“J’ai la chance de monter l’un des meilleurs chevaux au monde, et c’est bien cela le plus important”, Grégory Cottard
Désigné remplaçant de l’équipe de France pour les championnats d’Europe Longines de Riesenbeck, Grégory Cottard a aujourd’hui vécu le premier rendez-vous de l’échéance continentale à pied. Le sélectionneur national Thierry Pomel a en effet jugé le couple qu’il forme avec Bibici “pas encore aguerri au très haut niveau”. Très présent aux côtés de ses coéquipiers aujourd’hui, le cavalier de quarante-trois ans installé à dans les Yvelines, à Drocourt, évoque son expérience allemande.
Le rôle de réserviste
“Lorsque j’ai appris que j’étais cinquième, cela n’a pas été simple. Mais désormais, ça va. J’ai pris part à la warm-up avec Bibici hier et j’étais simplement heureux de la monter. C’est aussi pour cela que je fais ce métier et que je l’aime. J’adore monter à cheval, et particulièrement une telle jument. J’accompagne mes coéquipiers et je suis heureux lorsqu’ils réussissent et déçu s’ils font moins bien. Nous essayons de faire en sorte que tout le monde puisse faire au mieux. Au paddock, je les aide à mettre les barres, je suis attentif à ce dont ils ont besoin. J’essaie de remplir mon rôle de cinquième au mieux. Je ne sais pas si cela est important pour eux, mais ça l’est pour moi car cela me permet de voir comment les choses se déroulent et la façon dont ils se comportent. J’essaie de leur apporter mon soutien”.
L’épreuve vécue de l’intérieur
“Je n’ai regardé que les parcours des Français, à l’exception de quelques autres que j’ai pu voir grâce à l’écran géant installé au paddock. J’ai regardé quelques cavaliers, dont évidemment Peder Fredricson et Steve Guerdat. Il y a eu de la grande équitation. Nous étions assez concentrés au paddock. Je trouve que tout s’est plutôt bien déroulé. Pénélope a plutôt joué la carte de la sécurité. Je crois que Mathieu a rencontré des petits problèmes d’embouchure avec son cheval. Olivier a signé un parcours magnifique, lui et son cheval ont déroulé à la perfection. Il y a eu beaucoup de georgettes sur le mur de palanque et je pense que la jument de Kevin a descendu le nez face à l’obstacle, ce qui a engendré une petite faute. J’avais déjà discuté avec Kevin, qui m’avait dit qu’elle pouvait parfois faire ce genre de faute sur des obstacles remplis comme celui-ci ou les murs”.
Focus sur l’équipe
“Je ne cours pas le CSI 3* qui se tient en parallèle car j’avais décidé de me focaliser sur les championnats d’Europe. Je n’avais donc pas emmené d’autre cheval que Bibici. On m’a proposé de courir ce CSI 3* avec elle, mais je trouvais ridicule de la faire sauter pour rien. Elle sera mieux aux écuries (la grise prendra la route pour Drocourt ce soir, ndlr) et cela me permettra de rester concentré avec l’équipe, sans m’éparpiller”.
“Je n’arrive pas encore à me projeter”
“Initialement, j’avais prévu que Bibici ait du repos, mais étant donné qu’elle ne courra pas ici elle devrait se rendre à l’Hubside Jumping de Grimaud. On m’a proposé d’aller à Aix-la-Chapelle mais il s’agit d’un concours très regardant, avec des obstacles massifs. Je me sentais prêt à prendre part aux championnats d’Europe qui débutent crescendo par la Chasse, mais pas à courir directement le Prix d’Europe (la toute première épreuve majeure du CHIO d’Aix-la-Chapelle, réputée pour être relevée d’entrée de jeu, ndlr). Par respect pour ma jument, je ne voulais pas l’envoyer au casse-pipe. Peut-être l’année prochaine, mais cette année, ce n’était pas l’objectif. On m’a aussi parlé de la finale de la Coupe des nations de Barcelone, mais je n’arrive pas encore à me projeter car je suis concentré sur les championnats d’Europe. Je verrai à mon retour une fois que j’aurai digéré et discuté avec les gens qui m’entourent. À ce moment, je pourrai fixer de nouveaux objectifs. J’ai la chance de monter l’un des meilleurs chevaux au monde, et c’est bien cela le plus important”.