Nicolas Deseuzes survole le Grand Prix 2* d’Equita Lyon

Face à son public, celui du salon Longines Equita Lyon, Nicolas Deseuzes a fait retentir la Marseillaise. Associé à Feyah, qu’il monte depuis la fin d’année dernière, le Français s’est offert un beau succès, face à une concurrence sérieuse. Lors de la finale au chronomètre, la paire a été la plus rapide des doubles sans-faute, devançant ainsi la redoutable Suissesse Janika Sprunger d’un peu plus de vingt centièmes, et la surprenante Noa Verel de trente-neuf centièmes.



En conclusion du label CSI 2* d’Equita Lyon, Grégory Bodo avait concocté un parcours subtil à la cinquantaine de couples engagés. Les barres, hissées à 1,45m au sein de la piste principale d’Eurexpo, ont roulé au sol, et le temps imparti, fixé à soixante-quatre secondes, a sanctionné pas moins de sept duos, dont ceux formés par Fanny Skalli et Jonka-A, Laura Klein et Cattleya Plassay ou encore Jean-Luc Mourier et son génial Kielekoo van T et L. Finalement, ils ont été neuf à décrocher leur ticket qualificatif pour la finale au chronomètre, samedi 30 octobre. 

Premier à revenir en piste, Grégory Rulquin a tenté sa chance mais a essuyé un refus sur l’entrée du double, placé en quatrième difficulté du parcours raccourci. Terminant son parcours avec quatorze pénalités, Verdi des Forêts termine neuvième. À sa suite, Max Thirouin et Utopie Villelongue, couple vice-champion de France en titre, ont montré la marche à suivre. Bouclant un barrage parfait en 33”39, les deux complices ont mis la pression sur leurs adversaires mais ont rapidement été délogés de la place de leader, pour terminer quatrième.

En effet, après le passage de l’alezane et du Francilien, Nicolas Deseuzes est entré en scène. Juché sur la styliste Feyah, une KWPN de onze ans, issue du croisement entre Verdi TN et Louraine, une fille de Goodtimes. Déroulant un parcours tout en fluidité et en rapidité, le Rhône-Alpin, cavalier GL Events, a pris tous les risques pour aborder l’ultime vertical. Et ce risque a été payant ! La paire a arrêté le temps en 32”78, et la styliste baie a décroché, sans pitié, la première épreuve internationale de sa carrière.



Brillante Noa Verel !

Noa Verel et sa 3q Qalisya en pleine action au barrage.

Noa Verel et sa 3q Qalisya en pleine action au barrage.

© Scoopdyga

Je suis super content parce que cela ne fait que quelques mois que Feyah court ces épreuves Ranking. Je n’allais jamais aussi vite avant. C’est le premier week-end, entre avant-hier (le couple était troisième de l’épreuve à 1,45m, ndlr) et aujourd’hui, que je lui demande vraiment d’aller vite et elle se comporte fabuleusement bien ! C’est le graal [de courir ici]. On attend Equita Lyon depuis le début de la saison ; on s’y prépare en mettant en place une stratégie pour aborder les compétitions indoor juste avant et là c’est payant. C’est formidable”, a réagi à chaud le sympathique pilote de quarante-six ans. “J’ai monté un petit peu comme avant-hier, dans le mouvement en avant, et puis au fur et à mesure des sauts, je me suis aperçu que [Feyah] avait encore beaucoup de réactivité, donc j’ai joué le jeu. Pour l’instant, je ne trouve pas beaucoup de défauts à Feyah ! Equita Lyon était l’objectif. Elle profitera désormais d’un peu de repos. C’est une jument qui va pouvoir disputer des CSI 3*. Ce sera l’objectif à moyen terme.” 

Partis à sa poursuite, Benoît Cernin n’a pas passé le cut avec son supersonique Cookie de Vesvre, pourtant primé dans une épreuve similaire, mi-juillet à Cluny. Plus rapide que tout le monde, le binôme a laissé une barre à terre et termine sixième, devant Chloe Michellier et Clément Frerejacques, eux aussi sanctionné de quatre points sur leurs respectifs Irmani du Cache Pot Z et Bangalore de Hus. En jouant placé, la cavalière du Lichtenstein Jennifer Hochstadter, disciple de la famille Delestre, s’est hissé au cinquième rang (35”08). Max Thirouin la précède d’un rang, tandis que la Suissesse Janika Sprunger, plus épanouie que jamais avec sa belle famille, prend la deuxième place avec la véloce Carlotta (33”00). Enfin, Noa Verel, véritable surprise de ce Grand Prix, complète le trio de tête grâce à un convaincant clear round, achevé en 33”17 sur 3q Qalisya. La paire disputait seulement le deuxième Grand Prix de ce niveau de sa carrière ! Devant des tribunes toujours combles, l’amazone de dix-neuf ans a dû vivre un véritable rêve éveillé. 

Les résultats complets ici.