“Ce nouveau circuit européen des Coupe des nations est fait pour donner une chance aux cavaliers”, Sébastien Duplant

Sébastien Duplant gardera une saveur particulière de sa toute première participation à une Coupe des nations, puisque celle-ci s’est achevée par une Marseillaise, samedi dernier à Gorla Minore, en Italie. Auteur d’un sans-faute puis d’un tour à quatre points, le pilote installé à Gabarret, dans les Landes a pleinement participé au succès des Bleus dans ce CSIO 3*. Révélé par le génial Pégase du Mûrier, le cavalier de trente-trois ans entend bien se faire une place parmi l’élite avec Alpha de Preuilly, un cheval aussi fiable que volontaire.



Plus encore sous pression que ses trois équipiers, Sébastien Duplant, gérant de l’écurie Jump Gabarret, située dans les Landes, n’a “pas dormi durant les deux nuits” précédant la Coupe des nations Longines du CSIO 3* de Gorla Minore, samedi dernier. En selle sur son très prometteur Alpha de Preuilly, sacré champion de France des sept ans en 2017 sous la selle de Jean-Charles Bernast, le Landais a mobilisé tous ses efforts et n’a nullement failli en piste. “Alpha s’est très bien comporté. C’est un cheval vraiment fiable, très respectueux et compétitif, donc j’avais confiance en lui”, assure-t-il. “C’était plutôt moi qui ne devais pas me louper!”

Avec le soutien d’Olivier Robert et Marie Demonte, déjà expérimentés en la matière, Sébastien Duplant et Aurélien Leroy ont pu vivre leur première Coupe des nations dans les meilleures conditions. Et quoi de mieux qu’une victoire pour conclure une première participation? “Mes coéquipiers ont été formidables! Olivier est venu me voir avant et m’a un peu décontracté. Il a super bien joué son rôle. Et Aurélien a tiré un double sans-faute. C’était magnifique!”, s’exclame-t-il.

Auteur d’un premier parcours vierge de pénalité, l’ancien cavalier du génial Pégase du Mûrier, qui lui avait offert une médaille d’argent au championnat de France Pro Élite en 2014 avant de poursuivre sa carrière sous la selle de Roger-Yves Bost, a simplement fauté sur la rivière en seconde manche, tout comme Marie Demonte et Olivier Robert en première manche, avec Vega de la Roche et Ilena de Mariposa. “Quelqu’un gardait un œil sur les autres équipes”, se rappelle Sébastien. “Après la pause, nous avons quand même regardé où nous en étions dans l’épreuve, mais nous avons globalement préféré rester entre nous. Et nous avons gardé un bon esprit d’équipe! Nous nous soutenions chaque fois que l’un d’entre nous était à cheval.”



“J’espère avoir la chance d’en disputer d’autres”

“Très bien encadré” par Édouard Coupérie, sélectionneur national adjoint de l’équipe de France, Sébastien Duplant a minutieusement intégré chaque conseil avant de se jeter en piste. “Il fallait encore réussir à les appliquer”, rit-il, “mais nous avons eu le temps de regarder quelques parcours avant et d’affiner les détails.” Le sanguin Alpha de Preuilly (SF, Pacha de Preuilly x Cento), deux fois troisième d’épreuves à 1,40m en février à Royan, est resté fidèle à lui-même tout du long, allégeant encore un peu plus la pression ressentie par son cavalier. “Cela s’est bien passé pour toute l’équipe! Finalement, nous n’avons pas mis une barre à terre, mais simplement déploré quelques petites touchettes sur la rivière. Il va falloir corriger cela mais, dans l’ensemble, c’était vraiment génial”, reprend-il. “Nous ne nous sommes pas dispersés, nous sommes vraiment restés dans notre bulle, et nous avons fait de notre mieux.”

Seulement mille quatre cent quarante-quatrième au classement mondial Longines des cavaliers, le Landais ne peut que saluer la naissance du nouveau circuit européen Longines des Coupes des nations, lancé justement à Gorla Minore. “Ce circuit est fait pour donner une chance à beaucoup de cavaliers, donc il va y avoir un petit roulement, c’est sûr. Vu ce que nous avons fait là, je pense qu’Alpha et moi avons des chances d’être à nouveau sélectionnés pour disputer d’autres Coupes des nations.” Tout comme pour Marie Demonte, le prochain objectif de Sébastien, à court terme, sera le CSI 4* de Bourg-en-Bresse, dans trois semaines. “J’aimerais aussi réussir quelque chose au Master Pro”, confie-t-il. “Ces championnats (prévus mi-avril à Marnes-la-Coquette et déprogrammés en raison de l’épizootie de HVE-1, ndlr) devraient bien avoir lieu, mais on ne sait pas encore quand. Pas facile de caler son programme sportif avec ces dates fluctuante et les restrictions sanitaires…” Gageons que la situation rentrera bientôt dans l’ordre.