“Il faut avoir la culture de l’olympisme pour Paris”, Frédéric Morand

À un mois et demi de l’ouverture des Jeux olympiques et paralympiques de Tokyo (JOP), la Fédération française d’équitation (FFE) poursuit sa feuille de route et commence déjà à se projeter vers les Jeux de Paris 2024. Malgré un calendrier sportif bouleversé par la crise sanitaire, qui verra les JOP et les championnats d’Europe se tenir à quelques semaines d’intervalle, la FFE garde le cap et maintient son projet ambitieux dont l’objectif suprême vise Paris 2024.



“Il faut avoir la culture de l’olympisme pour Paris”, a déclaré Frédéric Morand, vice-président de la Fédération française d’équitation en charge des Jeux olympiques et paralympiques (JOP) 2024. “Nous avons une liste de chevaux pour Tokyo 2021, une liste de chevaux pour Paris 2024 et une liste de chevaux espoirs. Avec toutes les équipes, il s’agit de définir le programme de chaque couple dans le but de maintenir le haut niveau et la haute performance sportive. Nous encadrons tous les circuits, nous allons accompagner nos propriétaires et en amener de nouveaux en nous appuyant notamment sur le circuit du Grand National FFE/AC Print, un circuit unique au monde qui permet d’amener beaucoup de couples au plus haut niveau.”

C’est pour soutenir au mieux cet accompagnement qu’a été créé Equiaction, un fond de dotation destiné à l’excellence équestre française, créé à l’initiative de la FFE, et notamment porté par Emmanuèle Perron-Pette, vice-présidente de la FFE chargée des relations internationales. “Equiaction a été construit sur trois valeurs: l’excellence sportive, le bien-être animal et la notion de cheval médiateur et santé, et son rôle dans notre société. Nous avons aidé les concours désignés par la direction technique nationale – le CCI 4*-L de Saumur et le Grand National de Vittel pour le concours complet, le CDIO 5* de Compiègne et le CDI 4* du Mans pour le dressage, et le CSIO 5* de La Baule pour l’hippique – , afin de permettre aux athlètes de pratiquer leur sport dans les meilleures conditions. Nous avons aussi vocation à attirer davantage de partenaires, notamment les institutionnels.”

Comme l’a rappelé Sophie Dubourg, directrice technique nationale, les Jeux olympique de Tokyo incarnent la première des échéances à venir: “Les Jeux de Tokyo vont bien avoir lieu. Nous nous attachons à ne pas nous laisser polluer par les interrogations qui se posent autour de cette échéance. Nous serons dans une bulle sanitaire et toute la délégation est vaccinée. Dans ce contexte, les cavaliers, les propriétaires et le staff sont très motivés. Nous avons fait beaucoup de pédagogie. Si nous voulons emmener tout le monde dans le mouvement pour Paris, nous devrons aussi être au rendez-vous de Tokyo.”

“Nous travaillons en équipe”, a rappelé Thierry Pomel, sélectionneur national de l’équipe de France de saut d’obstacles. “Nous mettons tout en œuvre pour que les cavaliers soient accompagnés sur chaque concours, que ce soit par moi ou par Henk Nooren, formateur au sein de la FFE, ou Édouard Coupérie, entraîneur adjoint. Tout est fait pour qu’ils soient dans le confort. À Tokyo, les conditions seront spéciales, nous serons loin. Tout le monde devra être très motivé, très à l’écoute. Il faudra qu’il y ait aussi une bonne entente entre tous. Les cavaliers qui auront déjà participé à de grands événements seront un avantage, bien sûr, car l’expérience sera importante.”