Vous désirez mener à bien un projet équin? Faites appel à la SAFER!

En France, les Safer (Sociétés d’aménagement foncier et d’établissement rural) ont pour objectif d’accompagner tout porteur de projet souhaitant s’installer en milieu rural. Les projets, qu’ils soient agricoles, artisanaux, de service, résidentiels ou environnementaux, doivent être choisis en cohérence avec les politiques locales et répondre à l’intérêt général. Au sein du groupe Safer existe un réseau spécifiquement dédié au monde équin: EquiSafer. Son objectif? Accompagner au mieux la réalisation des projets équins aussi bien au niveau foncier que juridique ou technique, tout en intégrant l’évolution des besoins des professionnels du monde du cheval. Une mission qui gagne à être connue, et reconnue!



La SAFER pour accompagner les projets équins, une évidence!

La filière équine représente un enjeu économique pour les territoires et une opportunité pour le monde agricole : 1 000 000 d’équidés sur le territoire national, 14 milliards d’euros de flux financiers par an et 60 000 emplois. Les projets équins nécessitent du foncier et des installations. Leur accompagnement par les Safer est une évidence. Celles-ci orientent chaque année près de 4000 hectares vers les activités équines et sont donc des acteurs incontournables du développement de cette filière sur les territoires. « Le monde équin appartient au milieu agricole, mais il est bien spécifique et requiert des compétences et actions particulières. En effet, la reconnaissance de ce milieu par le monde agricole traditionnel n’est pas toujours simple car il est souvent assimilé à une activité non professionnelle. Par ailleurs, il faut noter que le contexte foncier est de plus en plus concurrentiel entre activités de production alimentaire et prestations de services. Il est toutefois impératif de faire valoir auprès des acteurs agricoles l’importance économique de la filière. Les activités récréatives de plein air, dont les activités équestres, sont génératrices d’emplois et d’une économie rurale dynamique. Mais aussi les activités d’élevage ou d’entraînement de chevaux de course ou de sport, par exemple. Nous menons ainsi à bien chaque année plus de 400 ventes sur près de 4000 hectares sur l’ensemble du territoire métropolitain au profit de projets équins de nature et dimension diverses : centres équestres, pensions, équitourisme, haras, centres d’entraînement, élevages, etc. », explique Alexis Marze, coordinateur du réseau national EquiSafer. M. et Mme Jonckheere, déjà à la tête de la structure de remise en forme Horsefield Aquacenter en Belgique et qui ont transformé dans les Hauts-de-France un centre d’entraînement de chevaux de course en pension avec centre de remise en forme à Formerie, racontent : « Nous avions déjà un centre de remise en forme en Belgique. Et, outre le fait que nous rêvions de nous installer en France car les terres y sont beaucoup plus grandes, notre clientèle était en grande majorité française. Un jour, j’ai vu par hasard une annonce. Nous sommes tombés amoureux au premier regard! Nous nous sommes lancés dans l’aventure. Cela n’a pas été facile. Il nous a fallu vendre une grande pâture dont nous étions propriétaires en Belgique afin de disposer de fonds pour acheter en France, puis trouver une banque acceptant de nous épauler... Cela a pris près d’un an. Et encore, sans la Safer, qui nous a aidés à ficeler notre projet et à le défendre, nous serions encore probablement en train de frapper à toutes les portes ! » Concernant ce projet, même son de cloche du côté de la vendeuse de la propriété, Mme Nordin : « En 1989, sur les conseils d’un ami, mon époux, tout juste arrivé de Suède, se porte acquéreur auprès de la Safer d’une propriété agricole située dans l’Oise. Il y construit un superbe centre d’entraînement pour Trotteurs sur lequel il forme ses meilleurs chevaux. En 2017, suite à des problèmes de santé, il met un terme à sa carrière et nous décidons de vendre l’écurie. Des annonces sont restées sans réponse pendant deux ans. Nous nous sommes alors rapprochés de la Safer à Amiens. Nous y avons rencontré Pascal Bouchart, une personne à l’écoute, réactif, impliqué et avec qui ce fut un plaisir de travailler. Ayant compris nos attentes – nous voulions à tout prix que notre centre reste dédié aux chevaux – la vente s’est réalisée en quelques mois. Nous nous sommes sentis soutenus, accompagnés et écoutés tout au long de notre collaboration et la transaction s'est réalisée aisément et sans encombre grâce à lui. Un grand merci à Pascal Bouchart et à la Safer ! » 

Les écuries Bourdin travaillent, entre autres, À la rééducation et la réadaptation à la vie sociale de chevaux ayant subi des maltraitances. La propriété, située À Saint- Maurice-Étusson (79), en Nouvelle- Aquitaine, s’étale sur plus de 60 hectares. 

 

 



EQUISAFER: première mission, accueillir et orienter

« Nous avons un rôle d’accueil, d’écoute, d’orientation, d’accompagnement et d’arbitrage. Nous orientons les porteurs de projet qui font appel à nous vers le secteur ou la propriété que nous estimons les plus adaptés. Nombreuses sont les personnes que nous rencontrons pour la première fois, porteuses d’un projet qui n’est pas forcément correctement structureé ni argumenté, plus proche de l'idéalisme que de la réalité », développe Alexis Marze. 


Ainsi, EquiSafer conseille et oriente les personnes qui initient leur projet sur un choix de propriété adapté et pertinent afin d’éviter toute situation de concurrence forte qui pourrait s’avérer défavorable. Il peut s’agir de propriétés équestres déjà existantes à restructurer, ou de propriétés agricoles à réorienter. La Safer évalue le bien à vendre, avec l’appui de partenaires spécialisés (architectes, notaires, EquiCER – centres de gestion , chambres d’agriculture, etc.) quand cela est nécessaire. Elle aide l’acquéreur à constituer un dossier le mieux étoffé possible (propos, budget, objectifs de développement, business plan) qui permettra de mettre en valeur, au niveau local et auprès des instances décisionnelles, les atouts du projet et sa viabilité économique. La Safer apporte aussi une sécurité supplémentaire dans la réalisation de la transaction (sécurisation technique et juridique) et analyse avec le porteur de projet les éventuels besoins annexes liés a` son projet: bâtiments, normes, développements ultérieurs, intégration locale, etc. Pour M. et Mme Jonckheere, «la Safer nous a également aiguillés sur la marche à suivre auprès d’un notaire: c’est très compliqué pour des étrangers d’acheter en France ! Sans oublier l’accompagnement pour le montage du projet: expliquer ce que l’on voulait faire, démontrer nos compétences propres, en quoi le bien-être animal constitue notre priorité, élaborer un business plan, etc. » 

Delphine et Quentin Mayenson, à la tête de l’écurie active Terres d’équilibre à La Charme aux Lièvres (Bourgogne-Franche- Comté, Côte-d’Or, Ahuy), racontent quant à eux : « Aujourd’hui, nous sommes ravis de la tournure que prend notre projet, mais le chemin a été semé d’embûches. Nous nous sommes adressés à la Safer afin de nous aider dans les démarches : contacter le propriétaire pour faire une proposition d’achat, récupérer le bien dans son intégralité, élaborer le projet en mettant en avant la pertinence économique et l’aspect novateur de notre initiative, mener à bien les démarches administratives souvent lourdes et fastidieuses, surmonter les difficultés juridiques, prendre le relais au niveau de l’acte notarial. Sans la Safer, je ne sais pas si nous y serions parvenus ! » Au sujet de ce dossier, Cécile Gaudeau, responsable juridique régionale en Safer Bourgogne- Franche-Comté et référent EquiSafer, met en avant la dimension initialement complexe de ce dossier : « Lorsque les intéressés à l’acquisition du bien nous ont sollicités, les écuries étaient abandonnées, les terres inexploitées pour la plupart, et la maison nécessitant de gros travaux était occupée. Nous avons dû travailler ensemble sur tous ces aspects urbanistiques, agricoles et juridiques, dans un secteur politiquement “tendu” à proximité immédiate de la métropole de Dijon, pour présenter et expliquer l’innovation de ce projet.» Même discours et démarches pour Annick Bourdin, à la tête des écuries Bourdin (Nouvelle-Aquitaine), une pension pour chevaux convalescents, à la retraite ou ayant subi des maltraitances : «Mon mari est un ancien cavalier professionnel et j’exerçais en tant qu’enseignante. Nous avions un centre équestre. Mus par la volonté de rester dans le domaine des chevaux, mais en travaillant « à pied », nous désirions vendre notre centre équestre afin d’acquérir une autre structure plus adaptée à nos nouveaux objectifs. Nous avons contacté la Safer pour nous aider à vendre notre bien (estimation, recherche d’acquéreurs, choix du candidat), et également pour nous accompagner dans l’achat d’une nouvelle structure. Nous recherchions un site doté d’une maison d’habitation et de bâtiments faciles à réaménager, avec des terres. Nous cherchions plutôt une ancienne structure agricole, car nous n’avions pas besoin de carrière ni de manège, notre objectif étant de nous occuper de chevaux au repos. Nous avons fini par trouver ce que nous voulions, soit une propriété de 39 hectares. La Safer nous a aidés à récupérer les terres alentour, et a épaulé l’ancien fermier pour qu’il trouve en échange d’autres terres plus proches de chez lui. Nous avons ensuite voulu nous étendre. Là encore, la Safer nous a aidés à trouver d’autres terres à louer. La Safer nous a véritablement permis de concrétiser un projet qui s’inscrit durablement dans le paysage rural.» 

Après avoir organisé les discussions menant vendeur et acquéreur à un accord, la Safer propose un accompagnement juridique et technique afin de sécuriser la transaction et de régler d’éventuels problèmes techniques. Elle peut aussi vérifier les possibilités d’utilisation ou de conversion des bâtiments : droit des sols, permis de construire, etc. Enfin, elle aide les acquéreurs à trouver plus de terrain quand cela est possible. «En octobre cette année, cela fera désormais deux ans que nous sommes installés ici. Il s’agit d’une ancienne écurie d’entraînement de Trotteurs. Nous l’avons transformée en centre de soins de chevaux au repos et d’accueil des poulinières et de leurs poulains. Je dispose d’une licence d’entraînement de galopeurs, j’ai donc également quelques chevaux au travail. Nous avons construit une piste et monté des pâtures clôturées, et restauré la maison d’habitation. Nous hébergeons aujourd’hui trente chevaux. Dans un avenir proche, nous aimerions faire venir notre spa de Belgique, et acheter un aquamarcheur. Nous sommes toujours en relation avec la Safer. En ce moment, nous discutons pour tenter d’acheter des hectares de pâture supplémentaires », confirment M et Mme Jonckheere. 

M. Nordin (ici en photo) et son épouse ont vendu leur centre d’entraînement de chevaux de course en Hauts-de-France À M. et Mme Jonckheere avec l’accompagnement de la Safer. 

 

 



Des projets professionnels de plus en plus tournés vers la santé du cheval

Aujourd’hui, la Safer observe une demande croissante pour des propriétés permettant une meilleure prise en compte de la santé du cheval et de son bien-être tout au long de sa vie. «Ma compagne et moi-même nous sommes rencontrés au sein de l’élevage Massa, axé sur les chevaux de dressage. Nous avons eu envie ensemble de construire nos propres écuries. Cela nous a amenés dans un premier temps à la nécessité de passer des diplômes. Nous avions besoin d’un cheval pour cela, et celui que nous avons trouvé supportait très mal la vie en box. Cela nous a poussés à réfléchir autrement. Nous nous sommes documentés sur les écuries actives, très répandues hors de nos frontières, en offrant aux chevaux un mode de vie en troupeau au plus proche de leurs conditions naturelles et dans le respect de leurs besoins essentiels. Étant originaires l’un et l’autre de Dijon, nous avons décidé d’en monter une dans ce secteur. Entre la densité urbaine et la taille des exploitations agricoles, les pressions foncières y sont importantes. Nous avons trouvé une structure équestre abandonnée étendue sur une surface de douze hectares. Aujourd’hui, nous y hébergeons un troupeau de dix chevaux, et notre capacité d’accueil va jusqu’à vingt individus. Nous faisons de la valorisation et de l’entraînement de chevaux de dressage. Nous dispensons également des cours, proposons des stages de perfectionnement, et emmenons nos pensionnaires en compétition », raconte Quentin Mayenson. « Il existe peu d’écuries actives en France. Ce projet a été retenu par la Safer pour son caractère novateur et sa solidité économique, qui permettait en plus de redonner vie à une exploitation en déprise », argumente Cécile Gaudeau. Même son de cloche du côté d’Annick Bourdin: «Aujourd’hui, nous sommes heureux de faire vivre ce projet, qui ne cesse de grandir: nous hébergeons des chevaux sur soixante hectares. Nous rééduquons et réadaptons à la vie sociale des chevaux ayant subi des maltraitances. Nous avons également développé une activité d’accueil de chevaux à la retraite ou convalescents ainsi que le travail de poulains et de jeunes chevaux. S’agissant de ces derniers, nous les éduquons et les manipulons avant leur départ au débourrage.» Frédéric Lareuze, conseiller foncier au sein de la Safer Nouvelle-Aquitaine et référent EquiSafer, renchérit: «La motivation qui se trouvait au centre de ce projet, c’est-à-dire la prise en charge, la resocialisation et la rééducation d'équidés, nous a plu car elle est cohérente avec les tendances actuelles. Le rôle d’EquiSafer est bien là : accorder le même accueil et la même écoute à tous les projets équins et les accompagner dans leur réalisation. La Safer est le lieu de la concertation: elle réunit autour de la table les acteurs locaux qui prennent en compte dans leurs échanges et leurs arbitrages toutes les dimensions des projets – économiques, sociales, humaines – avec comme finalité de permettre l’installation et le développement sur le territoire d’activités pérennes, rémunératrices, créatrices de valeur ajoutée et d’emplois et bien intégrées localement. » 

Vous avez un projet ? Rendez-vous sur le site officiel de la SAFER.