Les Canadiens dominent leur Coupe des nations à Spruce Meadows

Erynn Ballard, Tiffany Foster, Eric Lamaze et Amy Millar ont mené le Canada à la victoire devant quatre autres équipes, samedi 11 septembre. Malgré un nombre de participants réduit cette année en raison des restrictions de voyage toujours en vigueur en raison de la pandémie mondiale de Covid-19, des championnats d’Europe Longines et des autres échéances au programme ces dernières semaines, l’intensité du sport est restée élevée. 

Le Canada, l'Irlande, le Mexique et les États-Unis ont tous été invités à présenter une deuxième équipe, mais seul le Canada a profité de l'occasion. Cependant, c'est la première équipe du Canada qui s'est assurée la victoire avec un total de huit points sur deux tours, contre quinze pour les États-Unis. La seconde escouade canadienne a pris la troisième place avec un total de quatre fautes, devant le Mexique (32 points) et l’Irlande, qui a terminé avec trois couples à la suite de l’élimination de Jordan Coyle (44 points). 

Déjà dominante lors du premier acte, l’équipe première du Canada a maintenu son état de forme dans la seconde manche, s’offrant même le luxe de ne pas faire repartir Eric Lamaze et sa “jeune” Fine Lady 5, qui prendra bientôt sa retraite. Associée à Jack van’t Kattenheye, Erynn Ballard a été impeccable, signant deux parcours parfaits et ainsi l’unique double clear round de la journée. Amy Millar l’a ensuite imitéé avec Truman, mais s’est fait piéger par le temps, concédant successivement un et deux points. Aux rênes de Northern Light, Tiffany Foster, trente-sept ans, a effectué un parcours sanctionné d’un point de temps, puis un second tour pénalisé de cinq points. Mais grâce à son avance, le Canada s’est rapidement assuré la victoire, Eric Lamaze ayant signé un parcours parfait dans le premier acte. 

“Comme il est approprié qu'elle ait pu réaliser une bonne performance lors de son dernier galop sur cette belle piste”, s’est réjoui Eric Lamaze à l’issue de la compétition. “Les filles ont fait un excellent travail aujourd'hui ; elles ont toutes monté à merveille et m'ont permis de ne pas avoir à faire sauter ma jument de dix-huit ans au deuxième tour. C'était un peu émouvant pour moi de quitter le ring aujourd'hui ; il y a beaucoup de souvenirs de beaucoup de belles victoires avec elle ici."

Déjà victorieuse en 2006 et 2014, l’équipe canadienne peut ajouter un troisième titre à son palmarès dans cette épreuve collective, dont la première édition s’est tenue en 1977. “C'est une formule simple, il faut de bons cavaliers, de bons chevaux et de bonnes personnes”, sourit Mark Laskin, chef d'équipe du collectif canadien de saut d'obstacles. “Les Coupes des nations sont difficiles. Il faut que ce soit votre jour, mais il faut aussi que ce ne soit pas le jour des autres équipes. J'étais assez confiant, mais on ne sait jamais. Il y a tellement de choses qui doivent se mettre en place. Quand ça marche, il n'y a pas de sentiment plus doux. Et c'est très agréable de gagner à Spruce Meadows. C'est chez nous. [...] Nous avons senti que nous pouvions former deux équipes compétitives, alors nous avons sauté sur l'occasion. Il est difficile d'obtenir des invitations pour participer à une Coupe des nations, même au niveau trois étoiles. Nous avons montré que nous avions de la profondeur puisque notre deuxième équipe était à une faute près de la deuxième place.”

La seconde escouade canadienne a, en effet, montré de beaux efforts. Mario Deslauriers, cinquante-six ans, a notamment signé un bon premier parcours sur Uris de la Roque, un Selle Français de treize ans, tandis que Samantha Buirs-Darvill et Baton Rouge n’ont été pénalisés que par le temps. Côté Etats-Unis, Bliss Heers a signé la meilleure performance de son équipe avec un autre Selle Français, Antidote de Mars. La paire n’a laissé échapper qu’un et deux points de temps. 

Les résultats complets ici.