Après Tryon, Simone Blum et Steve Guerdat se partagent le podium de La Baule

Apogée du week-end baulois, le Grand Prix CSIO 5* de La Baule a sacré cet après-midi les incroyables championnes du monde Simone Blum et DSP Alice, qui ont véritablement surclassé la concurrence. Déjà auteurs d’une sublime Coupe des nations Longines vendredi, Steve Guerdat et Albfuehren’s Bianca ont dû s’incliner tandis que l’Irlandais Darragh Kenny a complété le podium avec Important de Muze. Olivier Robert a réalisé la meilleure performance tricolore avec Vangog du Mas Garnier. 



Aujourd'hui à La Baule, les championnes du monde ont signé leur deuxième succès dans un Grand Prix d'un tel niveau.

Aujourd'hui à La Baule, les championnes du monde ont signé leur deuxième succès dans un Grand Prix d'un tel niveau.

© Scoopdyga

Simone Blum se souviendra de son premier week-end baulois… Avec la même DSP Alice qui la menait jusqu’au titre de championne du monde en septembre à Tryon, l’Allemande s’est aujourd’hui imposée dans le mythique Grand Prix Longines du CSIO 5*. Auteures de parcours à quatre puis un point dans la Coupe des nations vendredi, toutes deux ont délivré deux prestations impeccables aujourd’hui, qui les ont menées à la première place du classement final. Un podium qu’elles ont dû partager avec un duo qu’elles connaissent bien puisque comme à Tryon où ils ont décroché le bronze, Steve Guerdat et Albfuehren’s Bianca ont brillé sur la pelouse du stade François André. Cette fois, le numéro un mondial n’est pas monté à la gauche de la lauréate, mais à sa droite, puisqu’il s’est adjugé la deuxième place avec quarante-neuf centièmes de retard. Aux rênes de la délicate mais géniale Albfuehren’s Bianca, le Suisse a signé ce qui est sûrement la plus belle prestation du parcours initial, avant de réitérer un sans-faute au barrage. Pas pleinement satisfait de son virage pour aborder le vertical qui précédait le double, il a toutefois jugé qu’il aurait pu y gagner de précieux dixièmes. Beau joueur, le meilleur cavalier du concours a toutefois félicité la championne du monde pour sa victoire qu’il juge amplement méritée

Après un hiver plus calme, notamment en raison de l’opération à l’épaule qu’a dû subir Simone Blum, elle et sa somptueuse alezane de douze ans ont repris la compétition en mars à Gorla Minore. Alice est depuis montée en puissance, jusqu’à remporter les deux épreuves majeures au début du mois au CSI 3* de Manheim. Un peu impressionnée par l’atmosphère du stade baulois et pour son premier concours sur herbe de l’année, la fille d’Askari a toutefois répondu présent au barrage, bien que le public ait retenu son souffle sur la sortie du double, franchi avec un brin d’académisme en moins qu'à l'accoutumée. Quoi qu'il en soit, toutes deux ont aujourd'hui signé leur deuxième victoire dans un Grand Prix d'un tel niveau, après leur succès à Lausanne en 2017. 
 
Pas franchement attendus sur le podium, Darragh Kenny et son puissant Important de Muze ont aujourd’hui déjoué les pronostics. Habitué à mener différents chevaux sur le devant de la scène, l’Irlandais a aujourd’hui révélé son fils d’Erco van’t Roosakker avec une mère par Nabab de Rêve, pour qui cette troisième place est à ce jour la meilleure performance de sa carrière.


Le fatidique double vert, la révélation Amy et la déception d’Olivier

Impeccable dans la Coupe des nations et dans le Grand Prix, Amy Inglis se souviendra de son premier week-end baulois !

Impeccable dans la Coupe des nations et dans le Grand Prix, Amy Inglis se souviendra de son premier week-end baulois !

© Scoopdyga

Lors du parcours initial, nombreux sont les couples qui se sont faits piéger sur le double vert n°11 composé d’un vertical à une foulée d’un oxer. Placé à six ou sept foulées de la rivière dépendamment de la tactique de chacun, ce dernier est tombé vingt-sept fois ! Il a notamment privé de barrage les remarquables ouvreurs Bryan Balsiger et Clouzot de Lassus, Félicie Bertrand et sa pétillante Sultane des Ibis, ou encore Pierre-Alain Mortier et Just Do It R, impressionnants pour leur premier La Baule. 
 
S’il y a un couple pour lequel cette fameuse combinaison a été une formalité, c’est bien la Britannique de vingt-et-un ans Amy Inglis et sa survoltée Wishes. Pour leur tout premier CSIO 5*, toutes deux ont ébloui les tribunes grâce à leur style et leur volonté. Déjà auteure d’un sans-faute et d’un parcours à un point dans la Coupe des nations vendredi, la jeune femme au visage poupin n’est pas une jeune première, puisqu’elle a déjà pris part à cinq championnats d’Europe jeunes, dont elle est revenue avec autant de médailles dont deux en or par équipes. Entrainée par le Brésilien Marlon Modolo Zanotelli, l’amazone est restée prudente au barrage, et a notamment connu un virage laborieux pour aborder le vertical sur bidet. Quoi qu’il en soit, elle a franchement eu raison de sortir de piste avec un large sourire et des étoiles dans les yeux, puisqu’elle a conclu ce premier grand week-end avec une quatrième place. 
Deuxième du Grand Prix CSI 5*-W de Bordeaux en février, Grégory Wathelet auraient été assez rapides pour l’emporter, mais une faute sur l’ultime oxer leur a coûté la victoire. Cinquième, il termine deux rangs devant le Néerlandais Doron Kuipers et son surprenant Charley. Plus rapide que tout le monde, le Brésilien Eduardo Menezes et son bon H5 Quintol ont laissé à terre les deux derniers obstacles. 

Bien que meilleur français grâce à sixième place, Olivier Robert n’a pu cacher sa déception en fin d’épreuve. Après un premier parcours parfait signé devant des tribunes survoltées, l’Aquitain et son sublime Vangog du Mas Garnier ont démarré leur barrage avec un sacré tempo. Leurs 43“69 auraient pu leur offrir la deuxième place ce soir, mais une faute sur la sortie du double les a rétrogradés au sixième rang. Rageant, mais s’il n’était déjà plus nécessaire de prouver que le Tricolore dispose d’un véritable crack avec le gris, les perspectives semblent encore plus belles. 
 
On aurait légitimement pu attendre Kent Farrington et Gazelle au barrage, mais l’Américain a préféré abandonner après une faute sur le vertical n°5, certainement causée par une impressionnante glissade dans le tournant précédant. 
Associés depuis le début d’année seulement et pour leur tout premier Grand Prix CSIO 5* ensemble, Cian O’Connor et le puissant PSG Final n’ont commis qu’une seule faute sur le vertical n°5, laissant là encore présager de belles choses pour la suite. 
 
Les résultats ici
Le compte-rendu des performances des Bleus ici