“J'aimerais préparer mes chevaux pour le haut niveau”, Justine Tebbel

À vingt-trois ans, Justine Tebbel compte déjà quatre médailles par équipes et une individuelle en championnats d’Europe Poneys et Jeunes. Désormais à l'aube d'un tournant dans sa carrière, l'ancienne cavalière de la Young Riders Academy s'emploie à former la prochaine génération de chevaux avec lesquels elle espère fouler un jour les plus belles pistes internationales. 



Qu’avez-vous de prévu pour 2021 et qu’aimeriez-vous accomplir cette année ? 

Mon meilleur cheval s’est blessé au début du printemps, mais j’ai beaucoup de jeunes chevaux en ce moment, donc je dirais que mes plans étaient incertains cette année. Maintenant, l’un de mes objectifs est de préparer les jeunes chevaux à passer au niveau supérieur. Mon plus vieux cheval a neuf ans et je commence à l’emmener disputer des compétitions de niveau 2* et 3*. Tout comme mes plus jeunes chevaux, j'aimerais le préparer pour de le haut niveau et voir ce dont il est capable. Il s’appelle Cote de Pablo et j’ai déjà concouru avec lui plusieurs fois à l’international. Mon frère le montait avant que je le récupère à la fin de l’année dernière, c’est donc la première année où l’on concourt ensemble à haut niveau. Cette année, nous avons participé à notre premier Grand Prix CSI 2* ensemble à Knokke, en juin, et j’ai été vraiment heureuse d’y aller avec lui, d'autant plus que je ne m’étais pas fixé d’objectifs particulièrement exigeants. J'aimerais l’emmener en Espagne pendant trois semaines cet automne et je souhaite le préparer pour de belles épreuves.

Comment se compose votre piquet cette année ? 

J’ai quelques chevaux qui débutent, avec lesquels j’ai seulement participé à quelques petites compétitions nationales en Allemagne. Je prévois de les emmener en Espagne pour leur offrir une expérience internationale. L’un d’eux est le poulain de Don Diarado, l’un des chevaux de mon frère. Il a rejoint mes écuries l’an dernier et il était complètement débutant, il ne terminait même pas un parcours. Désormais, nous commençons à participer à de petites compétitions internationales. J’en ai également un de quatre ans et un autre de cinq ans, qui sont aussi débutants et ont encore besoin de beaucoup travailler! 

J’aime particulièrement les hongres. Pour moi, les étalons sont toujours très spéciaux, car ils ont besoin de beaucoup d’attention, que ce soit en compétitions ou à l’écurie. Idem pour les juments. Les hongres sont généralement les plus calmes et je trouve qu'ils me ressemblent, car je suis facile à vivre. Cote de Pablo est un hongre et il est parfois un peu nerveux lorsque je le monte, mais aux écuries, il est très détendu. J’ai également un hongre de six ans, un autre poulain de Don Diarado, et je dois admettre qu’il est également très calme.

Selon vous, qu'apporte le Rolex Grand Slam au saut d’obstacles ? 

Le Rolex Grand Slam motive énormément les cavaliers et je pense que tout bon cavalier doit avoir l’ambition de participer à l’une de ses étapes. Mon rêve est de participer un jour au Grand Prix Rolex, mais pour cela, il faut pouvoir compter sur un cheval prêt à concourir en Grand Prix CSI 5*. C’est également une grande source de motivation pour les propriétaires qui veulent voir leurs cavaliers concourir au plus haut niveau. C’est une opportunité qu’offre le Rolex Grand Slam.

Qu’avez-vous appris au cours des dix-huit derniers mois ? Quels aspects positifs se sont dégagés de cette période ? 

J’ai eu beaucoup de chance. La situation liée à la pandémie de COVID-19 n’a pas été trop difficile pour moi, car j’ai pu rester chez moi avec ma famille au sein de nos magnifiques écuries. J’ai passé beaucoup de temps avec mes jeunes chevaux, bien plus que je ne l’aurais pu si nous avions eu des compétitions internationales tout le temps. Il y a deux ans, j’ai eu un accident qui m'a valu une fracture au dos et m'a fait devenir beaucoup plus prudente. Il y a quelques années, je n’avais peur de rien et j’aurais monté n’importe quel cheval sans y réfléchir à deux fois. À présent, je n’ai pas peur, mais je suis plus attentive à la situation. Je me réjouis toujours d'être en bonne santé et de pouvoir monter à cheval. J’apprécie davantage les bons moments.