L’affaire des chevaux mutilés à Arsac ne sera jugée que dans une semaine

Pascal Coustes, ancien palefrenier de l’écurie des Châteaux, sise en Gironde, devait comparaître ce mardi au tribunal judiciaire de Bordeaux. Cependant, l’audience a été reportée au mardi 16 mars en raison de l’absence du prévenu.



Convoqué par la justice pour répondre d’actes de cruauté et sévices envers cinq chevaux pensionnaires de l’écurie des Châteaux, à Arsac en Gironde, Pascal Coustes a vu son procès reporté à la semaine prochaine. Le prévenu était absent à l’ouverture de l’audience, ce mardi 9 mars au tribunal judiciaire de Bordeaux. Dans une lettre envoyée au tribunal, Pascal Coustes explique qu’il souhaite revenir sur ses déclarations et contester les aveux recueillis par les gendarmes. C’est la raison pour laquelle le juge, souhaitant entendre ses explications de vive voix, a estimé nécessaire de reporter l’audience.

L’affaire prend sa source en 2015 aux écuries des châteaux à Arsac, en Gironde. En l’espace de quelques mois, entre juillet et novembre, cinq chevaux s’étaient retrouvés boiteux, souffrant d’une plaie profonde au niveau du pied, jusqu’à l’os naviculaire, avec infection. Le dossier avait d’abord été classé sans suite en 2018. Il a ensuite été rouvert en octobre 2020 sur la base des propos de l’une des propriétaires des chevaux, que le gestionnaire des écuries, Sébastien Carralot, et le palefrenier lui-même ont poursuivie pour faux témoignages. Ladite propriétaire, Eugénie Serra, a expliqué avoir notamment vu Pascal Coustes donner un coup de taser à l’un des jeunes étalons. Entendu par la gendarmerie, l’homme a alors avoué les sévices. Aujourd’hui, il souhaite donc revenir sur ses aveux.

“Son absence est conforme à la lâcheté qu’il a montrée au cours de l’enquête préliminaire, pendant laquelle il a baladé les gendarmes”, attendant “la réouverture de l’enquête pour reconnaître les faits”, a estimé Me Guillemin, avocate des parties civiles, les propriétaires Eugénie Serra et Nicolas Manneville ainsi que la fondation Brigitte Bardot. “S’il entend revenir sur ses déclarations, pourquoi n’est-il pas là?”, s’est-elle étonnée.

Pascal Coustes encourt deux ans de prison et 30.000 euros d’amende, ainsi qu’une interdiction d’exercer son activité professionnelle pendant cinq ans.