Darragh Kenny, une réussite insolente et un flegme à toute épreuve
À trente et un ans, Darragh Kenny est à la tête d’une florissante écurie transatlantique, qu’il développe grâce au commerce de chevaux et au coaching. Dix-septième au classement mondial Longines, cet Irlandais brille par sa précision et son imperturbable sang-froid. Après avoir réussi ses premiers Jeux équestres mondiaux en 2014 à Caen, le cavalier formé dans son pays, en France et aux États-Unis devrait vivre ses premiers championnats d’Europe fin août à Rotterdam, où le Trèfle remettra son titre en jeu et repartira surtout à la conquête d’une qualification olympique.
“Quand l’Irlande doit laisser à la maison deux cavaliers comme Denis Lynch et Darragh Kenny, cela ampute son équipe de moitié”, avait déclaré Cian O’Connor au cours du long entretien qu’il avait accordé à GRANDPRIX en novembre 2018. Quand on connaît un peu le multi médaillé, chef de file de cette nation et forte tête dont les mots sont généralement bien pesés, on mesure un peu mieux ce que représente aujourd’hui Darragh Kenny dans son pays. Il a beau n’avoir encore disputé qu’un seul très grand rendez-vous, les Jeux équestres mondiaux de Normandie, en 2014, ce cavalier et entrepreneur de trente et un ans est devenu si fiable et hermétique à la pression qu’on le considère comme un pilier. Aujourd'hui incontournable, il domine une armada irlandaise qui n’a jamais été aussi puissante et nombreuse.
L’histoire de Darragh Kenny, né le 24 janvier 1988, débute à Offaly, à une centaine de kilomètres à l’ouest de Dublin, où ses parents, Catherine et Michael Kenny, gèrent une modeste structure équestre. “Ils formaient des jeunes chevaux et entraînaient des cavaliers”, raconte-t-il. “J’ai vécu une enfance heureuse, au milieu des chevaux et au plus près de la nature. L’Irlande, c’est très beau et vraiment idéal pour qui aime ces animaux. Je m’en rends d’autant mieux compte depuis que je l’ai quittée. Le temps est toujours un peu humide mais cette île est géniale! J’aimerais bien y retourner un jour. Cependant, notre sport est bien plus développé sur le continent... ce qui demande des déplacements longs et compliqués. Sans parler du Brexit qui arrive! J’ai commencé à monter là-bas vers l’âge de quatre ans et débuté la compétition à dix ans avec mes parents, qui se sont occupés de moi tout seuls jusqu’à ce que j’atteigne le circuit Juniors.”
En 2005, à dix-sept ans, Darragh Kenny intègre Eurojump, un projet créé par la famille Goehrs, installée à Bazainville, dans les Yvelines. “Notre idée de départ était d’offrir un cadre de progression à tous les bons Juniors français, dont notre fils Raphaël, à une époque où notre Fédération française avait un peu délaissé la détection et la gestion technique des jeunes. Hélas, après un premier stage mémorable avec huit ou neuf jeunes encadrés par Éric Navet, qui avait accepté de venir gratuitement, presque tous les parents avaient abandonné notre programme, de peur de se retrouver en porte-à-faux vis-à-vis de la Fédération. Nous avons alors décidé de l’ouvrir à l’Europe et avons arpenté les terrains de concours afin de repérer des Juniors prometteurs dans tous les pays. Nous en avons trouvé sept ou huit, dont Darragh Kenny, que nous avons convaincu de la pertinence de notre démarche”, raconte Éric Goehrs, fondateur d’Eurojump.
“Nous les réunissions régulièrement à l’occasion de stages de deux jours animés par de grands cavaliers et sportifs d’autres disciplines. Il y avait des ateliers consacrés à l’équitation, mais aussi à la préparation mentale et physique. Venir chez nous avec ses chevaux depuis le fin fond de l’Irlande n’était pas une mince affaire pour Darragh, mais il ne manquait jamais à l’appel. Ses parents et lui étaient très, très motivés. Il était brillant, froid dans sa tête, extrêmement réservé, mais aussi très déterminé et concentré. Il absorbait comme une éponge tous les conseils qu’on lui prodiguait”, ajoute le Francilien, qui transformera par la suite Eurojump en une section sport-études, aujourd’hui gérée avec Raphaël. “Ayant décidé de devenir cavalier professionnel, je voulais me perfectionner et apprendre le métier. Eurojump m’a beaucoup aidé physiquement, techniquement et humainement. J’y ai appris beaucoup de choses dont je me sers encore au quotidien, particulièrement sur la gestion des chevaux. Là-bas, j’ai aussi découvert l’esprit d’équipe. Avec le recul, je me suis rendu compte que j’avais vraiment fait le bon choix”, salue l’Irlandais.
L’AMÉRIQUE, TERRE DE TOUS LES POSSIBLES
Dès l’été 2005, les efforts de la famille Kenny paient, Darragh étant sélectionné pour ses premiers championnats d’Europe Juniors à Schaffhouse, en Suisse, où il finit trente et unième et quatrième par équipes avec My Irish Paddy. En 2007 à Auvers, dans la Manche, on lui redonne sa chance en Jeunes Cavaliers. Cette fois, il doit de se contenter d’une cinquantième place sur le jeune Mullaghdrin Gold Rain (ISH, Golden Cliff, Ps x Irco Mena), tandis que l’Irlande finit dixième. “Malgré ces résultats, je garde un bon souvenir de ces premiers championnats, où j’ai appris plein de choses, notamment à gérer la pression.” Deux semaines plus tard, il est invité pour la première fois à participer au prestigieux CSIO 5* de Dublin. À cette occasion, il est désigné meilleur Jeune Cavalier et décroche une bourse pour partir s’entraîner chez Missy Clark, aux États-Unis.
Début 2008, il s’envole ainsi pour la Floride et Wellington, où il rejoint les écuries North Run que la célèbre coach gère avec son compagnon irlandais John Brennan, disposant également d’une magnifique structure estivale sise à Warren, non loin des Grands Lacs et du Québec. “Au départ, j’y suis allé une semaine, puis Missy m’a demandé de rester deux mois. Quand je suis rentré en Irlande, j’ai réalisé que je ne pourrais jamais faire carrière au plus haut niveau en restant sur l’île. Missy m’a alors proposé un poste et j’ai déménagé dans ses écuries. Pendant quatre ans et demi, j’ai travaillé très dur, mais j’ai énormément progressé. Missy et John m’ont aussi offert d’incroyables opportunités en me permettant de monter mes premiers chevaux capables de sauter 1,60m”, salue le cavalier. On citera évidemment Obelix (ex-Obero M, KWPN, Libero H x Zeus), avec lequel Darragh Kenny dispute sa première - et unique à ce jour - finale de la Coupe du monde, en avril 2010 à Genève, avec une vingt-huitième place à la clé, puis les Coupes des nations et Grands Prix des CSIO 5* de La Baule, Rome et Saint-Gall! “J’ai été gâté de pouvoir fouler si jeune ces magnifiques terrains de concours. Genève, c’était l’endroit rêvé pour cette finale. J’étais plus nerveux que jamais, les parcours me semblaient énormes, mais j’ai beaucoup appris.” Aux États-Unis, Darragh tape vite dans l’œil du Brésilien Rodrigo Pessoa, qui y vit la moitié de l’année. “On voyait déjà qu’il avait quelque chose de plus que les autres cavaliers de Missy”, se souvient celui qui a succédé début 2017 à Robert Splaine au poste de sélectionneur national de l’équipe irlandaise jusqu'à il y a peu.
À LA TÊTE D’UNE MULTINATIONALE À VINGT-QUATRE ANS!
En septembre 2012, à vingt-quatre ans seulement, le jeune homme prend la décision la plus difficile et risquée de sa carrière en quittant North Run Farm pour fonder ses propres écuries, qu’il baptise Oakland Ventures. Comme bon nombre de champions établis en Amérique du Nord, il ouvre une structure à Wellington, puis une autre en Europe, plus précisément à Meijel, aux Pays-Bas, entre Eindhoven, Düsseldorf, Maastricht et Aix-la-Chapelle. “Mon objectif était de m’installer durablement au plus haut niveau. Travailler pour Missy et John était génial, mais ils ont une grosses affaire à gérer et beaucoup de clients en Amérique du Nord. Or le très grand sport reste aujourd’hui encore situé principalement en Europe. Je voulais donc pouvoir concourir où et quand je le voulais, en fonction de l’état de forme de mes chevaux. C’est la seule raison pour laquelle je suis parti. Nous sommes d’ailleurs restés en très bons termes et possédons certains chevaux en copropriété”, apprécie Darragh Kenny.
Pour rentabiliser ses investissements, l’Irlandais achète et vend pas mal de chevaux tout en encadrant à son tour bon nombre de jeunes Nord-Américains aisés. Le meilleur d’entre n’est autre que Teddy Vlock, vingt et un ans, à qui le coach a fait acheter en janvier dernier l’excellent Volnay du Boisdeville (SF, Winningmood van de Arenberg x Jalisco B), sélectionné aux Jeux équestres mondiaux de Tryon avec Alexandra Francart. “J’ai beaucoup de respect pour Darragh qui est à la fois un grand cavalier et un entraîneur incroyable. Il s’intéresse vraiment à ses élèves, peu importe qu’ils abordent un Grand Prix à 1,50 m ou une épreuve à 1,20m. Quand il n’est pas à mes côtés, il suit toujours tous mes parcours, puis m’appelle pour que nous puissions les analyser. Il est toujours impliqué”, témoigne l’Israélien, que Darragh Kenny aimerait bien voir intégrer l’équipe nationale dans les années à venir. “Contrairement à plein d’autres jeunes cavaliers, notamment issus de familles très aisées, Darragh a construit un système rentable et enrichi ses parents! C’est devenu un succès familial. Leur réussite est exceptionnelle”, salue Éric Goehrs.
Désormais partagé entre l’Amérique, l’automne et l’hiver, et essentiellement l’Europe le reste de l’année, Darragh Kenny ne tarde pas à construire un joli piquet de chevaux et à épaissir son palmarès. Ainsi, il s’illustre dès 2013 jusqu’à 1,60 m avec Prof de la Roque (SF, Kannan x Damiro B), qui sera revendu en 2015 pour achever sa carrière avec le Mexicain Nicolas Pizarro et l’Américain Andrew Kocher. En 2014, il remporte pas moins de vingt-huit épreuves internationales dont la Coupe des nations d’un CSIO 5* estival disputé à Calgary, en selle sur Sans Soucis (Z, Surrealist van’t Paradijs x Voltaire), également troisième en 2015 des Grands Prix du CSIO 5* de Saint-Gall et du Longines Paris Eiffel Jumping, avant de passer sous la selle de Rodrigo Pessoa et de finir sa route avec l’Américain Jimmy Torano. En cette même année, il brille aussi avec Picolo (SF, Diamant de Semilly x Almé), qu’il conservera dans ses écuries jusqu’à la fin de sa carrière, Alpha VDL (KWPN, Corland x Emilion), associé depuis 2016 à la jeune Néerlandaise Britt Wiefferink, ou encore Chin Quidam VDL (KWPN, Chin Chin x Quidam de Revel), qui n’a pas rencontré autant de succès par la suite avec le Japonais Taizo Sugitani et le Néerlandais Remco Been. Toujours en 2014, il est sélectionné pour les JEM de Normandie, ses premiers grands championnats Seniors. Associé à Imothep (KWPN, C-Indoctro x Calvados), il fait preuve d’un magnifique sang-froid en piste, se classant douzième tandis que l’Irlande termine septième, échouant à se qualifier pour les Jeux olympiques de Rio. Confié un an plus tard à Taizo Sugitani, Imothep participera à ces JO, avant de prendre sa retraite.
Au cours d’une année 2015 un poil mois faste, Darragh Kenny remporte tout de même avec Sans Soucis la Coupe des nations de Dublin, soulevant le fameux trophée Aga Khan dont rêve tout cavalier irlandais. Cette saison-là, il évolue quelque temps sur Belle Rock, l’ancienne partenaire de Michel et Dominique Robert, d’Olivier Robert et d’Edward Levy, qu’il revendra au Junior irlandais Philip Carey. En 2016, l’affamé de succès repart de plus belle. Cette fois, il collectionne les succès notamment avec Funke van’t Heike (BWP, Action-Breaker x Grandeur), l’ancienne partenaire de l’Italienne Giulia Martinengo Marquet, qu’on verra en 2017 avec les Allemands Christian Ahlmann et Angelique Rüsen, Go Easy de Muze (BWP, Vigo d’Arsouilles x For Pleasure), troisième des Grands Prix CSIO 5* de Falsterbo et CSI 5* de Dinard et finaliste du circuit des Coupes des nations Longines à Barcelone. Il effectue même un intérim de quelques semaines sur Red Star d’Argent (SF, Quick Star x Jalisco B), autre ancien partenaire d’Alexandra Francart devenu la propriété du Saoudien Abdullah al-Sharbatly. “Il monte très facilement des chevaux au pied levé, ce qui séduit forcément certains propriétaires. À chaque fois il montre ses facultés d’adaptation, en obtenant de très bons résultats avec des montures aux profils très divers”, apprécie Rodrigo Pessoa.
DE NOMBREUX CHEVAUX DE GRANDS PRIX
Lors d’un exercice 2017 plus modeste, l’Irlandais gagne tout de même le Grand Prix CSI 3* de Montpellier avec Go Easy et commence à s’illustrer avec C’est Beau (Han, Calido I x Grannus), deuxième d’une épreuve du même niveau à Zandhoven et qu’on a revu cette année avec son client chilien Jorge Matte Capdevila, ou encore avec Cassini Z (ex-Chapel Hill, Old, Cassini II x Capone I), troisième la saison passée du Longines Global Champions Tour (LGCT) de Miami et septième cette année du Longines Masters de New York. Celui-ci est aujourd’hui devenu son... quatrième cheval de Grands Prix!
En effet, il compte à l'époque trois autres chevaux encore meilleurs: Babalou 41 (Old, Balou du Rouet x Silvio I), Balou du Reventon (OS, Cornet Obolensky x Continue) et Important de Muze (BWP, Erco van’t Roosakker et Candy, par Nabab de Rêve, ancienne lauréate du Gand Prix CSIO 5* de Calgary). La première, récupérée début 2018 en provenance du piquet de l’Américain Todd Minikus, “avait été géniale l’an passé à Aix-la-Chapelle (douze points et zéro dans la Coupe puis quatrième du Grand Prix, ndlr). Hélas, elle avait été victime de coliques juste avant de partir à Tryon, où nous étions sélectionnés pour les JEM… Cette année, elle a retrouvé un très bon niveau”, avec notamment une victoire dans le Grand Prix CSI 3* de Lexington, mais le couple s’est montré moins régulier au début de la tournée estivale de Spruce Meadows.
OBJECTIF TOKYO 2021
Ses remarquables résultats et son piquet de chevaux bien fourni font naturellement du trentenaire un élément incontournable pour l’équipe nationale. “Darragh est très talentueux et sa formation lui a permis d’acquérir une position quasiment parfaite en selle”, salue Rodrigo Pessoa, ancien sélectionneur de l'Irlande. “Il est très compétitif, calme, sérieux et travailleur. Il ne parle pas beaucoup mais nous entretenons une vraie relation dans le sens où il comprend ce qu’on lui dit. De plus, il est apprécié dans le groupe pour ses qualités humaines. Il est l’un des derniers arrivés et n’a pas tardé à se faire une place. Il a aussi de très bons chevaux et propriétaires. Bref, tout ce dont un sélectionneur a besoin pour son équipe.” Éric Goehrs ne dis pas autre chose: “Je l’imagine tout à fait devenir champion du monde ou être médaillé aux Jeux olympiques. Il a la détermination, la concentration et la décontraction, qu’il transmet à ses chevaux. C’est exactement e qu’il faut pour réussit dans notre sport.”
UN SYSTÈME À RAISONNER?
Du reste, son ancien mentor n’a pas grand-chose à lui reprocher. “Il nous a toujours rendu hommage, estimant qu’Eurojump avait été un déclencheur dans sa carrière. Nous nous voyons moins souvent vu son emploi du temps, mais c’est toujours un très grand plaisir. Notre seul rendez-vous manqué a été Victorio des Frotards (SF, Barbarian x Prince Ig’Or, AA), qu’il n’a pas voulu acheter quand nous le lui avons confié fin 2016. Tant mieux pour Steve Guerdat!”, le Suisse ayant acquis l’ancien cheval de tête de Raphaël Goehrs au début du printemps. Pour sa part, Rodrigo Pessoa estime que l’Irlandais gagnerait à se concentrer un peu plus sur l’essentiel. “Comme peuvent l’être d’autres jeunes, il est un peu dispersé entre tous ses chevaux et tous ses clients. Il en fait tellement qu’il manque parfois d’un peu de temps pour approfondir son travail avec ses propres chevaux mais aussi de fraîcheur mentale pour aborder les plus importantes compétitions. Le business fait partie de notre métier, mais il doit juste trouver un bon équilibre. Je suis sûr qu’il y parviendra dans peu de temps. D’ailleurs, il a déjà commencé à déléguer, aux États-Unis comme aux Pays-Bas, ce qui est essentiel physiquement et mentalement.”
De fait, l’arrivée d’Hardin Towell, son nouveau partenaire d’affaires américain, lui permet désormais d’être plus serein en Europe. “À nous deux, nous coachons sept ou huit cavaliers, moi en Europe et lui aux États-Unis, où je continuerai à aller tous les hivers, Wellington et la Floride occupant toujours une place centrale dans mon système économique. Actuellement, deux cavaliers travaillent pour moi aux Pays-Bas, où nous avons quarante boxes dont vingt-huit occupés par des chevaux âgés de quatre à huit ans ! Je me suis rapproché de quelques éleveurs et propriétaires. J’essaie toujours de nouer de nouveaux partenariats et de garder le temps de former des chevaux. J’adore m’en occuper moi-même ou les confier à mes cavaliers, puis suivre leur évolution, leur trouver le bon client et les vendre. Le commerce me plaît beaucoup.”
À plus long terme, que faut-il souhaiter à ce vorace trentenaire à qui rien ne semble résister? “J’aimerais perdurer aussi longtemps que possible à haut niveau, développer mon équitation et obtenir des médailles et titres. Aujourd’hui, j’ai la chance de pouvoir compter sur Ann Thompson, qui partage mes ambitions et valeurs. D’autres personnes très motivées m’aident en investissant seuls ou avec moi dans l’achat de nouveaux chevaux. Tout cela doit me permettre de gagner en régularité dans les grandes épreuves et marquer ce sport comme l’ont fait d’autres Irlandais, à commencer par Eddie Macken et Cian O’Connor, pour lesquels je nourris le plus grand respect.” Aucun de ces deux hommes n’a été sacré dans un grand championnat individuel, O’Connor ayant été disqualifié des JO d’Athènes pour dopage. De même, aucun Irlandais n’a jamais porté le brassard du numéro mondial. Voilà peut-être deux autres objectifs à sa mesure.
Cet article est paru dans le magazine GRANDPRIX n°112.