2020, année de la révélation pour Queeletta

Arrivée sous la selle de Julien Épaillard au milieu de l’année 2019, Queeletta a sans nul doute été l’une des révélations de l’année 2020. En remportant pas moins de cinq victoires internationales durant cette année perturbée, la fille de Quality s’est imposée comme l’une des montures les plus performantes du circuit. Retour sur les résultats d’une jument qui n’a sans doute pas fini de faire parler d’elle.



Confiée à Julien Épaillard en juin 2019 par Alexandre de Rotschild avant d’être rachetée par la famille Sadran quelques mois plus tard, Queeletta s’est très vite montrée performante sous la selle du meilleur cavalier français. Montant à plusieurs reprises sur le podium d’épreuves à 1.50m, sans oublier sa victoire dans la deuxième manche de la Global Champions League à Rome, la jument terminait son année en beauté avec des cinquième et septième places obtenues dans les Grands Prix Coupe du monde de Lyon et Malines.
De retour en piste dès le début du mois de janvier 2020, la jument inscrite au stud-book Oldenbourg va alors réellement révéler toutes ses qualités au public. Au CSI 5* de Bâle, elle s’adjuge ainsi une épreuve majeure à 1.50m, et n’en reste pas là. Dans le Grand Prix Coupe du monde, la baie foncée signe en effet de nouveau un parcours parfait en première manche. Au barrage, si elle n’arrive pas à rattraper la duo formé par Steve Guerdat – duquel GRANDPRIX a également retracé l’année 2020 – et Victorio des Frotards, son nouveau sans-faute très rapide lui permet d’accrocher la deuxième place de l’épreuve.
Après des performances plus en demi-teinte à Amsterdam, la fille de Quality prend part au CSI 5*-W de Bordeaux au début du mois de février, et va y montrer l’étendue de son talent. Dans l’épreuve majeure du vendredi, dont les barres culminent à 1.50m, elle s’impose une nouvelle fois devant des couples chevronnés à l’instar de celui formé par Marcus Ehning et Comme il faut 5. Une journée de repos plus tard, Queeletta est de retour en piste le dimanche pour le second Grand Prix du week-end. Réussissant l’un des quatre parcours parfaits de la première manche, la jument prend le départ du barrage après le passage de Félicie Bertrand et Sultane des Ibis, tenantes du titre, qui ont pris la tête mais ont concédé une faute. Montée de main de maître par le numéro un français, elle réalise alors un barrage « assez rapide, mais sans faire n’importe quoi », comme son cavalier l’avait expliqué au micro de GRAND PRIX, et remporte l’épreuve.

Cette victoire dans le Grand Prix de la ville de Bordeaux est la dernière sortie du couple avant le mois de juillet, confinement oblige. Comme beaucoup des meilleurs chevaux européens, Queeletta retrouve alors la compétition à l’Hubside Jumping, d’abord en CSI 2* puis sur un CSI 4*. Fin août, la baie foncée fait son retour en CSI 5*, toujours dans le Var où elle accroche une huitième place dans une épreuve à 1.50m avec barrage. Elle se rend ensuite à Valkenswaard, où Jan Tops a maintenu son CSI 5*, et s’y montre de nouveau très performante, puisqu’elle s’impose une nouvelle fois dans une épreuve à 1.50m, avec plus d’une seconde d’avance sur Peder Fredricson et H&M Christian K.
En septembre, le couple qu’elle forme avec Julien Épaillard est de retour à Grimaud. Dans le Grand Prix CSI 5*, que Denis Lynch remporte avec Cristello, Queeletta monte sur la troisième marche du podium. Après un CSI 3* qui se passe moins bien à la fin du mois de septembre, la jument est engagée à St-Lô pour le CSI 4*. Là, elle concède une faute dans chacune des épreuves qualificatives, mais elle répond présente au meilleur des moments avec un double sans-faute dans le Grand Prix qui la propulsera en tête de cette difficile épreuve.  Finalement, la jument conclura sa saison 2020 en Arabie Saoudite, où elle prendra encore deux deuxièmes places dans des épreuves à 1.50m dans les labels CSI 4*-W et CSI 5*-W.