À La Baule, Cian O'Connor propulse Kilkenny dans le grand bain

L’Irlandais Cian O’Connor se veut de plus en plus clair quant à ses plans en vue de la sélection pour les Jeux olympiques de Tokyo 2021. Cet après-midi, il s’élancera dans la Coupe des nations du CSIO 5* de La Baule accompagné de Kilkenny, le hongre de neuf ans qui évolue sous sa selle depuis octobre 2020.



Cet après-midi, c'est en selle sur Kilkenny (ISH, Cardento x Guidam) que Cian O'Connor défendra les couleurs irlandaises dans la Coupe des nations de La Baule, accompagné par une équipe solide qui tâchera de se mettre en jambes à moins de deux mois du coup d'envoi des Jeux olympiques de Tokyo. Le hongre gris n’a que neuf ans, mais son cavalier –qui compte déjà deux expériences olympiques à son actif (à Athènes en 2004 et à Londres en 2012)– comptera bel et bien sur lui dans cette épreuve phare du CSIO de France, pendant que son autre cheval de tête, PSG Final, continue de se remettre de sa blessure. En début de semaine, le bai a fait son retour à Valkenswaard, aux Pays-Bas. Il s’agissait de sa première compétition depuis le CSI 5* de Wellington, en mars dernier. "Il revient en pleine forme", assure son cavalier. Ayant évolué auparavant sous la selle de Max Kühner, PSG Final était le partenaire de Cian O’Connor lorsque l’Irlande a remporté la finale de la Coupe des nations FEI Longines à Barcelone, en 2019. "Il doit sauter dans une épreuve à 1,45 m à La Baule, mais je serai accompagné de Kilkenny pour la Coupe des Nations et probablement aussi pour le Grand Prix. Kilkenny a très bien sauté ces derniers temps. Il s’est montré brillant à Wellington cet hiver et n’a pas déçu depuis. Il n'a que neuf ans, mais participer à un événement comme celui-ci lui sera très bénéfique. Nous allons sauter dans les deux épreuves majeures du week-end et il pourra en expérimenter l'atmosphère et la tension." 

Alors que le moment très attendu de l'annonce des sélections pour les Jeux olympiques se rapproche à grands pas, Cian O’Connor entend en effet pouvoir compter sur deux options en vue de Tokyo, mais également des championnats d’Europe de Riesenbeck qui se tiendront peu de temps après. “À ce niveau de compétition et à l’approche de telles échéances, il est important d’avoir le choix. C’est pourquoi je souhaite que Kilkenny puisse bénéficier de cette expérience à La Baule.”, déclare l’Irlandais. "Nous tenterons d'obtenir de bons résultats, mais nous souhaitons également nous assurer que nos chevaux acquièrent l'expérience nécessaire. Le chef d’équipe, Michael Blake, aura d'importantes décisions à prendre dans les prochaines semaines. C’est un homme très compétent et il fera son choix en se basant sur la forme et les aptitudes des athlètes, mais des questions liées au voyage, ainsi qu'à la chaleur à prévoir au Japon doivent également entrer en compte. La communication entre les cavaliers, les propriétaires et le sélectionneur est essentielle pour garantir que les meilleures décisions possibles soient prises."



"Pour être compétitif, il faut savoir prendre des risques", Cian O'Connor

À La Baule, l'Irlande se heurtera à de sérieux adversaires dans ce qui constitue la deuxième étape de la saison 2021 tronquée de la série des Coupes des nations Longines. Les Belges, victorieux en 2018, seront menés par Pieter Devos et Niels Bruynseels, tandis que Scott Brash et John Whitaker feront partie des représentants de la Grande-Bretagne. L’équipe Suisse comptera à nouveau sur les stars Steve Guerdat et Martin Fuchs, mais à domicile, les Bleus ne seront pas en reste. La Suède tentera également sa chance sur cette pelouse mythique, après avoir dominé le week-end d'ouverture de la saison à Saint-Gall la semaine dernière.

Aux côtés de Cian O’Connor, la délégation irlandaise sera composée de Darragh Kenny, Bertram Allen et Shane Sweetnam. “Nous avons une bonne équipe et nos chevaux sont en forme”, assure CIan O'Connor. “Habituellement, La Baule arrive tôt dans la saison, mais cette année, nous avons déjà eu l’occasion de nous préparer en Floride et à Rome. Il faut tirer le meilleur de ces opportunités. Pour être compétitif, il faut savoir prendre des risques et on apprend davantage en se mesurant aux meilleurs et peut-être même en faisant tomber une barre, qu'en ne participant pas du tout. Il ne suffit pas d'obtenir un bon résultat et de se reposer sur ses lauriers ; il faut s'en inspirer et continuer à chercher comment s’améliorer davantage.”

Il y a tout juste dix ans, le stade François-André a été le théâtre du succès de Cian O’Connor et l’équipe Irlandaise dans la Coupe des nations. Le cavalier apprécie le cadre pittoresque de la Normandie et est plus généralement un grand adepte de la série des Coupes des nations Longines FEI. “La Baule est un lieu plein de charme, du fait de son histoire. Le fait d'être proche de la mer est également très appréciable.”, a-t-il déclaré. "Les Français aiment leurs chevaux et le fait que nous puissions désormais partager cela avec au moins quelques spectateurs est une bonne nouvelle. Je suis peut-être vieux jeu, car il y existe de nombreux circuits différents de nos jours, mais revêtir la veste verte pour représenter mon pays dans une Coupe des nations est quelque chose de très spécial pour moi. C'est une compétition très importante et nous nous devons de tous la préserver en y participant et en prenant de bonnes décisions de manière à ce qu’elle puisse rester une priorité pour les athlètes. Ces dernières semaines ont été fructueuses pour l'Irlande. Nos Juniors, dont l’un de mes élèves, Max Wachman, ont gagné à Wierden à la fin du mois dernier et une équipe irlandaise a remporté la Coupe des Nations EEF à Peelbergen le week-end dernier. J’espère que l'hymne national irlandais retentira pour la troisième semaine consécutive à La Baule ce week-end."