“J’aimerais commencer à participer à des Coupes des nations”, Alexis Goulet
Les efforts d’Alexis Goulet ont porté leurs fruits le week-end dernier, à Fontainebleau Classic. Venu concourir sur le terrain francilien du 8 au 11 juillet, le cavalier originaire du Val-d'Oise a remporté la finale du CSIYH1* dédié aux chevaux de sept ans avec Calla, terminé deuxième de l'épreuve à 1,35m avec Artemis du Gévaudan et occupé la quatrième place de l'épreuve à 1,40m du CSI 2* avec son fidèle Utah Beach du Banco. Installé en Suisse, chez le cavalier olympique Pius Schwizer, le Tricolore forge son ascension vers le haut niveau et espère pouvoir prendre part aux prochaines Coupes des nations.
Quel bilan tirez-vous de votre week-end à Fontainebleau Classic?
Pour moi, c’était un assez bon week-end. Ma jument de sept ans, Calla (SP, Quateron x Vittorio), a très bien sauté pendant les trois jours. Elle a d’abord signé un sans-faute, puis a été troisième le deuxième jour, et enfin, victorieuse dans la finale. Ensuite, mon autre jument, Artemis du Gévaudan (SF, Tinka's Boy x Iago C X), a pris part aux épreuves à 1,35m et 1,40m (dans laquelle elle a terminé septième, ndlr). Elle a terminé sans-faute les trois jours et s’est classée deuxième le dimanche. Utah Beach du Banco (SF, Tlaloc M x Quick Star), à qui j’avais fait faire une pause d’un mois et demi, a fait deux parcours à quatre points les deux premiers jours, mais il a terminé quatrième dans le Petit Grand Prix de samedi avec un double sans-faute. Il est vraiment revenu en très bonne forme.
Qu’avez-vous prévu à court terme?
Pour la prochaine étape, je participerai au CSI 2* Cluny avec cinq chevaux. Normalement, c’est Utah qui devrait sauter le Grand Prix. Ensuite, je resterai deux semaines en Suisse pour courir quelques nationaux là-bas, puis je me rendrai au CSI 2* d’Ornago avec les mêmes chevaux. J’ai un bon piquet de sept ou huit chevaux qui me permettent d’alterner chaque semaine et parmi lesquels plusieurs sont capables de prendre part à des Grand Prix 2* voire 3*.
Qui sont ces chevaux?
Il y a Utah, mon cheval de toujours, Cordico (Holst, Cormint x Acodetto 2) qui commence vraiment à être très performant, Artemis qui enchaîne les sans faute et qui est vraiment en bonne forme, et Casallino (HOLS, Casall x Loran), que Pius Schwizer me confie de temps en temps et qui est vraiment un super cheval. C’est donc de bon augure!
“Pius est toujours là pour m’aider et me suivre”
Pouvez-vous me parler d’Utah Beach du Banco, avec qui vous avez pris part aux Championnats d’Europe Jeunes Cavaliers à Samorin, en Slovaquie, en 2017?
Cela fait très longtemps que je le monte. Nous l’avons acheté à l’âge de six ans. Il était d’ailleurs assez spécial et nous n'obtenions pas beaucoup de résultat. Il était très délicat et assez figé dans le dos. J’ai mis deux ou trois ans à me mettre avec. Mais, plus il vieillit, plus il est incroyable! Je n’ai rien à lui reprocher, il est tout le temps disponible. Je l’avais un peu déclassé à un moment, car j’avais davantage de chevaux pour prendre part aux Grands Prix, mais il faisait toujours partie des trois premiers dans les épreuves à vitesse. À un moment, j’ai eu une petite période creuse, alors j’ai pu compter sur lui à nouveau dans les Grands Prix. Il s’est classé dans le Grand Prix du CSI 3* de Linz-Ebelsberg et a terminé deuxième du Grand Prix du CSI 2* de Nancy. Il est toujours très présent.
Comment se passe votre collaboration avec le Suisse Pius Schwizer?
Cela se passe très bien. J’ai travaillé avec lui à plein temps pendant deux ans au cours desquels j’ai pu monter énormément de chevaux. C’était très formateur pour moi. En plus, j’ai toujours eu de très bons chevaux pour sauter 1,45m, donc c’était vraiment super. Maintenant, je travaille à mon compte et à mi-temps. J’ai déjà de très bons propriétaires dont la famille Herzig, ainsi que monsieur Aboudaram (le propriétaire de Calla, ndlr) et Hervé Louchet, le propriétaire d’Artemis. Tout avance assez bien, je suis très content et Pius est toujours là pour m’aider et me suivre.
Le système de compétition Suisse diffère-t-il du système français?
Oui, le système suisse est complètement différent. Nous ne concourrons qu’une journée mais cela arrive que nous enchaînions deux à trois parcours dans la journée avec le même cheval, en commençant par une vitesse à 1,40m, suivie d’un Grand Prix à 1,40m avec le barrage. Cela requiert une bonne condition des chevaux et une bonne gestion de la détente, mais je trouve que c’est très formateur pour participer à des concours internationaux par la suite, si les chevaux sont en forme. Et, souvent, cela mène à de bons résultats.
Comment envisagez-vous l’avenir?
Pour cette année, je vais continuer à concourir en CSI 2* et 3* et essayer d’être en plus performant dans les épreuves comptant pour le classement mondial. Après, j’aimerais intégrer le groupe France pour commencer à participer à des Coupes des nations en seconde ligue et essayer d’avoir un piquet un peu plus fixe pour progresser vers le haut niveau.