Salim Ejnaïni s’inquiète pour l’avenir du para CSO
Cavalier de CSO malvoyant et grand défenseur de son sport, Salim Ejnaïni s’inquiète pour l’avenir de son sport. Dans un long texte publié sur Facebook samedi 19 décembre, le pilote déplore le retour en arrière de la Fédération française d’équitation (FFE) sur la question de cette discipline adaptée aux sportifs porteurs de handicap(s).
“C’est officiel, les choses reculent”, a débuté le cavalier. “[...] Ma condition est pesante dans certains cas. Je n’ai pas l’absolue certitude qu’un jury m’autorise à prendre le départ en concours, bien que ce ne soit encore jamais arrivé et que ce précédent serait des plus intéressants. Je ne suis que partiellement toléré par ma propre fédération de référence de par ma condition, ce que je suis et non ce que je fais. Récent élément inquiétant, la discipline « Para CSO » a été supprimée de la liste déroulante de la FFE, alors même qu’en 2018 existaient encore des modalités et règlements club et amateur pour tout organisateur volontaire. Je me sens sale, je me sens quasi illégal, je ne me sens pas en accord avec cette époque. Je passe sur les tentatives de découragement, de résignation, de dégoût qui n’ont pas plus marché hier que demain, ce demain qui se fera bel et bien en composant avec moi, avec nous autres sportifs et cavaliers que nous sommes. La France était une référence internationale, aujourd’hui nous envions nos voisins anglais et allemands qui filent vers le progrès. Des cavaliers veulent pratiquer et ne savent vers qui se tourner, qu’ils sachent qu’aucune politique ne sera légitime de leur interdire de pratiquer leur sport. Le passé a été enterré sans funérailles, un demain doit maintenant naître et naîtra de nos volontés, de nos combats. Attendre revient à accepter, et nous avons bien assez accepté.”
Le cavalier, qui s’illustre en compétitions jusqu’à 1,10m, quasiment toujours face à des concurrents valides, a reçu beaucoup de soutien sur les réseaux sociaux à la suite de son message.