Nicole Walker disculpée par le Tribunal arbitral du sport mais le Canada toujours privé de JO par équipes

Le contrôle positif de Nicole Walker à une substance prohibée lors des Jeux panaméricains de Lima en 2019 avait entraîné l’invalidation des résultats de la cavalière lors de cet événement par la Fédération équestre internationale (FEI). Cela avait conduit à la perte de la qualification de l’équipe canadienne de saut d’obstacles pour les Jeux olympiques de Tokyo. Après enquête, la bonne foi de Nicole Walker a été confirmée par le Tribunal arbitral du sport (TAS), ce qui n’a néanmoins pas permis au Canada de recouvrer sa qualification par équipes pour les JO. Seul un athlète pourra faire le voyage à Tokyo pour concourir en individuel.



C’est un épisode que redoute tout sportif. Alors que Nicole Walker pensait boire une simple tasse de thé vert dans un établissement péruvien, celui-ci contenait des feuilles de coca, expliquant la présence de cocaïne dans ses analyses anti-dopage, menées lors des Jeux panaméricains de Lima, en 2019. Conformément à l’article 11.2.2 du Règlement anti-dopage de la Fédération équestre internationale (FEI) pour les athlètes humains, les résultats de Nicole Walker au Pérou ont été supprimés de l’équipe, afin d’être remplacés par ceux du cinquième membre de la composition. Ainsi, les résultats de Lisa Carlsen ont été pris en compte, faisant chuter le Canada de la quatrième à la septième place et invalidant par conséquent sa qualification par équipes aux Jeux olympiques de Tokyo.

Nicole Walker et son avocat ont souhaité faire appel auprès du Tribunal arbitral du sport (TAS), qui a accepté la justification de la cavalière sur le fait qu’elle a ingéré du benzoylecgonine, un métabolite de la cocaïne, par mégarde. En revanche, le Canada demeure privé des Jeux de Tokyo par équipes. Le TAS a en effet confirmé l’annulation des résultats obtenus par le Canada aux Jeux panaméricains de Lima en 2019. “Le Tribunal arbitral du Sport déclare que l’appel requis pas Nicole Walker et la Fédération équestre canadienne le 2 janvier 2020 contre la décision de la commission disciplinaire des Jeux panaméricains est rejeté. L’appel des Jeux panaméricains le 14 mars 2020 contre Nicole Walker et la Fédération équestre canadienne concernant les décisions rendues par la commission disciplinaire du 11 décembre 2019 est partiellement maintenu. Les résultats de l’équipe canadienne dans les épreuves de saut d’obstacles aux Jeux panaméricains de 2019 sont annulés, entraînant la confiscation de toute médaille, point ou prix obtenu.”

Dans un communiqué publié le 4 mai, la Fédération équestre canadienne reconnaît la violation des règles anti-dopage par son équipe nationale lors des Jeux panaméricains de Lima, mais se dit néanmoins satisfaite que l’innocence de Nicole Walker ait été reconnue, appuyant le fait que l’équipe n’était en aucun cas informée de l’utilisation du terme “coca pour indiquer la présence de cocaïne. Le TAS a plus spécifiquement reconnu que l’ingestion de la substance interdite “était le résultat de l'ingestion involontaire de cocaïne du fait qu'elle a utilisé un sachet de thé contenant de la cocaïne, pris lors du petit-déjeuner à  l'hôtel Los Incas de Lima”. La fédération précise cependant être extrêmement déçue par le fait que l’équipe demeure disqualifiée pour l’échéance olympique nipponne alors que l’intégrité de l’amazone de vingt-sept ans a été reconnue. Elle étudie ainsi la possibilité de faire appel de la décision du TAS devant le Tribunal fédéral suisse, à Lausanne.

“Je suis très heureuse que le TAS ait accepté ma défense comme étant factuellement et scientifiquement correcte”, a commenté Nicole Walker mardi dans un communiqué. “Il est très injuste que mes coéquipiers ne soient pas autorisés à participer aux Jeux olympiques alors que la vérité a été acceptée, sachant qu’ils ont concouru équitablement et gagné le droit d’être à Tokyo”.