“Zo What aurait pu concourir au CDIO 5* de Compiègne si les JO n’avaient pas lieu ensuite”, Alexandre Ayache
Absent de la liste des cavaliers sélectionnés en équipe de France pour le CDIO 5* de Compiègne, fin mai, Alexandre Ayache a confié ne vouloir faire courir aucun risque à son fils de Scandic, Zo What. En lice pour une sélection aux Jeux olympiques de Tokyo, le KWPN s’est en effet “donné un coup sur un ligament”.
Hier matin, la composition de l’équipe de France pour le CDIO 5* de Compiègne, qui se tiendra du 27 au 30 mai, a été officialisée par la Fédération française d’équitation.
Membre de la liste “FFE JOP TOKYO 2021” avec Zo What, qui terminait deuxième du Grand Prix au CDI 3* du Mans en début d’année avec 72,109% puis troisième de la Libre avec 73,915%, Alexandre Ayache est absent de cette sélection. Le Sudiste a donné des nouvelles rassurantes de son complice de dix-sept ans, qui “s’est donné un coup sur un ligament. Il a été examiné et nous avons eu la confirmation ce matin (interview réalisée hier après-midi, ndlr) que ce n’est pas dû au travail, mais bien à un coup.” Rien de grave à signaler, donc, pour le fils de Scandic. Et même si la décision de renoncer à l’Officiel de France est “extrêmement frustrante” pour Alexandre Ayache, la santé du KWPN “passera avant tout.”
Le cavalier a désormais les yeux rivés sur les prochaines échéances, à savoir le CDI 4* du Mans, du 17 au 20 juin, et surtout les Jeux olympiques de Tokyo, qui le poussent à “assurer. Si les JO n’avaient pas lieu ensuite, au vu de ce qu’il a, Zo What aurait pu concourir à Compiègne. Les vétérinaires n’ont cependant pas pu me certifier qu’il n’y avait aucun risque, donc il va rester à la maison pour préparer au mieux le CDI 4* du Mans, qui aura lieu trois semaines plus tard.” Il précise également que ces deux dernières années, son complice “a montré de quoi il était capable. Il n’a pas grand-chose à prouver. Le plus important à mes yeux est qu’il aille bien.”
Alexandre Ayache pourrait engager deux ou trois montures dans le CDI 3* de Compiègne
Alexandre Ayache était présent au CDI 4* d’Ornago le week-end passé, où il a notamment pris la quatrième place du Grand Prix avec Double Dutch, dont la reprise a été créditée de presque 72%. “Double Dutch a de nouveau fait preuve de ses capacités. L’année dernière, lors d’un concours national à Nice, il s’était classé devant Zo What avec plus de 70%”, a-t-il rappelé avec justesse. “Pour moi, la surprise est ce qu’il s’est passé au Mans (une vingtième place dans le Grand Prix avec 65,522%, ndlr), pas à Ornago! Cela dit, le CDI 3* sarthois était son premier concours international et le premier en indoor après huit mois sans compétition.”
Le séjour de la délégation française en Italie a été écourté après la découverte d’un cas de rhinopneumonie équine au sein des écuries de Morgan Barbançon-Mestre. Actuellement, les chevaux d’Alexandre Ayache “vont bien”. Les risques de contamination semblent faibles, car ses montures n’étaient pas logées dans la même écurie que ceux de sa compatriote. De plus, de “tous les chevaux qui ont été testés, aucun n’était positif”. Le cavalier va maintenant devoir s’armer de patience pour que tout cela soit confirmé. “Tant que nous n’aurons pas effectué le test PCR à huit jours, nous ne saurons pas ce qu’il en est. En tout cas, nous continuons à travailler et espérons que tout ira bien pour les chevaux présents à Ornago. Cela devrait vraisemblablement être le cas car tout a été pris en main assez rapidement. Nous attendons et préservons nos chevaux.”
Cette situation l’a également poussé à “ne pas se précipiter sur les engagements” pour la compétition compiégnoise. Cependant, “si tout se passe bien”, Alexandre Ayache n’exclut pas d’être présent à l’occasion du CDI 3* qui se déroulera en parallèle du CDIO 5*. “Si l’épizootie nous laisse la possibilité de concourir à Compiègne, j’y serai avec deux ou trois chevaux.”
L’occasion, peut-être, de présenter pour la première fois en compétition Jolen (en vidéo en fin d’article), une jeune jument de neuf ans en qui le dresseur “croit énormément”. “Elle est l’un des meilleurs chevaux que j’ai à l’heure actuelle! Elle est pétrie de qualités et représente l’avenir à mes yeux. Je l’estime prête mais pas ma femme (l’amazone estonienne Grete Ayache, ndlr), alors c’est en discussion! (Rires) Comme je lui fais totalement confiance, c’est elle qui me dira ce que nous ferons, mais nous ne sommes de toute façon pas pressés et il n’y a pas d’échéance immédiate pour Jolen.”
Alexandre Ayache en a aussi profité pour confier combien son quotidien restait “très compliqué”, plus de sept mois après le passage de la tempête Alex, qui a sérieusement endommagé ses installations situées dans la vallée de la Vésubie. “Les assurances ne veulent toujours pas jouer le jeu et nous rembourser. Nous avons encore de gros dégâts dans la maison.” Un rayon de soleil est cependant apparu au milieu de tous ces problèmes, et alors que la normalité tarde à revenir. Déjà parents d’une petite fille prénommée Anna depuis 2015, le dresseur et sa femme s’apprêtent en effet à accueillir leur deuxième enfant. “Je vis pour cela. J’aime mes chevaux plus que tout mais ma famille compte encore plus à mes yeux”, conclut-il, un sourire dans la voix.