À Rotterdam, les locaux règnent en maîtres dans leur Coupe des nations, la France troisième

Rotterdam a été le théâtre de l’ultime étape du circuit des Coupes des nations Longines, raccourci cette année en raison des conditions sanitaires. Pour l’occasion, les Pays-Bas ont régné sans partage sur leur terrain, qui avait accueilli les derniers championnats d’Europe Longines, en 2019. Vainqueur en 2016, les Néerlandais ont cette fois supplanté la Suède et la France, qui ont délivré de solides performances pour se hisser sur le podium.



Les Pays-Bas, représentés par Maikel van der Vleuten, Willem Greve, Marc Houtzager et Frank Schuttert, ont bien failli voir leur Coupe des nations Longines leur filer entre les doigts, vendredi 2 juillet. Après le parcours à douze points de Frank Schuttert et Lyonel D, le sort des Oranje n’était plus entre leurs mains. Pourtant, les erreurs successives commises par McLain Ward, auteur d’un parcours pénalisé de huit points inhabituels avec Contagious, Peder Fredricson, piégé assez franchement sur la rivière avec Catch Me Not S, et les deux fautes de Kevin Staut, pourtant impeccable au premier tour avec sa surprenant Visconti du Telman, ont permis aux Néerlandais de se hisser sur la plus haute marche du podium.

Dans l’acte initial, malgré le parcours pénalisé d’une faute de Frank Schuttert, les troupes de Rob Ehrens ne totalisaient qu’un point de temps dépassé, commis par Marc Houtzager et sa géniale Sterrehof's Dante N.O.P. Cinquième avant la deuxième manche, le quatuor a signé une belle remontada, n’ajoutant que six points à son compteur, après un parcours à un point de Willem Greve et Zipria Z, et un à cinq points de Marc Houtzager. Le double sans-faute de Maikel van der Vleuten, parti en ouvreur avec Beauville Z, aura été salvateur. 

Deuxième, la Suède, vainqueur à Saint-Gall, a déroulé de bons parcours. Sur leur premier enchaînement, Angelie Von Essen/Alcapone des Carmille, Rolf Göran-Bengtson/Ermindo W et Peder Fredricson/Catch Me Not S ont réussi des parcours parfaits. Douglas Lindelöw a été plus malchanceux, laissant une barre à terre lors de chacun de ses parcours. Il a été imité par ses compatriotes en fin de soirée, puisque seul l’aîné de l’équipe est parvenu à ne pas renverser la moindre barre, laissant tout de même échapper un point de temps. 



La France ne démérite pas

Alors que Thierry Pomel et l’encadrement technique français ont annoncé un peu plus tôt dans la journée la composition de l’équipe qui se rendra à Tokyo, d’autres couples ont défendu la bannière tricolore à Rotterdam. Pénélope Leprevost, qui avait sellé son excellent Excalibur de la Tour Vidal, a signé deux démonstrations, survolant toutes les difficultés dressées par Santiago Varela, Louis Koninckx et leurs équipes. Grégory Cottard et sa Bibici ont bien failli imiter la Normande mais le couple aura laissé échapper une microscopique touchette sur l’avant-dernier. Au vu de la facilité affichée, la paire aurait bien pu prétendre à une place dans le quatuor olympique français. 

Après un premier parcours impeccable, Kevin Staut s’est fait piéger par la rivière, placée en numéro 4, et par le vertical numéro 7. Malgré tout, la généreuse Visconti du Telman a une nouvelle fois prouvé qu’elle pouvait être à la hauteur d’une épreuve majeure, au plus haut niveau. La journée aura été plus compliquée pour Laurent Goffinet et son fidèle Atome des Etisses, battus sur le vertical 10 et l’oxer suivant en première manche, puis sur le milieu du triple numéro 8 et ce maudit oxer 11 en seconde manche. À ce deuxième parcours, s’ajoute un point de pénalité supplémentaire. 

L’Allemagne, venu avec ce qui pourrait bien ressembler à son équipe type pour les Jeux olympiques, a flanché en deuxième manche. Après une faute sur l’entrée de triple pour Daniel Deusser et Killer Queen VDM dans l’acte initial, le couple a renversé le 11 en deuxième manche. David Will, associé au formidable C Vier, et Marcus Ehning, avec le non moins impressionnant A La Carte NRW, ont respectivement laissé l’entrée du double 5 et l’oxer 7 à terre lors de leur ultime passage. Checker, le beau gris de Christian Kukuk a baissé de pied en deuxième manche, accusant douze points en sortie de piste après une première prestation vierge de toute pénalité. Pas plus heureux, les Irlandais, cinquièmes, ont commis des fautes çà et là, qui leur ont coûté cher.

Comme Maikel van der Vleuten et Pénélope Leprevost, l’Irlandais Eion McMahon, le Japonais Eiken Sato, et l’Américaine Lucy Deslauriers sont parvenus à dérouler des doubles zéros avec leurs respectifs Chacon, Saphyr des Lacs et Hester. Si les Japonais avaient démarré la compétition avec seulement trois représentants, les États-Unis l’ont terminée sans Beezie Madden, non-partante en deuxième manche avec Garant et forfait pour les Jeux olympiques de Tokyo

Les résultats complets ici.