Le mercato qu'il ne fallait pas manquer le mois dernier

Darragk Kenny mise sur les JO avec un cheval anciennement sous couleurs françaises

DARRAGH KENNY FAIT SES EMPLETTES EN FRANCE

Alors qu’il avait perdu une grande partie de ses meilleures montures fin 2020, l’Irlandais Darragh Kenny, numéro neuf du classement mondial Longines des cavaliers, a récupéré fin janvier l’excellente Urhela Lutterbach. Formée par Grégory Cottard avant d’être confiée à Kevin Staut, avec qui la baie a notamment couru le Grand Prix Rolex du CHIO d’Aix-la-Chapelle et remporté le Grand Prix secondaire du CSI 5*-W de Lyon en 2019, la fille de Hélios de la Cour II avait été commercialisée en 2019. Acquise par l’Américaine Kerry Anne McCahill, la jument de treize ans va permettre à l’Irlandais de renforcer son piquet de chevaux, affaibli notamment depuis les départs de Balou du Reventon et Classic Dreams, partis de ses écuries en septembre dernier à l’issue de sa collaboration avec Ann Thompson. Le pilote a également accueilli Uccello de Will, ancienne recrue de Simon Delestre, avec lequel l’alezan avait brillé au plus haut niveau et failli participer aux Européens Longines de Rotterdam en 2019 avant qu’une blessure ne l’écarte d’une sélection. L’une de ces deux nouvelles montures pourrait bien être la cartouche de Darragh Kenny pour les prochains grands rendez-vous sportifs, notamment les Jeux olympiques de Tokyo. 

DEUX ESPOIRS POUR PÉNÉLOPE LEPREVOST

 Depuis fin janvier, Pénélope Leprevost a accueilli deux nouvelles montures dans ses écuries. La meilleure cavalière française a d’abord effectué ses premiers parcours avec Candy de Nantuel, brillant étalon de neuf ans par Luidam, lors du Sunshine Tour de Vejer de la Frontera, en © ScoopdygaEspagne. Propriété du Groupe France Élevage, l’alezan a été formé par le Français Thomas Rousseau, avec lequel il avait atteint la finale des championnats du monde des chevaux de sept ans à Lanaken, avant d’être contraint de faire une pause dans sa carrière sportive à la suite d’une blessure, pendant laquelle il en a profité pour se consacrer à la reproduction. Quelques semaines plus tard, la cavalière a annoncé prendre les rênes de Dubaï de Soie, vice-champion de France des chevaux de six ans en 2019 à Fontainebleau sous la selle de Christophe Grangier. Propriété de Stéphane Saunier, via la société Cheval de Soie, ce mâle de huit ans est un fils de Quaoukoura du Ty, ancienne monture de Roger-Yves Bost. Formé à quatre ans par Gaspard Taverne puis à cinq ans par Régis Bouguennec, qui travaillait alors avec Pénélope Leprevost, Dubaï a accompli une belle saison à six ans avec Alban Notteau, avant de briller en finale avec Christophe Grangier. ”L’objectif est commercial, mais sans date butoir à court terme”, a précisé l’éleveur à GRANDPRIX.

Crédit Sportfot

 EDWARD LEVY S’ÉQUIPE 

Mi-janvier, le Normand Edward Levy a pris les rênes de deux jeunes chevaux, Hummer du Seigneur et Touardo Blue Z. Le premier, un hongre de huit ans, lui a été confié par l’élevage du Seigneur, pour lequel il monte déjà Hellix du Seigneur et Igins du Seigneur. Le fils de Jenson van’t Meulenhof évoluait jusque-là avec les Belges Vincent Lambrecht et Arnaud Doem dans des épreuves jusqu’à 1,30m. Le second, un étalon de sept ans, courait aussi sous les couleurs belges aux côtés de Bertrand Genin. Confié par son propriétaire Hughes Delattre, ce produit de Toulon s’est fait remarquer dans des épreuves internationales Jeunes Chevaux à 1,20m. 

ALEXIS DEROUBAIX SE SÉPARE DE CRIQUET DE L’ISLE

Le 4 février, Alexis Deroubaix a annoncé se séparer de l’étalon bai Criquet de l’Isle, fils de Tibet Tame avec lequel il évoluait depuis 2017 et qu’il avait emmené sur la scène internationale dès 2019. Âgé de neuf ans, le Selle Français, auparavant formé par Sébastien Tence, a participé au championnat de France des chevaux de sept ans avant de se classer dans plusieurs Grands Prix CSI 1* avec le Nordiste. L’identité de son nouveau pilote n’a pas été dévoilée. 

ALANINE DE VAINS QUITTE (DÉJÀ) ABDEL SAÏD 

La pétillante Alanine de Vains n’aura passé que quelques mois sous la selle de l’Égyptien Abdel Saïd. Début février, la fille d’Allegreto, née au haras de Fougeray, chez Christian Bihl, a rejoint la jeune Américaine Violet Lindemann Barnett. Créditée d’un ISO 168 en 2019, la Selle Français a été révélée aux yeux du grand public par le talentueux cavalier nordiste Nicolas Delmotte, avec lequel elle avait notamment remporté plusieurs épreuves à 1,45m. Avec Abdel Saïd, qu’elle avait rejoint fin 2019, l’alezane de onze ans avait terminé quatrième dans les étapes de la Coupe du monde du CSI 3*-W d’Al Ain et du CSI 4*-W d’Abou Dabi, avant de prendre la troisième place de celui du CSI 5*-W de Sharjah début 2020. 

UNE PÉPITE POUR PEDRO VENISS

Depuis début février, Pedro Veniss peut compter sur Sandano 2, un fils de l’élégant Sandro Boy âgé de onze ans. Le Brésilien a effectué ses premiers parcours avec le hongre, qui avait atteint les épreuves à 1,50m avec l’Espagnol Carlos Catalan Casanovas, à l’occasion d’un concours national à Barcelo-ne où le nouveau couple a pris la dixième place d’une épreuve à 1,20m, avant de s’imposer dans un Grand Prix à 1,35m. Avec son ancien pilote, Sandano s’était notamment classé quatorzième d’une épreuve à 1,45m au CSIO 5* de Barcelone, en 2019.

Un cheval d'un champion olympique en France!

APRÈS GUERDAT, BLUMAN ET PASQUEL MENDEZ, ALAMO VA CHEZ MOYA 

Après le Suisse Steve Guerdat, l’Israélien Daniel Bluman (ici en photo) puis son propriétaire mexicain Gerardo Pasquel Mendez, c’est désormais sous les couleurs de l’Espagne que va courir le génial Alamo. Début février, Sergio Alvarez Moya a en effet annoncé l’arrivée du hongre de treize ans dans ses écuries. Acheté par le footballeur Sergio Ramos, capitaine du Real de Madrid, qui lui avait déjà confié Eliante, le fils d’Ukato est une sacrée nouvelle cartouche pour l’Espagnol. Remarqué surtout lors de son passage chez Steve Guerdat entre 2017 et 2019, le talentueux KWPN noir a notamment décroché la finale de la Coupe du monde Longines de Göteborg en 2019, ainsi que le Grand Prix 5* de Waregem la même année, le Grand Prix d’Helsinki en 2017 ou la finale du Top Ten à Genève en 2018. Plus récemment, il concourrait au niveau CSI 4* sous la selle de Daniel Bluman, avec lequel il se classait deuxième d’une épreuve à 1,50 m en décembre dernier à Wellington. 

BENJAMIN ROBERT RÉCUPÈRE ZE CARIOCA DE RODRIGO PESSOA

Fin janvier, Benjamin Robert a présenté deux nouvelles montures au CSI 2* de Lierre, en Belgique, toutes les deux confiées par le Brésilien Nelson Pessoa en décembre dernier. Outre El London King, un étalon de tout juste sept ans, le Français, installé en Belgique, comptera surtout sur l’excellent Ze Carioca (ici en photo). Précédemment monté par le champion olympique Rodrigo Pessoa, l’étalon inscrit au stud-book du Selle Luxembourgeois a concouru jusqu’à 1,45 m. Le mâle de dix ans avait également fait quelques apparitions en CSI 2* avec Christopher Burton, numéro quatre mondial de concours complet. « C’est un honneur pour moi de pouvoir collaborer avec Nelson Pessoa et qu’il me fasse suffisamment confiance pour me donner des chevaux d’une telle qualité », a notamment salué Benjamin Robert. Cavalier formateur de plusieurs chevaux ayant brillé au plus haut niveau, dont le jeune retraité Quickly de Kreisker ou encore le regretté Berdenn de Kergane, nul doute que Benjamin Robert, qui a travaillé aux côtés du Tricolore Kevin Staut, saura profiter des qualités de ses nouvelles stars.

Crédit Sportfot

 

ROMAIN POTIN PERD SON IMPRESSARIO 

Fin janvier, le double champion de France Romain Potin a dit au revoir à l’un de ses plus fidèles chevaux, Impressario vd Heffinck. Le hongre gris, partenaire du Nordiste depuis neuf ans, est parti rejoindre une nouvelle cavalière dont l’identité n’est pas encore connue. Avec le BWP de treize ans, Romain Potin avait notamment gagné un Grand Prix 2* à Cagnes-sur-Mer en 2017 ainsi qu’un Grand Prix 3* à Lanaken en 2018. 

DE NOUVEAUX ARRIVANTS CHEZ OLIVIER ROBERT 

Début février, Olivier Robert a ouvert les portes de ses écuries à quatre nouvelles recrues. Il s’agit d’El Diarado d’Euskadi, étalon de sept ans qui avait été le top price lors des ventes Élites Fences en 2017, de Dakota de Riverland, un hongre Selle Français de huit ans qui s’est fait remarquer dans des épreuves à 1,20m avec Alice Sicre, de Fine Galante, une jument de six ans qualifiée pour la finale SHF des cinq ans en 2020, et de Genève Galante, une fille de Kannan de cinq ans. 

UN PRODUIT FRANÇAIS POUR KAREN POLLE 

Fin janvier, Baccarat du Tertre s’est envolée vers les États-Unis pour rejoindre les écuries de la Japonaise Karen Polle. Née chez Alain Bourdon, la Selle Français de dix ans a été formée par Mathieu Bourdon avant d’arpenter les terrains de concours sous la selle de Marie Pellegrin, avec laquelle elle s’est illustrée jusqu’à 1,45m. La fille de Putch des Isles avait d’ailleurs triomphé dans deux épreuves au CSI 2* de Paris en 2019. 

EURÊKA DE JOAN POUR GRÉGORY COTTARD 

Le 8 février, Marc Dilasser a officialisé la vente d’Eurêka de Joan. Étalon de sept ans, ce fils de Canturo poursuit depuis sa progression sous la selle de Grégory Cottard, racheté par des investisseurs. Formé par son ancien propriétaire Gérald Brault, avec lequel il a été sacré vice-champion de France à cinq ans, le Selle Français était monté depuis juillet 2020 par Marc Dilasser. 

UN GAGNANT DE COUPE DES NATIONS POUR BERTRAM ALLEN 

L’Irlandais Bertram Allen a annoncé fin janvier l’intégration de Castlefield Vegas dans son piquet de chevaux. Ce cheval de sport irlandais de onze ans évoluait avec ses compatriotes Philip Carey, Gerard O’Neill et Jason Foley. Le fils de Cassino a notamment remporté trois Coupes des nations, aux CSIO 3* de Drammen, d’Uggerhalne et de Drammen. Le gris s’est également adjugé le bronze par équipes aux championnats d’Europe Juniors Longines de Fontainebleau en 2018.

Cet article est paru dans le dernier numéro du magazine GRANDPRIX.