La FFE et son comité d’Île-de-France alertent les autorités avant le très probable durcissement des restrictions sanitaires

Alors qu’Emmanuel Macron, Président de la République, doit s’adresser ce soir à 20h aux Français et très probablement annoncer un durcissement des restrictions sanitaires, Serge Lecomte, président de la Fédération française d’équitation, et Emmanuel Feltesse, président du comité régional d’équitation d’Île-de-France, alertent quant au bien-être animal dans un communiqué paru ce jour et reproduit ci-dessous dans son intégralité. Si la France est à nouveau confinée, les dirigeants de structures équestres espèrent que cette notion, encore plus préoccupante en automne qu’au printemps, sera bien prise en compte dans les mesures décrétées par le Gouvernement.



“Comme les chiens et les chats, les chevaux doivent être pris en compte!”

Mesdames et Messieurs les parlementaires,

À quelques heures des annonces du Gouvernement, nous vous écrivons en urgence afin de vous alerter sur la prise en compte du bien-être animal dans l’application des mesures sanitaires qui vont être annoncées ce soir.

À l’inverse du printemps, il est impossible à cette période de l’année de mettre l’ensemble de la cavalerie des 9 500 structures équestres françaises au pré. En dehors des conditions climatiques difficiles et hivernales, les pâtures largement utilisées durant le premier confinement ne sont pas prêtes à accueillir les chevaux et poneys dans de bonnes conditions de sécurité.

Les équidés seront par conséquent laissés en boxe si les établissements équestres de type ERP (établissement recevant du public) sont totalement fermés au public. Les chevaux et poneys devant être sortis tous les jours, il est impératif pour nos établissements de pouvoir garder l’accès quotidien des cavaliers et des propriétaires dans un cadre sanitaire et une organisation définie.

L’unique présence des personnels dans les structures ne suffira pas arithmétiquement pour s’occuper de l’ensemble des chevaux et des poneys présents dans les clubs. 

Nous craignons ainsi un désastre sanitaire pour des dizaines de milliers de chevaux et poneys.

En dehors des questions d’accompagnement économique qui devront être traitées dans les prochains jours, il nous semble indispensable de pouvoir agir immédiatement sur la prise en compte du bien-être des équidés.

Si les mesures nationales sont arrêtées, il conviendrait à minima de pouvoir procéder à des ajustements locaux avec les Préfectures afin de pouvoir répondre de façon pertinente et rapide aux situations d’urgence qui vont se présenter.

L’accès des cavaliers et des propriétaires aux écuries est notre seul moyen de tenir durant la période annoncée de confinement.

Une organisation a été trouvée pour les animaux de compagnie (chiens, chats…). Il doit en être de même pour les chevaux et les poneys !

Nous restons personnellement à votre disposition et vous remercions par avance pour l’attention que vous voudrez bien accorder à la situation particulière des clubs hippiques dans le monde sportif. 

Serge Lecomte, président de la FFE - Fédération française d'équitation
Emmanuel Feltesse, président du Comité régional d'équitation d'Île-de-France