“À partir de maintenant, je concourrai moins en CSI 5*”, Olivier Philippaerts

Plus jeune vainqueur du très délicat Grand Prix CSIO 5* du Masters de Calgary, en 2012 avec Cabrio van de Heffinck, Olivier Philippaerts s’est fait un prénom dans le monde du saut d’obstacles et au sein de sa propre famille, dont la renommée équestre n’est plus à faire. Désormais âgé de vingt-sept ans, le fils de Ludo et frère de Nicola, Thibault et Anthony évoque ses objectifs pour la saison 2021, son prometteur piquet de chevaux ainsi que les enseignements qu’il a tirés d’une année 2020 chamboulée par la pandémie de Covid-19.



Qu’avez-vous prévu de faire en 2021? 

Nous avons vécu l’an passé comme une énorme déception, mais nous avons débuté 2021 du bon pied. Je suis allé en janvier à Oliva, en Espagne, pour préparer mes chevaux à la compétition. Nous avons hâte de concourir, et sommes certains que cette saison va être formidable, et représentera un pas en avant pour toutes les parties prenantes du sport. Beaucoup de beaux concours se profilent, dont plusieurs Majeurs du Grand Chelem Rolex de saut d’obstacles, sans oublier les Jeux olympiques de Tokyo, auxquels j’espère participer. Voilà donc les objectifs principaux pour cette année. J’essaie de planifier l’entraînement des chevaux afin de pouvoir les réaliser.

Quels chevaux avez-vous hâte de monter en concours cette année? 

J’ai de la chance d’avoir actuellement plusieurs chevaux de qualité. Certains ont déjà une certaine expérience, comme H&M Legend of Love (DSP, Landzauber x Corgraf) et Extase Ste Hermelle (SF, Uto Kervec x Babylis de Sainte Hermelle), une jument de sept ans que je monte depuis un ou deux saisons. À Doha, j’ai eu le plaisir de monter Le Blue Diamond van’t Ruytershof (BWP, Plot Blue x Diamant de Semilly), un nouvel étalon, lors de son premier Grand Prix CSI 5*. Je suis sûr qu’il est capable de concourir régulièrement à ce niveau. J’ai hâte de voir ce qu’il peut réaliser cette année.



“Concentrer mes efforts sur certains concours”

Qu’aimeriez-vous accomplir à l’avenir? 

Je voudrais gagner un autre Grand Prix CSI 5* avec Legend of Love (le couple s’était imposé dans le Grand Prix du CSI 5*-W de Malines en 2015, ndlr). C’est une super jument, que j’ai depuis longtemps. Elle a réussi des performances extraordinaires, au point que j’ai moi-même du mal à croire le nombre de victoires nous avons remportées et le nombre de sans-faute que nous avons réussis ensemble. Elle a peut-être quinze ans, mais elle donne toujours son maximum, comme elle l’a encore prouvé tout récemment (le duo a remporté une épreuve à 1,55m au CSI 5* de Doha, fin février, ndlr)

Qu’avez-vous appris sur vous-même l’an passé? Quels aspects positifs retenez-vous de cette année inhabituelle et difficile?

En 2019, nous avions participé à de nombreux concours, peut-être même trop. C’est bien qu’il existe autant de CSI 5*, car cela offre plus de chances de gagner, mais j’ai personnellement décidé que je concourrai moins en CSI 5* à partir de maintenant. Cela me permettra de concentrer mes efforts sur certains concours. Pour participer au plus grand nombre de compétitions possible, nous étions sur la route chaque semaine, quand nous ne prenions pas l’avion pour partir à l’étranger. C’était peut-être un peu excessif. L’année écoulée m’a appris qu’il serait plus judicieux de me focaliser sur un nombre plus réduit de concours, pour mieux y arriver fin prêt avec les bons chevaux.

Lorsqu’on manque de temps, comme c’était mon cas, je pense qu’on commet plus volontiers de petites erreurs qui passent inaperçues. En passant du temps tous ensemble à la maison, nous avons pu nous réorganiser afin que tout soit prêt pour la saison à venir. Nous achetons de jeunes chevaux en devenir pour les faire évoluer jusqu’au plus haut niveau. C’est pourquoi nous avons essayé de créer une structure solide qui fait que ce système fonctionne même en mon absence. Le temps passe très vite dans le monde du saut d’obstacles. Il est donc impératif d’avoir non seulement des chevaux prêts à concourir aujourd’hui, mais aussi d’autres à préparer pour l’avenir.



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