À Rouen, Abdelkebir Ouaddar signe sa plus belle victoire avec Istanbull van het Ooievaarshof
Abdelkebir Ouaddar a renoué avec les grandes victoires, deux ans et demi après son dernier succès à 1,50m, ce soir à Rouen, en clôture de la deuxième journée de compétition au CSI 4* d’Équi Seine. En selle sur Istanbull van het Ooievaarshof, le Marocain a gagné un barrage à huit couples, devançant d’un peu plus de deux secondes le Normand Reynald Angot sur Untouchable Gips*HDC, et d’un peu plus de trois secondes Gilles Thomas, troisième avec Feromas van Beek.
Deux ans et demi! Cela faisait deux et demi, et une victoire dans le Grand Prix CSI 3* de Megève avec Brooklyn de Hus, jument de dix ans passée peu après sous la selle du bien né Irlandais Max Wachman après un bref passage dans les écuries d’Abdel Saïd, qu’Abdelkebir Ouaddar n’avait pas gagné une épreuve cotée à 1,50m. Quant à Istanbull van het Ooievaarshof, étalon BWP de treize ans par Casall et une mère par Calido I, primé à plusieurs reprises à 1,40m, il n’avait encore jamais brillé à cette hauteur. Il faut croire que l’air du sud de l’agglomération rouennaise, où est planté le Parc des expositions de la capitale normande, hôte d’Équi Seine depuis 2016, plaît au Marocain de cinquante-neuf ans, qui compte désormais deux participations aux Jeux olympiques. Cet été à Tokyo, Kebir n’avait guère brillé avec Istanbull, concédant seize points dans la qualificative individuel puis vingt et un dans la qualificative par équipes… Depuis quelques semaines, le couple s’est rassuré à 1,45m, et le cavalier a repris sa collaboration avec l’inoxydable Marcel Rozier, mentor qui lui avait permis d’atteindre les sommets avec Porche du Fruitier et surtout l’indescriptible Quickly de Kreisker. Les retours aux sources ont parfois du bon!
Ce soir, Kebir et Istanbull se sont imposés dans l’épreuve majeure de la deuxième journée de compétition du CSI 4* normand, conclue par un barrage à huit. Sur le parcours réduit imaginé par Grégory Bodo, bien des couples se sont cassé les dents sur l’entrée du double, dont les Français Mathieu Billot et Mélanie Cloarec, quatre et sixième sur Lord de Muze et Fais Toi Belle du Seigneur. Une faute également pour le Belge Arnaud Doem sur Edgard de Préfontaine, cinquième. Pénalisés respectivement de quatre et huit points avec Coleraine des Bergeries et Jalisco W van de Wolvenhoek, l’Australienne Amy Graham et le Belge José Thiry ont fini sept et huitième.
“Plus Istanbull mûrit, plus il se bonifie”
Il n’y a donc eu que trois doubles sans-faute. Le premier a été l’œuvre de Reynald Angot, qui a survolé les difficultés dans un excellent tempo avec Untouchable Gips*HDC, deuxième. Longtemps sous la selle de Delphine Pérez, ancienne collaboratrice du haras des Coudrettes, le hongre Selle Français de treize ans par Portofino 46 et une mère Socrate de Chivré n’a vécu que quelques parcours sous la selle d’Alexis Deroubaix, malheureusement arrêté en raison d’une blessure. Reynald, sacré champion du monde en 2002 à Jerez de la Frontera avec Dollar dela Pierre, assure n’être qu’un intérimaire de luxe pour cet “intouchable”. “Ce n’est que neuvième parcours ensemble, alors je suis très content de cette deuxième place”, s’est réjoui le Normand en sortie de piste. “La semaine dernière, nous nous sommes déjà classés deuxièmes du Grand National du Mans, ce qui n’est pas rien. Aujourd’hui, mon rôle consiste à dépanner Alexis, je l’assume et je me fais plaisir. La suite ne m’appartient pas.”
Après Reynald, le Belge Gilles Thomas a assuré sa troisième place en selle sur le tout bon étalon Feromas van Beek (Z, Fantomas de Muze x Tangelo van de Zuuthoeve). Et Abdelkebir Ouaddar, avant-dernier cavalier à revenir en piste, a donc emporté assez facilement la décision, infligeant plus de deux secondes de débours au leader provisoire avec un Istanbull très bondissant. “Nous avions déjà conquis d’autres victoires, mais celle-ci est magnifique”, confesse le Marocain, qui n’a pas manqué de remercier Sa Majesté le roi Mohammed VI du Maroc, propriétaire de ses chevaux, ainsi que le prince Sharif Moulay Abdallah Alaoui, cousin du roi et président de la Fédération royale marocaine des sports équestres, soutien indéfectible pour lui. “Le tour initial était difficile. Il y a eu des fautes partout. Le chef de piste a été très fort. Je suis vraiment content de mon cheval, aussi bien pour son tour initial que pour son barrage, où il a très, très bien sauté tous les obstacles”, a conclu Kebir, tout sourire, qui s’était classé deuxième d’une épreuve similaire ici même en 2016 avec Quickly. “Plus Istanbull mûrit, plus il se bonifie, ce qui promet pour la suite”, a-t-il conclu, non sans penser, déjà, aux championnats du monde de Herning, qui se profilent l’été prochain au Danemark.
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