Malgré les effets de la pandémie, les indices de performances des chevaux et poneys de sport seront bien publiés en 2020

En dépit des conséquences de la crise sanitaire engendrée par la pandémie de Covid-19 sur la bonne tenue des compétitions amateurs, professionnelles et internationales, les indices de performances des chevaux et poneys de sport seront bien publiés cette année. Selon l’Institut français du cheval et de l’équitation, chargé de leur calcul, ils seront pour la plupart affectés par de moindres coefficients de précision, mais ils demeurent fiables.



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Chaque année, les indices de performances des chevaux et poneys de sport, établis selon leurs résultats en compétitions (ISO, ICC, IDR pour les chevaux, IPO, IPC, IPD pour les poneys), sont des informations très attendues par les éleveurs, propriétaires et cavaliers. Structurellement, le cheval moyen indicé à 80 correspond, par exemple pour le saut d’obstacles, à un cheval moyen concourant au maximum en épreuve à 1m et le cheval moyen indicé à 140 correspond à un cheval moyen concourant au maximum à 1,50m. Cette année, vu le contexte tout à fait particulier de l’année 2020, lié à la crise sanitaire provoquée par la pandémie de Covid-19, on peut légitimement s’interroger sur la fiabilité et l’intérêt scientifique de ces indices, dans le sens où de nombreux concours amateurs, professionnels et internationaux ont été annulés partout en France et dans le monde, et pas toujours dans la même mesure partout. Dès le mois d’avril, a conduit le groupe de travail génétique-génomique des chevaux et poneys de sport, associant scientifiques et  représentants des organismes de sélection (Stud-book Selle Français, Association nationale du Poney Français de Selle) et des organismes de contrôle des performances (Société hippique française), à prendre en compte cette situation.

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Une étude approfondie a été confiée à Anne Ricard, chercheuse en génétique des équidés à l’Institut français du cheval et de l’équitation (IFCE) et à l’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (INRAE), avec l’appui technique de de l’Institut de l’élevage (IDELE), pour analyser les compétitions de 2020 et en évaluer l’impact sur les indices de performances des poneys et chevaux. “Si l’analyse a relevé une baisse du nombre de chevaux et poneys participant à des compétitions de l’ordre de 20% pour le saut d’obstacles, pour une diminution du nombre de départs de près de 50% toutes disciplines confondues, la hiérarchie entre les chevaux et les épreuves a été conservée”, estime cet après-midi l’IFCE dans un communiqué. “L’étude a montré qu’en conservant le même processus de calcul des indices, et en ajustant la référence liée au nombre moyen d’épreuves pour la population étudiée, on obtient une échelle des indices entre les chevaux comparable à celle des années précédentes, pour les épreuves SHF comme pour les épreuves disputées sous l’égide de la Fédération française d’équitation ou de la Fédération équestre internationale.”

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Le groupe de travail a donc pris la décision de maintenir le calcul des indices sport pour l’année 2020 en intégrant les corrections particulières proposées par les scientifiques, même si les indices seront pour la plupart affectés d’un coefficient de précision (CP) moindre, vu que le nombre moyen d’épreuves par cheval ou poney s’est avéré plus faible. “Certaines épreuves comme les Cycles Libres de la SHF et certains championnats de la FFE ont été décalés dans le temps et leurs résultats ne seront pas pris en compte dans l’indexation 2020 mais en 2021. Les indices permettront malgré tout de prendre en compte cette année 2020 et pourront entrer dans le calcul des indices génétiques (BSO, BDR, BCC et BPO) à hauteur de leur fiabilité effective. Il reste important de consulter les indices accompagnés de leur CP”, précise Anne Ricard dans ses conclusions.

“Le groupe (de travail) est bien conscient que cette décision entraînera quelques conséquences individuelles inhabituelles mais celle-ci permet de conserver une continuité dans la caractérisation de l’aptitude sportive pour pallier une saison de compétition amputée”, exprime encore l’IFCE. Rappelons que pour les différents programmes et encouragements (prime PACE, lignée maternelle, labélisation des juments ou des étalons, etc.), c’est toujours le meilleur indice obtenu par un cheval au cours de sa carrière qui est pris en compte.

Lire les conclusions plus détaillées de l’étude