Julien Épaillard prouve bien qu’il est le numéro un français à Saint-Lô!

Après Edward Levy vendredi soir, la Normandie a à nouveau brillé cet après-midi au pôle hippique de Saint-Lô! Élancé sur la grande Queeletta, Julien Épaillard a une nouvelle fois fait briller la “terre du cheval” en s’emparant du Grand Prix du CSI 4*. Numéro un français au classement mondial Longines depuis novembre 2019, le pilote a prouvé qu’il méritait bel et bien son titre, devançant Juliette Faligot et l’exceptionnelle Arqana de Riverland, et la jeune Nina Mallevaey sur Virtuose Champeix.



S’il y avait un hymne officiel de la Normandie, il aurait retenti un paquet de fois cette semaine au CSI 4* de Saint-Lô, tenu avec brio au pôle hippique saint-lois. Après Benjamin Devulder jeudi, Edward Levy vendredi et Pénélope Leprevost hier, la “région du cheval” a une nouvelle fois été aux honneurs cet après-midi grâce à la superbe victoire de Julien Épaillard, fier représentant du pays d’Auge, dans le Grand Prix phare à 1,55m. Accompagné de sa grande et élancée Queeletta, propriété des écuries Chev’el de Monsieur Sadran, le Normand a pu compter sur un public stimulant dès le premier tour. Au barrage, qui s’est couru au chiffre parfait de sept cavaliers, le duo a réitéré sa performance en déroulant une fabuleuse prestation. Dessinant un excellent virage sans accroc pour aller chercher le double, prenant l’option devant les obstacles 13 et 3, Julien Épaillard a été littéralement galvanisé par les spectateurs, franchissant la ligne d’arrivée en 39‘’13! 

Déjà victorieux du Grand Prix secondaire du CSI 5*-W de Bordeaux en février avec cette même Queeletta, Julien Épaillard a remporté aujourd’hui son sixième Grand Prix et sa quarante-deuxième épreuve internationale de l’année 2020! Ce n’est pas pour rien que le Normand est parvenu à endosser le rôle de numéro un français au classement mondial Longines depuis novembre 2019. Lauréat de ce Grand Prix, qui comptait pas moins de vingt et un représentants tricolores au départ, le pilote a prouvé qu’il était bien le cavalier le plus en forme et le mieux équipé de l’Hexagone!



Arqana de Riverland, une nouvelle crack à suivre

Outre la victoire de Julien Épaillard, on notera évidemment la deuxième place brillamment méritée de Juliette Faligot. L’amazone installée dans les Hauts-de-France, âgée de trente-cinq ans, a livré une prestation incroyable avec sa phénoménale Arqana de Riverland. Née chez la famille Varliaud, dans la Charente, la grise, qui a sûrement dû attirer les convoitises de tous les plus grands marchands de chevaux ces derniers mois, a montré tout l’étendue de son talent et de son respect en enchaînant deux tours sans faute, bouclant le barrage avec une seconde de retard (40“22) sur son principal adversaire. Heureusement pour Juliette Faligot, la fille de Cornet Obolensky devrait rester dans ses écuries “jusqu’à sa retraite”, a affirmé sa sympathique cavalière en conférence de presse, ce qui devrait lui permettre de poursuivre son ascension vers le plus haut niveau. Le podium fut finalement à majorité féminine puisque la troisième marche a été occupée par la jeune Nina Mallevaey. Accompagnée de Virtuose Champeix, amené sur la scène internationale notamment par Marie de Pellegars-Malhortie (collaboratrice régulière de GRANDPRIX) avant d’accéder à haut niveau avec Julien Épaillard, la jeune femme de dix-neuf ans a obtenu le meilleur résultat de sa carrière, ne s’agissant que de son deuxième Grand Prix de ce niveau. Chapeau! 

Parmi les barragistes n’ayant pu accéder au trio de tête, on retiendra la remarquable performance d’Henrik von Eckermann et le puissant King Edward, qui ont terminé au pied du podium. Le Suédois pourra se consoler facilement de cette frustrante quatrième place puisque le couple qu’il forme avec la Suissesse Janika Sprunger a officiellement annoncé qu’il attendait un heureux événement pour le mois d’avril prochain! S’il n’a pas été le numéro un aujourd’hui, Laurent Goffinet aura au moins gagné à l’applaudimètre. Le Normand, en selle sur Atome des Étisses, a pris une très belle cinquième place et semble paré pour les échéances futures!



Pas de lourds scores et de belles prestations

S’ils n’ont été que sept à se qualifier pour le barrage de ce Grand Prix 4*, c’est que le parcours concocté par le chef de piste Jean-Paul Le Petit a été sacrément délicat ! Bien dosée et intéressante à regarder, cette construction était composée d’un sacré juge de paix; en fin de course, le triple oxer-vertical-oxer puis la ligne du 11 au 12, dont l’angle devait être précisément travaillé, ont en effet occasionné de nombreuses fautes. L’Écossais Scott Brash en a notamment fait les frais, péchant légèrement sur la palanque 11 avec Coquin de Coquerie (renommé Hello Vincent par ses propriétaires). Ayant franchi les enchaînements les plus difficiles sans encombre, Marc Dilasser a lui manqué de réaliser le sans-faute avec Arioto du Gevres, qui a malheureusement effleuré du bout des pattes le dernier vertical… Ce sera pour la prochaine fois! Même chose pour la jeune Jeanne Sadran et Vannan, qui ont seulement buté sur l’oxer 4.

Les résultats ici