Deux grands absents chez les Bleus à Longines Equita Lyon

Si le sport s’annonce riche en cette vingt-sixième édition de Longines Equita Lyon, vu le programme et la liste des engagés, la sélection française a suscité quelques discussions en coulisses depuis quelques jours. Bien que comptant pas moins de dix-sept cavaliers, sur un total cinquante-quatre, n’y figurent pas les noms de Pénélope Leprevost, qui préfère ne pas trop en demander à ses chevaux de tête, ni celui de Grégory Cottard, pourtant inscrit jusqu’à la dernière minute. Explications.



Cette année, la sélection du CSI 5* Longines d’Equita Lyon a suscité bien des conversations autour des paddocks. En effet, si la vingt-sixième édition de l’événement lyonnais s’annonce palpitante, sept des dix premiers cavaliers du classement mondial Longines ayant fait le déplacement pour tenter de gagner la deuxième étape de la ligue d’Europe de l’Ouest de la Coupe du monde Longines, deux grands absents manquent à l’appel du côté des Tricolores. La première est Pénélope Leprevost, victorieuse ici du Grand Prix en 2015 avec l’inoubliable Flora de Mariposa. La Normande a jugé que ses chevaux de tête avaient suffisamment concouru cette année. Ainsi, ses excellents Excalibur de la Tour*GFE, Vancouver de Lanlore et Vérité une Prince profitent de vacances bien méritées. Depuis 2007, la multi-médaillée n’avait jamais manqué la moindre édition d’Equita Lyon! Quoi qu’il en soit, chacun pourra saluer la sage décision de cette championne, qui profite également de la période actuelle pour faire progresser ses chevaux en devenir, dont Texas, un fils SWB de Tornesch âgé de dix ans avec lequel elle s’est classée douzième du Grand Prix CSI 4* de Saint-Lô dimanche dernier. 

L’autre grand absent d’Equita est Grégory Cottard. Huitième du classement des meilleurs couples édité par la Fédération française d’équitation (FFE) avec sa géniale Bibici – derrière Olivier Robert et Vivaldi des Meneaux, Kevin Staut et Visconti du Telman, Mathieu Billot et Quel Filou 13, Olivier Perreau et Venizia d’Aiguilly*GL events, Kevin Staut et Tolède de Mescam*Harcour, Pénélope Leprevost avec Excalibur et Vancouver –, l’Yvelinois ne sera finalement pas de la partie. Désigné réserviste aux championnats d’Europe Longines de Riesenbeck début septembre, puis titulaire en finale mondiale des Coupes des nations Longines le mois suivant à Barcelone, le cavalier des écuries de Wy a bien été sélectionné, mais sans pouvoir disputer le Grand Prix Longines de ce soir, qualificatif pour les deux autres épreuves majeures du week-end… Aussi a-t-il préféré décliner cette invitation. 

“Les sélections représentent toujours une gymnastique complexe...”, admet Thierry Pomel, chef de l’équipe de France, arrivé hier soir dans la ville des Lumières. “J’ai pu choisir neuf cavaliers (Julien Épaillard et Kevin Staut, présélectionnés puisque faisant partie des dix meilleurs cavaliers d’Europe de l’Ouest du classement mondial, ainsi que Simon Delestre, Olivier Robert, Nicolas Delmotte, Mathieu Billot, Marc Dilasser, Edward Levy et Olivier Perreau, ndlr). Concernant Olivier Perreau (qui fait partie des trois Français ayant remporté un Grand Prix CSI 5* cette année avec Nicolas Delmotte et Olivier Robert, ndlr), il s’agit d’une invitation annuelle qui ne se discute pas, notamment du fait de sa proximité avec les organisateurs de Longines Equita Lyon (le Rhônalpin est en effet soutenu par le groupe GL events, ndlr). C’est un casse-tête. Nous avons essayé de trouver des places pour tout le monde. Comme pour chaque concours, les organisateurs ont le droit d’inviter les cavaliers qu’ils souhaitent; qu’il s’agisse d’entrées payantes, de partenaires ou d’une volonté de faire émerger de nouvelles têtes, comme c’est le cas pour Mégane Moissonnier, par exemple. Dans ces situations, chaque année, il faut attendre jusqu’à la dernière minute pour savoir si certains cavaliers seront autorisés à disputer les épreuves majeures. Ce fut aussi le cas de Marc Dilasser, par exemple. Malheureusement, le concours n’a pas eu lieu l’an dernier (en raison de la pandémie de Covid-19, ndlr). Il se relance cette année et chacun sait que les temps sont difficiles pour les organisateurs de concours de ce niveau… Grégory (dont le portrait figure ce mois-ci en couverture du magazine GRANDPRIX, ndlr) en a fait les frais, il faut dire les choses comme elles sont. Jusqu’à mercredi soir encore, j’échangeais avec l’équipe d’organisation et j’avais un espoir, mais nous n’avons rien pu faire. J’en suis le deuxième désolé – puisque le premier est sans aucun doute Grégory. Longines Equita Lyon est un concours que tous les cavaliers ont à cœur de disputer. Au-delà du fait qu’il s’agisse d’un magnifique événement français, toujours très bien organisé, il symbolise pour certains la fin de la saison, et pour d’autres le top départ du circuit de la Coupe du monde Longines”, conclut Thierry Pomel.