet spectacle (accès aux Grandes Écuries et spectacle): 22€, réduit 17€.
Billet domaine et spectacle (accès au château, au parc, aux Grandes Écuries et spectacle): 30€, réduit 24€.
Parking (à régler sur place): 5€.

© Pascal Renauldon/R&B Presse