Andrew Kocher suspendu dix ans pour avoir usé d’éperons électriques en concours

Le 26 juin 2020, GRANDPRIX avait révélé l’utilisation présumée d’éperons électriques en compétition par Andrew Kocher grâce à un lanceur d’alerte et plusieurs preuves photographiques. Moins d’un an après, le tribunal de la Fédération équestre internationale (FEI) a suspendu le cavalier américain pour une durée de dix ans, jusqu’au 27 octobre 2030. Sa peine a été assortie d’une amende de 10.000 francs suisses, de 7.500 francs suisses de frais de procédure, et de la disqualification de huit épreuves. 



“J’aime mes chevaux et j’en prends le plus grand soin. Je refuse de parler à quiconque soutenant le contraire. Mes chevaux représentent toute ma vie. Savez-vous d’où je viens?”, s’était défendu Andrew Kocher en juin dernier lorsque GRANDPRIX l’avait questionné au sujet de son utilisation présumée d’éperons électriques en concours. Dix mois plus tard, le tribunal de la Fédération équestre internationale (FEI) a suspendu le cavalier américain de saut d’obstacles de toute compétition pour une période dix ans. Une peine exemplaire, annoncée ce soir par voie de communiqué, à laquelle se sont ajoutés 10.000 francs suisses d’amende et 7.500 francs suisses de frais de participation à la procédure disciplinaire. 

Le 29 juin 2020, trois jours après les révélations de GRANDPRIX, le service juridique de la FEI avait informé l’athlète de l’ouverture d’une enquête à la suite des allégations portées à son encontre. Après une enquête, depuis le 28 octobre 2020 et l’ouverture d’une procédure disciplinaire à son encontre, le finaliste de la Coupe du monde Longines de Paris, en 2018, était suspendu de toute compétition, nationale ou internationale, dans l’attente de son jugement pour avoir “utilisé des éperons électriques sur plusieurs chevaux engagés dans des épreuves internationales et nationales, ainsi qu’à l’entraînement”. Compte tenu de la lourde condamnation annoncée aujourd’hui, il est désormais privé de son droit à concourir jusqu’au 27 octobre 2030. Pendant cette période, “l’athlète est interdit de participer ou d’assister, à quelque titre que ce soit, y compris en tant que spectateur, à toute compétition ou événement autorisé ou organisé par la FEI ou une fédération nationale”, précise la FEI.

Les sanctions comprennent également la disqualification de tous les résultats obtenus lors d’épreuves pour lesquelles le Tribunal FEI a reçu des preuves photographiques établissant l’utilisation par le cavalier d’éperons électriques. Les huit événements sont les suivants: CSI 4* d’Hickstead (G-B), 21-24 juin 2018; CSI 3* de Lexington (États-Unis), 14-18 mai 2019; CSI 2* de Lexington (États-Unis), 22-26 mai 2019); CSI 5* de Calgary (CAN), 5-9 juin 2019; CSI 5* de Calgary (CAN), 27-39 juin 2019; CSI 3* de Traverse City (États-Unis), 7-11 août 2019; CSI 3*-W de Columbus (États-Unis), 2-6 octobre 2019; et CSI 4* -W de Toronto (CAN), 5-9 novembre 2019. La FEI et le cavalier peuvent faire appel auprès du Tribunal arbitral du sport (TAS) dans les vingt et un jours suivant la réception de la décision complète.