Protégeons les chevaux… de notre stress !

Fondatrice et directrice générale de la société de courtage d’assurance et de réassurance Pegase Insurance, Géraldine Richshoffer est l’une des meilleures connaisseuses des spécificités de l’univers hippique – dont elle est issue et auquel elle appartient. Son point fort : l’accompagnement de ses clients, y compris dans la prévention des accidents. En cette période trouble, génératrice d’angoisses et de stress, comment aider son cheval à aller mieux ? Conseils pratiques…



Le stress, un danger majeur pour nos chevaux

L’angoisse, le stress sont aujourd’hui les sentiments les mieux partagés : les incertitudes liées au Covid-19 et à ses conséquences sanitaires et économiques d’une part, les agressions inexpliquées de chevaux d’autre part, ne favorisent pas notre sérénité. Or, notre stress est un danger majeur pour nos chevaux !

Le cheval n’étant pas un prédateur, c’est un animal peureux. Il est aussi un buvard de nos états d’âme : il capte toutes les émotions que nous envoyons. Or, le stress est mauvais pour notre santé, il est surtout très mauvais pour la sienne : c’est un facteur majeur de déclenchement de la colique, principale cause de décès des chevaux – le cheval ayant des intestins particulièrement longs et pouvant facilement se nécroser. Et puis, un cheval stressé n’est pas performant : ses muscles sont contractés, sa démarche se raidit, son corps n’est pas disponible.

Tous les chevaux n’expriment pas leur stress de la même manière. Les plus sensibles sauront nous en « parler » : en restant au fond du box, en se détournant quand ils nous voient approcher. Chez les autres, c’est plus compliqué, mais un cavalier attentif et qui connaît bien son cheval saura détecter les signes avant-coureurs. 



Il existe des méthodes éfficaces

Il est alors impératif d’agir pour éviter l’avalanche de conséquences. Nous disposons, heureusement, d’une panoplie de méthodes efficaces.

- La première tombe sous le coup du bon sens : déstresser soi-même pour ne pas transmettre son angoisse à son cheval. Monter est un moment de plaisir, alors pensons à bien en profiter. Avant de commencer le travail, offrons-nous une petite promenade au pas avec les rênes longues, ou en déchaussant les étriers : on se relâche et ces quelques minutes de relaxation s’impriment sur le cheval.
- On peut aussi avoir recours à des compléments alimentaires qui existent en homéopathie, en phytothérapie, sous forme d’huiles essentielles… Demandez conseil à votre vétérinaire, et puis testez : tel complément n’agira pas sur un cheval mais sera merveilleux sur un autre.
- Tentez un spa : il existe de plus en plus de centres de balnéothérapie équestre et ils donnent de vrais résultats, tant d’un point de vue physique que psychique. Les chevaux sont comme nous, ça leur fait un bien fou !
- De bons spécialistes en communication animale peuvent également donner des résultats surprenants. J’ai personnellement testé cette technique. La spécialiste que j’avais sollicitée m’a fait prendre conscience que mon cheval s’ennuyait et je ne le savais pas. Il était un compétiteur dans l’âme, il avait envie de bosser, d’aller plus loin, d’être dans les lumières et ma prudence l’agaçait. Depuis que j’ai changé ma manière d’être avec lui, depuis que j’ose le pousser, il va tellement mieux ! 

Monter est plus qu’un plaisir, une passion. Le temps de l’équitation, laissons notre stress à la porte. Notre cheval s’en portera beaucoup mieux. N’oublions pas pour autant de bien l’assurer contre tous les autres aléas !