Daniel Deusser continue d'étancher sa soif de victoire à Bois-le-Duc
À peine rentré en Europe, Daniel Deusser est reparti sur les chapeaux de roues. Lauréat de pléthore d’épreuves lors du Winter Equestrian Festival (WEF) de Wellington et notamment de deux Grands Prix 5*, l’Allemand n’a pas perdu ses bonnes habitudes et a rapidement retrouvé la voie du succès. Associé au généreux Casallvano, le pilote germanique a filé à toute allure vers la première place, à l’occasion d’une épreuve à barrage à 1,55m au CSI 5* de Bois-le-Duc. Il a devancé Kim Emmen et Geir Gulliksen.
Quarante-et-uns couples étaient au départ de l’épreuve majeure du jour, conçue et imaginée par le chef de piste Louis Konickx, vendredi 23 avril. Parmi eux, dix couples se sont retrouvés pour un ultime affrontement sur un parcours raccourci. Si l’Allemand Christian Kukuk, l’Écossais Scott Brash, le Portugais Rodrigo Giesteira Almeida, le Belge Olivier Philippaerts ou encore son compatriote Jos Verlooy, dont la monture Varoune a refusé de sauter un vertical en sorti de virage, ont terminé ce parcours avec quatre points, cinq couples ont signé deux parcours parfaits.
L’Américaine Laura Kraut, tout juste lauréate d’un Grand Prix 3* à Wellington avec sa nouvelle monture, a été de ceux-là, tout comme Marc Houtzager. Associés à Confu et Sterrehof'S Dante N.O.P, les deux pilotes terminent respectivement cinquième et quatrième. Dans la même seconde, le Norvégien Geir Gulliksen a pris un léger avantage pour s’offrir la troisième place de l’épreuve avec l’ancienne monture de Maikel van der Vleuten, VDL Groep Quatro (39”19). Plus rapide de presque trois secondes, la jeune néerlandaise Kim Emmen s’est bien battue avec Jack van het Dennehof (36”31). Malheureusement, le numéro deux mondial, Daniel Deusser, était encore trop fort. Le Germanique a tout simplement fait imploser le chronomètre, franchissant la ligne d’arrivée en 35”66 avec son fils de Casall.
Encore en forme étincelante, le pilote de bientôt quarante ans jouit toujours d’une réussite presque insolente. Son premier rival au classement Longines des cavaliers, le Suisse Steve Guerdat, a laissé trois barres à terre dans l’acte initial de cette épreuve avec la toute bonne Selle Français Uranie de Belcour. Qu’en sera-t-il dans le Grand Prix, prévu dimanche en début d’après-midi ? Une chose est sûre, la bataille pour le brassard de leader mondial s’annonce serrée.
"Je suis fier de nous", Daniel Deusser
“Ma stratégie une fois arrivé au barrage était simple : gagner l’épreuve à tout prix”, a commenté Daniel Deusser, qui avait trouvé l’épreuve du jour “difficile”. “Je suis très fier de mon cheval ce soir, il a pris toutes les trajectoires parfaitement. Casallvano a beaucoup de moyens. Il peut se montrer un peu timide à l’entrée sur la piste, mais ça peut lui servir quand il s’agit de respecter l’obstacle. L’avantage est qu’il est toujours très rapide. Il nous est arrivé, durant les deux dernières semaines, de tourner plus tôt ou plus tard que prévu, mais aujourd’hui tout s’est parfaitement passé. Je suis fier de nous. Étant donné les circonstances actuelles, c’est incroyable d’être là. Les organisateurs et les sponsors ont fait un travail extraordinaire pour nous permettre de remettre le pied à l’étrier. Dimanche, lors du Rolex Grand Prix, je viendrai accompagné de Scuderia 1918 Tobago Z. Il est en pleine forme et on a eu de très bons résultats à Wellington il y a quelques semaines, j’espère donc continuer dans la même veine lors de l’épreuve de dimanche.”
Déjà deuxième hier matin, Simon Delestre est de nouveau le meilleur représentant Français. Avec Hermès Ryan, le Lorrain fait partie des quatre cavaliers à ne pas avoir pris part au barrage malgré un parcours vierge de toute pénalité en première manche. Julien Épaillard, Kevin Staut et Edward Levy ont tous été sanctionnés d’une faute sur leur premier parcours.