Baïkal de Talma vendu aux États-Unis “pour faire du beau sport”
Baïkal de Talma, un Selle Français de dix ans, a quitté le sol français pour rejoindre les écuries floridiennes de Kent Farrington. Après avoir évolué sous la selle d’Axelle Lagoubie, Fabrice Schmidt, Jemma Kirk et Mégane Moissonnier de ses cinq à neuf ans, cet étalon au fort potentiel, récemment renommé Bonhomme Richard, voit donc son avenir se dessiner outre-Atlantique, probablement sous la selle d’Alise Oken.
Baïkal de Talma (SF, Catoki x Quincy) a été vendu aux États-Unis, “dans l’optique de faire du beau sport”, assure Maxime Baldeck, qui a conclu l’affaire. Ancienne copropriété du jeune marchand, du cavalier américain Kent Farrington et des écuries des Laurentides, le prometteur étalon Selle Français de dix ans avait été repéré dès ses cinq ans lors de la finale nationale du Cycle classique, au stade équestre du Grand Parquet de Fontainebleau. “Nous croyions beaucoup en Baïkal. Je me suis dit que si je n’investissais pas dans un cheval pareil, je n’investirai jamais dans rien”, raconte le petit-fils de Pierre Baldeck.
Par la suite, le Selle Français a été valorisé par Fabrice Schmidt, cavalier émérite au sein des écuries des Laurentides, situées à Lemberg, en Moselle. “Ensuite, les écuries ont eu besoin d’un remaniement, donc le cheval est parti chez Jemma Kirk, avec laquelle nous avions l’habitude de travailler.” Sous la selle de la Britannique, Baïkal, auteur d’un double sans faute lors de Grands Prix réservés aux chevaux de sept ans disputés à Valkenswaard, au Pays-Bas, a commencé à attirer les projecteurs sur lui. Kent Farrington, septième et ancien numéro un au classement mondial Longines, aurait été immédiatement séduit. “Il m’a dit: ‘Je ne sais pas si c’est particulièrement mon cheval; en revanche, il est certain que c’est un très bon cheval’”, se rappelle Maxime Baldeck.
“Plusieurs personnes étaient très intéressées”
Le très rapide cavalier, établi en Floride, l’aurait finalement jugé Baïkal “un peu tendre pour lui”. Il a alors décidé de laisser le fils de Catoki mûrir en France. La jeune Tricolore Mégane Moissonnier l’a récupéré à l’automne 2019 pour l’endurcir et continuer à le valoriser. “Elle a réalisé un bon travail à Oliva dans des épreuves à 1,40m, le temps de connaître le cheval”, commente Maxime Baldeck. Pour l’ancienne cavalière de Jimmerdor de Florys, le confinement s’est d’ailleurs avéré “bénéfique”. “Elle a pu prendre le temps de faire travailler avec Baïkal à la maison. Par la suite, elle s’est rapidement montrée compétitive à 1,45m et 1,50m. Ils ont même disputé leu premier Grand Prix CSI 5* à 1,60m, l’un comme l’autre, à l’Hubside Jumping de Grimaud.” En septembre dernier, le couple s’est également classé cinquième d’une épreuve cotée à 1,50m du CSI 3* de Canteleu.
Baïkal aurait alors suscité de plus en plus de propositions en France et… aux États-Unis. “Kent nous a prévenu que plusieurs personnes étaient très intéressées par le cheval, mais qu’il lui fallait le récupérer. Cet hiver, j’ai donc envoyé Baïkal aux États-Unis, où il a finalement été vendu”, retrace le négociant. Renommé, le bai appartient désormais à Hi Hopes Farm, une écurie sise en Caroline du Nord, disposant d’un succursale à Wellington. De ce fait, il pourrait bien être monté par Alise Oken, une Américaine de trente ans ayant concouru jusqu’en CSI 5* et en équipe nationale lors de Coupes des nations de niveaux 3 ou 4*. “Entre la sécurisation de Viking (d’la Rousserie, dont la carrière était prise en charge par Maxime Baldeck, ndlr) et la vente de Baïkal, j’ai plutôt vécu un bon mois!”, conclut le Normand.
