Les nouvelles Teams La Cigogne prennent leurs marques

“Ce n’est pas un départ à zéro, nous sommes plutôt dans la continuité.” Depuis le départ à la retraite de leur entraîneur, Cédric Cottin-Holzberger, et de leur longeur, Fabrice Holzberger-Cottin, les voltigeurs des anciennes écuries de la Cigogne ont pris leurs quartiers au haras de la Moder, à Bischwiller, dans le Bas-Rhin. Ils ont créé une nouvelle association dont le nom, Teams La Cigogne, souligne ce mouvement.



Si les encadrants historiques des écuries de la Cigogne, Cédric Cottin-Holzberger et Fabrice Holzberger-Cottin, ont décidé de se retirer l’été dernier, les voltigeurs ont souhaité faire perdurer leur équipe. Vincent Haennel, après sa sixième place aux championnats d’Europe d’Ermelo, aux Pays-Bas, en juillet 2019, a lui aussi pris sa retraite, tandis qu’Anthony Presle, le doyen, s’y refuse – même s’il s’est désormais mis à la longe. “Je continue à m’entraîner sur un tonneau mécanique, si jamais je peux reprendre la voltige un jour, et j’apprends à longer. J’ai beau avoir vu faire Marina (Joosten-Dupon, à Meaux, ndlr) et Fabrice pendant de longues années, quand on se retrouve au bout, on ne sait rien faire!”

À l’été 2019, les deux anciens cadre alsaciens leur avaient proposé de les accompagner pendant un an. “Nous leur avons notamment trouvé et formé un nouveau cheval”, Lime Up (Old, Lyjanero x Acord II), âgé de huit ans. “Nous commençons à nous éclipser tout en leur disant qu’ils peuvent nous appeler s’ils ont besoin de nous”, assure Cédric. “C’est surtout le travail du cheval qui n’est pas évident, alors ils nous envoient des vidéos et nous les corrigeons et aiguillons”, ajoute Fabrice. “Pour leur entraînement, ils n’ont pas besoin de nous: ils ont suffisamment de médailles autour du cou.”



Objectif Saumur

Pour l’équipe première, composée d’Anne-Lise Anjuère, Manon Labrousse, Clara Schmit, Quentin et Noémie Sivy, Lisa Hasenfratz, Léa Brunel et Maud Roser, on retrouve donc en binôme Anthony Presle à la longe et Vincent Haennel à l’entraînement. Pour les plus petits, ces rôles sont remplis respectivement par Lisa et Anne-Lise. S’ils ont pu participer au Trophy Sud d’Offenbourg, en mars 2020 en Allemagne, le confinement les a presque mis à l’arrêt. “Pendant le premier, au printemps, nous nous entraînions en visioconférence et venions sortir les chevaux à tour de rôle. Dès que nous avons pu reprendre, nous avons repris. Puis au deuxième confinement, nous avons aussi respecté les règles, donc arrêté la voltige”, regrette le nouveau longeur. L’année leur a toutefois donné du temps pour “faire connaissance avec le cheval”.

Avec trois séances par semaine, deux à cheval et une au sol, l’équipe ambitionne de se qualifier pour le CVI 2* de Saumur et de participer aux championnats de France de 2021. “Nous concourions en Élite, mais nous reprenons en Amateur 1 parce que l’équipe ni moi, à la longe, n’avons le niveau”, admet Anthony. “En Amateur 1, il y aura de la concurrence. Aujourd’hui, la moitié de l’équipe n’a pas concouru en CVI à haut niveau! Nous avons qu’il faut enchaîner les concours, mais rien ne sert de se présenter en CVI pour se planter.” Le collectif se reconstruit donc et évoluera étape par étape. “Peut-être commettrons-nous quelques fautes, peut-être ne deviendrons-nous pas des champions, mais nous ferons tout pour y parvenir.” Pour cela, ils bénéficient de bonnes conditions de travail, avec un tout nouveau tonneau mécanique et bientôt leur propre salle de gym au sein du haras. Sans oublier Cédric et Fabrice, qui lui suivront toujours de leur regard expert et bienveillant.