“Renforcer la proximité entre les clubs et la Fédération”, Julien Pelletier

Alors que ses élus sont au travail pour mettre en œuvre le projet construit en vue de la période 2021-2024, la Fédération française d’équitation souhaite présenter les membres de son nouveau bureau, constitué autour de Serge Lecomte, et les sujets prioritaires qu’ils portent au sein des instances fédérales, avec les commissions et groupes de travail, en lien avec les équipes permanentes et la direction technique nationale. Rencontre avec le nouveau vice-président en charge des clubs, Julien Pelletier, directeur de SQY Équitation, à Saint-Quentin-en-Yvelines, et directeur adjoint du haras de Jardy, à Marnes-la-Coquette.



Il n’y avait plus de vice-président dédié aux clubs depuis Serge Lecomte, en 2000. En quoi consiste votre rôle?

C’est plus large qu’un rôle ou un poste. Il s’agit d’une équipe dédiée et mobilisée, à travers le comité poney, le comité cheval et le Comité national de tourisme équestre (CNTE), au développement de toutes les formes d’activités dans nos établissements. Le message des dirigeants a été pleinement entendu: il nous faut renforcer la proximité entre les clubs et la Fédération et proposer des actions lisibles, simples et utiles au plus grand nombre dans les départements et régions. Je souhaite à la fois répondre aux problématiques du quotidien et avoir une vision de fond sur quelques sujets pour anticiper les besoins dans les prochaines années.

Cette organisation nouvelle a été souhaitée par Serge Lecomte car c’est une des grandes priorités de la FFE, et la question des clubs est très transversale. On parle aussi bien de développement, que de compétition, de formation, etc. L’ensemble de ces sujets doit être abordé. C’est la clef pour parvenir à bien organier la vie de nos structures et le développement de nos activités. Toutes ces questions forment mon quotidien, étant moi-même dirigeant de club.

Qu’est-ce qu’un club pour vous?

Pour le public, c’est la porte d’entrée de notre sport. Quel que soit notre parcours, nous avons tous débuté dans un club. Le club, c’est le premier contact, la première impression et la première approche. Il est donc indispensable de réussir cette première étape en ayant en tête de nous adresser aux enfants, aux adolescents et aux adultes et en proposant aussi bien des produits de loisirs que tournés vers la compétition ou l’équitation d’extérieur. Il nous faut conserver notre diversité pour attirer ces publics et créer des actions lisibles pour les capter. C’est le rôle de la FFE de proposer des outils adaptés pour permettre à tous les acteurs présents dans un centre équestre et/ou un poney-club d’accueillir leurs cavaliers dans de bonnes conditions.



Quels sont les grands dossiers que vous souhaitez lancer?

La priorité est de renforcer cette proximité et de poursuivre les échanges que nous avons entamés avec les dirigeants. Le lancement des Assises des territoires avec l’organisation des tables rondes en région est déjà une étape importante pour aborder tous ces sujets. Nous souhaitons maintenir des échanges réguliers tout au long de l’année pour partager les idées que nous portons et mesurer leur efficacité sur le terrain. C’est indispensable. Nous avons tous à apprendre les uns des autres. Pour être efficace, il nous faut agir collectivement.

Il y a plusieurs dossiers déjà lancés, comme la campagne de promotion des métiers de l’équitation pour la rentrée ou celle de promotion des activités équestres auprès du grand public. Nous utilisons beaucoup le digital et les réseaux sociaux qui sont aujourd’hui des bons outils pour cibler précisément les publics que nous souhaitons toucher en fonction de leur profil et/ou de leurs affinités. Côté formation, nous travaillons également sur un nouveau diplôme fédéral de soigneur-animateur pour aller chercher au sein de nos clubs nos futurs enseignants et leur proposer un parcours de formation adapté. Il y a des actions tout de suite et des dossiers de fond qui donneront lieu à des groupes de travail concernant, par exemple, l’évolution des labels de la FFE, ou les outils de développement à destination des publics adultes ou pour les stages vacances.

Cet automne, nous souhaitons inviter les clubs à un Congrès fédéral de nouveau format en version digitale. Cela nous permettra d’aborder davantage de thématiques sous forme de visio-conférences. C’est un projet que je souhaite mener en partenariat avec les comités régionaux et départementaux afin que le plus grand nombre y participe et que nous puissions agir au plus près du terrain et des besoins.