Une nouvelle vague de stages fédéraux ouverts aux meilleurs cavaliers français

Alors que s’achève la saison extérieure et que les meilleurs cavaliers français doivent composer entre des concours indoor d’un niveau moins élevé que d’habitude et les séries de CSI organisées dans le sud de l’Europe, la Fédération française d’équitation a lancé une nouvelle tournée nationale de stages. Durant ces sessions de deux jours, chevaux et cavaliers évoluent sur le plat et à l’obstacle sous les regards avisés des sélectionneurs nationaux et formateurs Henk Nooren et Barnabas Mandi. Cette semaine, ils se sont retrouvés à Liverdy-en-Brie, en Seine-et-Marne.



La Fédération française d’équitation a entamé une nouvelle série de stages ouverts aux cavaliers des Groupes 1 et 2, mais aussi à ceux qui s’en rapprochent en termes de performances. Celle-ci a débuté les 2 et 3 novembre au Pôle européen du cheval d’Yvré-l’Évêque, dans la Sarthe. Lundi et mardi, elle s’est poursuivie à Liverdy-en-Brie, en Seine-et-Marne. L’encadrement fédéral y était composé de Thierry Pomel et Édouard Coupérie, sélectionneur et sélectionneur adjoint des équipes de France Seniors, ainsi que de Henk Nooren et Barnabas Mandi, formateurs, en présence de Sophie Dubourg, directrice technique nationale. “Ce sont des sessions de deux jours. L’idée est d’avoir huit couples à chaque fois. Le premier jour, ils travaillent sur le plat avec Barnabas Mandi, puis Henk, Thierry – quand il est là – et moi leur proposons des exercices à l’obstacle. Le lendemain, ils retravaillent avec Barnabas, puis nous leur montons un parcours à sauter pour conclure. En fonction des besoins, ce menu peut évidemment être ajusté à la carte”, explique Édouard Coupérie. “À la fin du printemps, lors du déconfinement, nous avions déjà organisé une tournée de stages pour accompagner la remise en route des chevaux, mais il n’y avait que du travail à l’obstacle. Là, l’idée est de valider ou de réorienter le travail technique des cavaliers. Barnabas et Henk leur apportent beaucoup. Je crois d’ailleurs que la Fédération française d’équitation est l’une des seules à le faire. Naturellement, nous en profitons aussi pour discuter de leur programme de concours.”



La série se poursuivra à Arnac-Pompadour, Chaintré, Barbaste et Toulouse d’ici la fin de l’année. Une date en Normandie est également prévue en janvier. “L’idée est d’aller à la rencontre des gens le plus près possible de chez eux et d’ouvrir cette initiative à un maximum de cavaliers motivés: ceux du groupe France en priorité, puis ceux qui nous semblent capables de le rejoindre. À Liverdy, par exemple, il y avait Thomas et Mathieu Lambert, Juliette Faligot, qui a juste fait travailler Arqana de Riverland sur le plat car elle rentrait d’un CSI 2* disputé à Lierre, Max Thirouin, Maelle Martin, avec un prometteur cheval de huit ans, Alexandra Paillot, Alexandre Francart, mais aussi Alexis Lheureux, que nous apprécions beaucoup et qui a très envie de progresser. Cela nous permet aussi de découvrir ou d’observer du plus près des chevaux que nous n’avions pas forcément bien vus avant.”



Par ailleurs, Édouard Coupérie se félicite que des concours subsistent, réservés aux professionnels et disputés à huis clos pour se conformer aux restrictions sanitaires du re-confinement. “Les cavaliers qui ont choisi de rester en France sont satisfaits de voir arriver les étapes du Grand Indoor du Mans et de Mâcon, de même que les concours nationaux organisés un peu partout, comme à Saint-Lô ou Liverdy. D’ailleurs, il suffit de voir le nombre d’engagés pour en mesurer le succès. D’autres se posent la question de passer une bonne partie de l’hiver dans le sud de l’Europe, à Vilamoura, Oliva, où je me trouve aujourd’hui, Vejer de la Frontera ou Valencia, par exemple, pour privilégier les épreuves à l’extérieur.” On l’aura compris, malgré les difficultés causées par la pandémie de Covid-19 et ses conséquences logistiques et économiques, les champions de saut d’obstacles sont tout sauf au chômage partiel!