En coulisses avec Sean Lynch et Sean Vard, grooms de Daniel Deusser et Martin Fuchs
Sean Lynch est le groom de l’Allemand Daniel Deusser, actuellement deuxième meilleur cavalier de la planète. Sean Vard, quant à lui, est celui du Suisse Martin Fuchs, troisième mondial. À l’occasion du CSI 5* de Bois-le-Duc le week-end dernier, tous deux ont expliqué ce qu’ils aimaient le plus dans leur métier, donné leur point de vue sur les chevaux sur lesquels ils veillent et dévoilé leurs Majeurs favoris du Grand Chelem Rolex.
Êtes-vous heureux d’être ici au Dutch Masters et de retour sur le circuit du saut d’obstacles de haut niveau en Europe?
Sean Lynch: Personnellement, je suis ravi. Nous avons passé l’hiver en Floride, où la vie quotidienne était plus “normale”. Mais c’est très agréable d’être de retour et de retrouver nos amis européens lors des concours organisés sur le continent. Avec un peu de chance, la situation va revenir un peu à la normale cette année. L’atmosphère m’a beaucoup manqué, ainsi que mes amis, et puis je suis soulagé de ne plus devoir voyager aussi loin!
Sean Vard: Je suis très content d’être de nouveau ici, de revoir mes copains, de retrouver des lieux familiers. Nous avons passé l’hiver aux États-Unis, mais c’est différent d’ici et des Majeurs du Grand Chelem. L’atmosphère et l’animation dans les écuries fourmillantes m’ont manqué, et je suis ravi de les retrouver enfin. Les grosses épreuves sont toujours une priorité.
Qu’est-ce qui vous plaît le plus dans votre métier?
Sean Lynch: Cela doit être le fait de se rendre à des événements extraordinaires dans des pays différents à chaque fois. Que demander de plus? J’ai vraiment de la chance de faire cela chaque jour, en particulier quand nous repartons avec de bons résultats.
Sean Vard: Les réveils à l’aube, les longues nuits à conduire dans l’obscurité... Non, je plaisante. J’adore les bons résultats, les poussées d’adrénaline pendant les compétitions, le fait de voir les chevaux progresser. Et puis en cas de victoire, nous vivons des moments inoubliables.
Parlez-nous un peu des chevaux dont vous vous occupez...
Sean Lynch: J’adore Tobago (Scuderia 1918 Tobago Z, ndlr). Il a beaucoup de caractère mais il est généreux et ne pose pas de difficultés à son groom. Mais nous avons aussi d’autres chevaux talentueux dans nos écuries, que je traite exactement de la même façon que Tobago. Le plus prometteur d’entre eux est sans doute Mr Jones [Scuderia 1918 Mr Jones]. Son coup de saut est extraordinaire. À mon avis, il a tout pour être très spécial.
Sean Vard: Nous avons tout un groupe de très bons chevaux, avec en tête Clooney bien sûr. Ce dernier est un personnage bien particulier: il nous fait tout le temps rire, j’adore passer du temps avec lui. Il y a aussi The Sinner, un vrai clown, et Leone (Leone Jei, ndlr), une jeune recrue qui évoluait précédemment dans les écuries Hendrix et qui a également beaucoup de personnalité.
Quels sont vos objectifs pour 2021? Qu’aimeriez-vous accomplir cette année?
Sean Lynch: Comme tout le monde, nous avons pour objectif principal les Jeux de Tokyo. Cela serait formidable d’être médaillés.
Sean Vard: J’aimerais que nous gagnions le Grand Chelem et une médaille à Tokyo, mon rêve!
Quelle est votre compétition préférée parmi les quatre Majeurs du Grand Chelem Rolex de saut d’obstacles, et pourquoi?
Sean Lynch: Le CHIO d’Aix-la-Chapelle. L’ambiance y est spéciale, différente de tous les autres concours. On ne la retrouve nulle part ailleurs. Je travaille aussi pour un cavalier allemand, alors évidemment ce Majeur est d’autant plus spécial à nos yeux.
Sean Vard: Le CHI de Genève, pour des raisons évidentes. Mais j’adore aussi le CHIO d’Aix-la-Chapelle et le Dutch Masters. Et Spruce Meadows. En fait, je les aime tous! Suis-je vraiment obligé de choisir?
