La recherche en santé équine se dote d’un nouvel équipement près de Caen

Hier, Hervé Morin, président du conseil régional de Normandie, Jean-Léonce Dupont, président du conseil départemental du Calvados, Malika Cherriere, présidente du syndicat mixte Normandie Équine Vallée, Joël Bruneau, président de la communauté urbaine Caen-la-Mer, et Jean de Chevigny, secrétaire général du Fonds ÉPERON, ont officiellement dévoilé les premières images de l’extension de la plateforme dédiée à la recherche en santé équine de Saint-Contest, près de Caen.



Piloté par le syndicat mixte Normandie Équine Vallée, cette extension permettra de créer une unité de recherche en génomique, d’accueillir de nouvelles entreprises de biotechnologies appliquées à la santé équine et d’accompagner le développement des équipes de recherche de LABÉO et de l’Université de Caen Normandie présentes sur le site. Elle sera financée à hauteur d’1,5 million d’euros par le département, d’1,35 million d’euros par la région, d’1,35 million d’euros par le fonds ÉPERON et de 300.000 euros par l’agglomération Caen-la-Mer, qui s’associe pour la première fois aux projets portés par Normandie Équine Vallée. L’ouverture de l’extension est prévue pour le printemps 2023. Normandie Équine Vallée a pour ambition de créer sur ses deux sites de Goustranville et de Saint-Contest, situés non loin de Caen, dans le Calvados, un campus équin attractif, de dimension internationale et multi-acteurs, créant des synergies entre la recherche, la formation et les acteurs économiques de la filière équine. Cette concentration de compétences scientifiques reconnues à l’international est unique au monde.

Créé en 2016, le site de Saint-Contest héberge déjà le laboratoire de recherche équine de LABÉO, réunion des laboratoires départementaux du Calvados, de l’Eure, de la Manche et de l’Orne, l’unité de recherche Biotargen de l’Université de Caen Normandie, le réseau d’épidémiosurveillance en pathologie équine (RESPE), et trois start-up : Equiways, Équibiogènes, et Animal Immune Company. Forte de son succès, la plateforme s’est révélée très rapidement sous-dimensionnée pour accompagner le développement d’entreprises et de laboratoires de recherche dynamiques. L’objectif de l’extension est d’accompagner le développement des activités des équipes en présence, mais aussi de créer de nouveaux axes de recherche avec la création d’une unité génomique qui permettra d’associer de nouveaux partenaires, comme le centre François-Baclesse. L’extension accueillera de nouvelles entreprises au sein de modules dédiés. Elle permettra enfin de rassembler la communauté scientifique dans un auditorium de soixante-quinze places pour organiser, notamment, des colloques internationaux.



Avec une extension de 1.600 mètres carrés, la plateforme double sa surface

C’est l’agence d’architecture DHD qui a été retenue à l’issue du concours de maîtrise d’œuvre pour réaliser ce projet. Éric Durand, architecte, présente les principes qui ont présidé à la proposition architecturale. “Le site de Normandie Équine Vallée à Saint-Contest se trouve dans un secteur tertiaire consolidé et dynamique. Nous avons ainsi proposé une implantation du bâtiment respectueuse de l’identité du lotissement d’entreprises alentour et de cette dynamique urbaine, permettant tout à la fois un fonctionnement tourné vers son site historique, mais également avec un futur accès à partir la rue Jane-Addams. La lisibilité de la trame est une donnée majeure dans la composition de ce projet à l’échelle urbaine. L’organisation et la morphologie du bâtiment permettent aux différents secteurs et entités d’être interconnectés et de pouvoir fonctionner en toute indépendance. La simplicité constructive en béton armé sur une trame claire, la centralisation des équipements techniques en toiture et l’organisation du plan permettent une grande flexibilité des aménagements et réaménagements futurs, ainsi que plusieurs possibilités d’extension. L’architecture du bâtiment s’appuie sur des volumes simples et bien proportionnés, mettant en œuvre deux matériaux principaux que sont l’enduit minéral ton clair et le bois posé en tasseaux verticaux en bardage et à clairevoie comme brise-vue et brise-soleil. Enfin, les ambitions environnementales de ce projet reposent sur une conception bioclimatique, avec les façades Nord moins ouvertes que les autres, qui le sont plus généreusement et sont protégées des surchauffes estivales par des débords de toit et occultations extérieures. L’enveloppe extérieure très bien isolée permet une bonne inertie thermique intérieure.”



“Un véritable cluster d’excellence de rayonnement international”, Hervé Morin

De gauche à droite, notamment Malika Cherriere, Patrick Jeannenez, président de Labéo, Jean-Léonce Dupont et Hervé Morin.

De gauche à droite, notamment Malika Cherriere, Patrick Jeannenez, président de Labéo, Jean-Léonce Dupont et Hervé Morin.

© DR

D’un montant estimé à 4,3 millions d’euros, le projet prévoit la construction de laboratoires pour la création de l’unité de génomique, de bureaux pour les chercheurs et étudiants, de modules d’accueil d’entreprises composés de bureaux, laboratoires et d’un espace de stockage mutualisé, d’un auditorium de soixante-quinze places. et d’une cafétéria. Joël Bruneau, président de Caen-la-Mer souligne l’engagement nouveau de l’agglomération, qui accompagne pour la première fois un projet porté par Normandie Équine Vallée. “L’ouverture en 2016 de la plateforme de Saint-Contest témoignait déjà de la capacité de notre territoire à concentrer tous les acteurs de la filière équine. Elle permet de plus de réunir cette filière si emblématique de notre département et de notre région avec l’une des grandes forces du territoire de Caen-la-Mer: la recherche et l’innovation dans le domaine de la santé. Cinq ans plus tard, nous ne pouvons que constater la réussite de ce campus international du cheval implanté sur deux sites et réunissant chercheurs, étudiants, professionnels de santé équine, entreprises et startups. Elle nécessite désormais de revoir nos ambitions à la hausse, tant sur la plateforme de Saint-Contest que sur le site historique de Goustranville. C’est pourquoi notre communauté urbaine est fière d’accompagner pour la première fois Normandie Équine Vallée dans le développement de ce campus, qui sera générateur d’emplois et d’innovations sur tout le territoire.”

Pour Jean-Léonce Dupont, “la filière, par son dynamisme, est une chance prodigieuse pour notre territoire. Elle est à même d’irriguer une économie forte et de créer de nombreux emplois. Le département, aux côtés de la région dans le syndicat mixte, ambitionne de créer un axe de développement exceptionnel autour des activités équines, entre Deauville, Goustranville et Saint-Contest. Cet axe doit rejoindre les plus illustres pôles de recherche autour du cheval. Le campus de Saint-Contest permettra en particulier de développer au plus haut niveau la recherche, la formation et l’innovation en santé équine et biotechnologies.”

“Le financement de ces équipements témoigne de l’engagement continu des collectivités locales pour développer l’excellence scientifique au service d’une filière équine structurante et porteuse d’emploi. Avec les sites de Saint-Contest et de Goustranville, nous aurons bientôt une concentration unique au monde d’étudiants, de chercheurs et d’entreprises de la filière équine. C’est un véritable cluster d’excellence de rayonnement international qui se créé en Normandie”, s’est enfin réjoui Hervé Morin, président de la région.



Découvrez le futur visage du site, une fois l’extension construite