Comme prévu, Michel Guiot succède à Yves Chauvin à la présidence de la SHF

Comme GRANDPRIX l’avait annoncé dès hier soir, Michel Guiot, seul candidat en lice, a été élu ce soir président de la Société hippique française lors d’une réunion du conseil d’administration tenue en visioconférence. Il succède à Yves Chauvin, qui avait annoncé son souhait de démissionner du poste, qu’il occupait depuis fin 2012, lors de la dernière assemblée générale de l’organisation, en septembre. Pour la première fois de son histoire, la SHF, créée en 1865, sera donc présidée par un Belge, toutefois profondément attaché au Selle Français et au développement de la filière.



Le conseil d’administration de la Société hippique française a élu ce soir Michel Guiot président, en remplacement d’Yves Chauvin, qui avait souhaité démissionner de ses fonctions. Administrateur de l’organisation, Michel Guiot y représente le stud-book Selle Français dont il est vice-président. Il est également président de la commission élevage de la SHF. Vétérinaire équin spécialisé dans la reproduction installé dans les Ardennes, il est à la tête du haras de Talma, élevage de Selle Français et de Pur-sang d’obstacle). Il est aussi l’un des principaux étalonniers français de chevaux de sport en tant que co-gérant de France Étalons avec le Normand Denis Hubert. Pendant sept ans, il a également présidé de l’Association régionale des éleveurs de chevaux et poneys de sport de Champagne-Ardenne.

Selon son nouveau président, “la SHF doit se recentrer au cœur de son métier et de sa mission historique: la formation de chevaux et poneys de quatre à six ans, dans toutes les disciplines, en préservant leurs qualités naturelles, leur développement physiologique et leur intégrité mentale. La SHF doit prendre le rôle de contrôle de performances, essentiel à notre filière. Le soutien aux organisateurs de concours en devient alors indispensable. Par les actions et les outils mis en place, notre société doit être au service des éleveurs, de leur association régionale (ARE), des cavaliers et propriétaires. Nous devons les aider à vivre dignement de leur métier.”



“Nous devons repréciser nos actions, leurs priorités et les ressources qui leur sont allouées”

“Il est essentiel de s’unir pour porter la voix de notre filière au plus haut: une entente parfaite entre les organismes tels que les ARE, les Conseils des chevaux, les stud-books, les sociétés de courses et la Société française des équidés de travail est essentielle. Nous devons retrouver la confiance de nos financeurs: le ministère de l’Agriculture, le Fonds ÉPERON et nos partenaires privés. La mutualisation de certains de nos services permettrait aux associations nationales et régionales d’augmenter leurs performances tout en gagnant en compétitivité et économies. Un rapprochement avec le sport et son organisme, la Fédération française d’équitation, permettrait également des économies d’échelles non négligeables, surtout dans certaines régions ou les concours sont moins attractifs”, dit encore Michel Guiot dans sa profession de foi.

En outre, “une réforme de notre SHF est nécessaire. Celle-ci devra être aussi profonde que progressive. La poursuite du travail de la commission stratégique mise en place à la suite de la note financière de Gérard Rameix (que plusieurs administrateurs auraient aimé voir succéder à Yves Chauvin mais qui n’a souhaité se présenter, ndlr) et Yves Leroux est impérative. Nous devons repréciser nos actions, leurs priorités et les ressources financières et humaines qui leur sont allouées. Nous devons tirer le meilleur parti de nos ressources humaines en améliorant la gestion et l’organisation et en les intégrant dans un plan d’action et des objectifs stratégiques précis (gestion prévisionnelle de l’emploi et des compétences). La naissance d’un conseil de surveillance pour contrôler et limiter les conflits d’intérêt dans nos instances me tient à cœur. Il garantirait la probité et l’exemplarité de l’ensemble de notre filière auprès de chacun des adhérents et de nos instances de référence”, conclut le Belge, qui entend donc inscrire clairement sa présidence dans une dynamique de changement.

Le programme complet de Michel Guiot tel qu’il a été présenté au conseil d’administration de la SHF