“L’objectif est de faire le mieux possible en individuel et en équipe”, Lisa Gualtieri
Les jeunes espoirs du concours complet ont pris leurs marques à Segersjö, en Suède. Située à un peu moins de deux-cents kilomètres à l’ouest de Stockholm, la ville accueille ce week-end les championnats d’Europe Jeunes. La France sera représentée dans les catégories Juniors et Jeunes Cavaliers. Après une bonne saison, notamment ponctuée d’un titre de championne de France Junior remporté à Vittel, Lisa Gualtieri a été sélectionnée pour représenter le clan tricolore, en compagnie d’A d’Aunis. Entre la visite vétérinaire - où tous les couples français ont été acceptés sans encombre - et la familiarisation avec le terrain, l’amazone de dix-huit ans a confié ses impressions avant d’entrer en scène pour le premier test, celui de dressage, vendredi.
Comment allez-vous et comment vous sentez-vous avant ces championnats ?
Je vais très bien et mon cheval aussi. Nous avons fait un stage de préparation à Strasbourg pendant lequel nous avons bien travaillé, notamment avec Florence Lenzini, qui était en charge du dressage et qui m’encadre régulièrement à la maison. Nous avons pu répéter le programme fixé avant chaque concours. Nous n’avons pas voulu trop le modifier, afin que mon cheval n’appréhende pas cette échéance différemment par rapport aux autres concours. Sinon, tout va très bien et je pense que nous sommes bien préparés.
Comment s’est passé le voyage jusqu’en Suède ? On imagine que cela a été long...
Oui ! C’était très long (rires). Mais ça a été. Nous avons tous bien voyagé. Nous avons dû prendre deux bateaux, mais aucun cheval n’a eu de souci. C’est un point positif. Désormais, tous les chevaux se sont bien reposés et sont prêts à commencer la compétition.
Quel a été votre programme de préparation avant l’échéance ? Votre victoire au championnat de France Juniors de Vittel a dû vous mettre en confiance !
Vittel a été le temps fort de la saison pour moi. J’ai commis deux grosses fautes inhabituelles dans ma reprise de dressage, mais d’autres points se sont également bien améliorés. Puis j’ai enchaîné avec un super double zéro. Ensuite, nous n’avons pas travaillé d’exercice en particulier. Nous nous sommes surtout concentrés sur l’assouplissement, afin d’avoir les chevaux disponibles sur le concours.
La saison cet hiver a été un peu compliquée et c’était de mieux en mieux à partir du cross de Saumur donc oui, cela m’a remonté le moral et montre que le travail paye.
Pouvez-vous nous parler d’A d’Aunis (ICC 149, SF, Quite Easy, Holst x Double Espoir), votre monture pour cet événement ? Quels sont ses points forts ?
A d’Aunis a onze ans maintenant et je l’ai depuis deux ans. Lors du dressage, il peut parfois regarder ce qu’il se passe autour du carré. Cela influe positivement sur ses allures et le monte un peu ; il présente ainsi beaucoup mieux. Cela peut donc être à la fois un point fort et un point faible. Je ne voudrais pas que cela me porte malchance, mais sur le cross il est très droit et devient assez rapide. Il est un peu plus compliqué sur les barres, mais nous commençons à bien nous comprendre.
“Nous avons fait des activités pour la cohésion de groupe avec l’équipe et je pense que nous sommes prêts à y arriver ensemble”
Pour la première fois, vous disputerez un championnat sans votre fidèle O Ma Doué Kersidal (IPC 177, PFS, Willoway All Gold, NF x Kit, AA) avec qui vous aviez participé à trois championnats d’Europe, avec trois médailles collectives à la clef. Comment appréhendez-vous cela ?
C’est assez différent. L’ambiance pendant mes années poney était très différente de celle que je connais aujourd’hui à cheval. Après, je commence à bien connaître mon cheval donc ça va ; cela me rappelle les tous débuts.
Quels sont vos objectifs personnels et collectifs pour ces championnats ?
L’objectif va être de faire le mieux possible en individuel et en équipe. De toute façon, l’individuel apportera à l’équipe, et vice-versa. Je pars en numéro 4 d’équipe, donc mon résultat individuel final s’établira aussi grâce à ceux qui seront partis avant moi. J’aimerai faire un bon dressage, avec un score autour des 71-72%, comme j’ai pu le faire cette année. Ensuite, faire un double zéro serait super bien.
Comment jugez-vous les forces en présence, autant dans le clan français que chez la concurrence étrangère ? Qui, selon vous, dispose des plus grandes chances de médaille ?
J’ai un peu de mal à juger car nous ne sommes pas du tout sortis à l’étranger cette année. On ne s’est pas retrouvés du tout contre eux et je n’ai pas encore trop vu les chevaux travailler pour l’instant. Je pense que les Allemands vont prendre quelques points d’avance sur le dressage, mais peut-être que nous pourrons les rattraper par la suite. Les Anglais, qui, je pense, étaient nos principaux adversaires, ne sont pas présents. Nous verrons comment cela va se passer. Je pense qu’après le cross, une partie sera déjà faite, mais le saut d’obstacles sera le plus important.
Quelle est l’ambiance au sein du clan français ?
Tout se passe super bien. À poney, les choses étaient différentes et nous étions plus jeunes. Aujourd’hui, tout le monde s’entend bien. Nous faisons tout ensemble ; nous dormons dans le même hôtel, mangeons ensemble le soir, etc. Pendant le stage de préparation, nous avons fait des activités pour la cohésion de groupe et je pense que nous sommes prêts à y arriver ensemble.
Quel est votre ressenti sur les installations et le cadre suédois ?
Les installations sont super bien. Le terrain est vraiment beau. Tout se passe sur la pelouse et elle est parfaite. Ils annoncent encore un peu de pluie, mais je pense que tout pourra être absorbé par le sol. Toutes les épreuves sont sur l’herbe et je pense que cela s’annonce plutôt bien. Nous avons bien fait travailler les chevaux sur l’herbe. Après, en ce qui concerne les Suédois, tous ceux qui se sont occupés de nous pour l’instant sont gentils, donc ça va. Nous sommes bien reçus !