Simon Delestre récupère Varennes du Breuil et BM Gran Fantasia
En ce début d’année, les grands cavaliers commencent à étrenner leurs nouveaux chevaux, plus ou moins expérimentés. C’est notamment le cas de Simon Delestre, qui concourt ce week-end à Salzbourg, en Autriche, associé à Varennes du Breuil. Cet ancien cheval de Pénélope Leprevost, classé en Grands Prix CSI 3*, constitue une recrue de poids pour le Lorrain, qui devrait aussi engager BM Gran Fantasia, une autre prometteuse monture, dans un CSI 2* programmé dans deux semaines à Opglabbeek.
Mercredi à Salzbourg, en Autriche, Simon Delestre est apparu en selle sur Varennes du Breuil (SF, Jarnac x Fétiche du Pas). Ce hongre de douze ans n’était autre que le troisième cheval de Pénélope Leprevost, qui l’avait monté pour la dernière fois en septembre dernier à l’Hubside Jumping de Grimaud. Précédemment, le couple s’était récemment classé cinquième et sixième d’épreuves à 1,50m à l’occasion d’un CSI 5* à Doha et sixième lors d’un CSI 5* à Grimaud, mais surtout quatrième du Grand Prix de la région Normandie au Longines Deauville Classic, en août 2019. Il était également passé entre les mains de Régis Bouguennec, ancien cavalier des écuries Leprevost.
“Nicolas Stéphan, son propriétaire, a souhaité changer de cavalier. Cela fait partie de notre sport. Il m’a demandé si ce cheval pouvait m’intéresser. Je lui ai répondu que oui, mais que je devais d’abord le monter en concours pour évaluer son potentiel”, explique Simon Delestre. En clin d’œil, on se rappellera qu’en mai 2018, Gain Line (Han, Stolzenberg x Raphael), hissé jusqu’au plus haut niveau par le médaillé de bronze des championnats d’Europe de 2015, avait brusquement quitté Solgne, obéissant aux désirs du magnat ukrainien Oleksandr Onyshchenko, pour Lécaude, où est installée une certaine… Pénélope Leprevost!
Pour leurs débuts en piste, avant-hier, Simon et Varennes ont fini sans faute et quinzième d’une épreuve à 1,40m au CSI 2* de Salzbourg. “Varennes a beaucoup de sang et d’influx. Compte tenu de ses origines, il a des similitudes avec Hermès Ryan des Hayettes (SF, Hugo Gesmeray x Ryon d’Anzex, également père de Jarnac, ndlr). Il a déjà disputé pas mal de belles épreuves, donc il est capable de briller à haut niveau. À moi de former un couple performant avec lui. En fonction de cela et de nos résultats, Nicolas prendre sa décision quant à une possible commercialisation. Pour l’instant, nous allons voir jusqu’où nous pouvons aller sportivement.” Le duo poursuivra son ascension en CSI 4* la semaine prochaine, toujours à Salzbourg.
Au revoir Uccello de Will…
Outre Varennes du Breuil, cette année, pour les épreuves à 1,50m et plus, Simon Delestre misera sur Berlux Z, que la Fédération française d’équitation a placé sur sa longue liste en vue des Jeux olympiques de Tokyo, son fidèle Ryan des Hayettes, “qui est en excellente forme en ce moment et dont le programme sera assez léger vu son expérience”, Chesall Zimequest (Holst, Casall x Concerto II) et Qopilot Batilly (Z, Qlassic Bois Margot x Cabdula du Tillard). Dans deux semaines à Opglabbeek, il se lancera aussi en compétition avec BM Gran Fantasia (AAFE, As Fe de Grande x Rye Grass Shaky), ancienne monture de Matías Larocca. L’an passé, l’Argentin s’était illustré avec lui en Grands Prix CSI 3* et dans une Coupe de nations à 1,50m. Précédemment, Gran Fantasia avait gagné un Grand Prix Coupe du monde en Argentine avec Matías Albarracín. “José Larocca me l’a confié pour savoir s’il pouvait franchir le cap du grand sport, ce que j’espère évidemment. Et je monterai deux très bons chevaux de huit ans qui sortent vraiment, vraiment du lot.”
En revanche, CSIO Bel (SF, Tinka’s Boy et Granie par Gonfaron), propriété comme Berlux de la famille Hochstadter, et que Simon avait monté l’an passé avec succès jusqu’à 1,45m, restera sous la selle de la jeune Jennifer Hochstadter. “Jennifer va concourir aussi souvent que possible sur les mêmes terrains que moi et nous allons essayer de mener ce couple jusqu’aux championnats d’Europe Juniors. Ensuite, nous verrons.” Et le Lorrain ne montera plus Uccello de Will (SF, Marlou des Étisses x Marlon), qu’il avait pourtant destiné aux Jeux olympiques de Tokyo. L’alezan a été repris par sa propriétaire, Caroline Willot.
Comme tant d’autres cavaliers, Simon Delestre navigue à vue en ce début d’année, face à un calendrier qui s’annonce copieux mais qui pourrait être, comme en 2020, décimé par les restrictions sanitaires mises en place pour endiguer la pandémie de Covid-19… “Pour l’instant, on est un peu dans le flou. Si l’on s’en tient au calendrier prévisionnel, ce sera très chargé et mieux vaudra être bien équipé. Tous ces concours auront-ils lieu? Je l’espère. En tout cas, il est très compliqué actuellement de planifier à moyen terme, et même à court terme. Par exemple, j’avais prévu d’aller cette semaine à Oliva, mais comme il y a eu des menaces d’annulation, je me suis un rabattu à la dernière minute sur le CSI 2* de Salzbourg. Du reste, ce n’est pas plus mal, car cela permet de préparer les chevaux au CSI 4* de la semaine prochaine, qui sera le premier grand concours indoor de la saison hivernale… En tout cas, j’ai hâte que cette crise sanitaire soit derrière nous.” Et l’ancien numéro un mondial n’est pas le seul.
En 2019, Pénélope Leprevost et Varennes du Breuil s’étaient classés quatrièmes du Grand Prix de la région Normandie au Longines Deauville Classic