L'Europe remet le couvert dans la Riders Masters Cup de New York

Quel match hier au NYCB LIVE, à New York! Au terme de l'exaltante épreuve de la Riders Masters Cup, les cavaliers européens ont triomphé, menés par le boss Philippe Guerdat, avec brio. À domicile, les Américains ont bien dû s'avouer vaincus.



Hier soir, à l'occasion du Longines Masters de New York, le NYCB Live a vibré au rythme de la palpitante Riders Masters Cup, épreuve à 1,55m confrontant cavaliers européens et américains. Les duels de la première manche, sur un barème A au chronomètre, donnaient dix points à chaque vainqueur et cinq au perdant s’il terminait son tour (ce qui n'a pas été le cas de l'Américaine Laura Chapot, éliminée). Dès les premiers parcours, la tension des grandes épreuves par équipes était palpable. Une pression que la jeune Lillie Keenan, associée à Chaccolette, a eu du mal à supporter et qu’elle a payé de deux barres à terre, ouvrant la voie à l’Européen Pius Schwizer, qui n'a eu qu’à assurer un tranquille sans-faute avec Cortney Cox. Un avantage qui allait difficilement se confirmer au fil de cette première série de cinq battles sur un parcours de treize obstacles dont un triple.
Le Français Edward Levy s’est notamment montré décisif face à l’expérimenté Devin Ryan, champion du monde par équipes à Tryon, sur le dernier parcours. Ainsi, les Européens menaient 40 à 30 à la mi-temps ; un avantage qui permettait au coach européen, Philippe Guerdat, de choisir trois des cinq adversaires de ses cavaliers pour la seconde manche au barème C où, cette fois-ci, chaque victoire donnait vingt points. Tout pouvait encore être remis en question!


Avec un nouveau cheval, Ulane Belmaniere, Pius Schwizer a gagné un premier duel important face à McLain Ward, toujours en selle sur Rapidash, qu’il savait pas assez rapide. Ce qui se vérifia ; le Suisse a donné encore un peu plus d’avance aux à ses coéquipiers : 60 à 40. Le deuxième match était le remake du premier de la première manche, opposant à nouveau le Normand Edward Levy à Devin Ryan. Le Français avait sellé cette fois-ci Starlette de la Roque, qui a écopé d'une faute, ajoutant trois secondes à son chronomètre. Une porte ouverte dont Ryan n'a pu profiter car Cooper a été pénalisé de deux fautes. L'Europe a alors commencé à creuser un écart significatif : 80 à 50. Lillie Keenan a redonné cependant un peu d’espoir à son équipe remportant son match face à Olivier Philippaerts, en selle sur Insolente des Dix Bonniers.

Tout a reposé sur l'Américaine Laura Chapot, malheureusement éliminée en première manche puisque Chandon Blue avait refusé de sauter l’impressionnant mur. Allait-il le sauter cette fois-ci? Laura s’y est employée, mais l'a payé avec deux fautes sur la suite du parcours. Dommage car une victoire était à sa portée, car l’Irlandais Darragh Kenny, aux rênes de Sweet Tricia, avait justement essuyé un refus. Finalement, il a remporté ce quatrième match avec plus de deux secondes et demi d’avance, scellant l’issue de cette quatrième Riders Masters Cup : 110 à 80, un score irrattrapable pour les Américaines. On aurait pu croire que, victoire déjà en poche, Harrie Smolders, avec Cas 2, allait laisser filer le dernier match face à la rapide Kristen Vanderveen. Que nenni : le Néerlandais a tout donné pour "effacer" l’excellent résultat de la jeune Américaine et enfoncer le clou!

130 à 90, une quatrième victoire nette et sans bavure pour les cavaliers européens, pour le plus grand bonheur de leur coach Philippe Guerdat. "Que Harrie ait joué le jeu jusqu’au bout était la moindre des choses vis-à-vis du public et des organisateurs. La Riders Masters Cup est une compétition que nous jouons à fond!" Le chef d’équipe européen avait construit cette équipe avec un vrai concept. "J’aurais pu sélectionner des cavaliers avec un plus gros palmarès comme Emanuele Gaudiano ou Wilm Vermeir, mais j’ai préféré choisir des cavaliers qui ont l’habitude de monter en équipe et savent tenir ce genre de pression. Je suis fier de ce groupe! J’ai pu créer un véritable esprit d’équipe : depuis le début de la semaine, nous allons tous prendre nos repas ensemble par exemple. Je pense sincèrement que cette épreuve a un gros potentiel. Pour le bien de cette compétition, ce serait bien que les cavaliers américains arrivent à gagner, mais pour cela, il faudra changer le chef d’équipe des Européens car moi, j’aime trop gagner!"

Robert Ridland ne pouvait que reconnaître cette défaite avec sportivité et une petite dose d’humour. "Bon, on dirait que nous ayons perdu avec un gros écart, mais si deux trois petits trucs s’étaient déroulés autrement, nous aurions pu gagner. Ce n’est pas marrant de perdre... Je n’aime pas perdre et mes cavaliers non plus, mais au-delà de cette défaite, je trouve ce format de compétition absolument formidable. C’est vraiment unique et nous retournerons à Paris avec cette fois, j’espère, un résultat différent!"