Les confessions de Scott Brash, les rêves d’Ugo Provasi et le perfectionnisme d’Éric Levallois au sommaire du magazine GRANDPRIX

SPORT

“Je suis resté le petit garçon écossais que j’ai toujours été”, Scott Brash

Humble héros de l’un des plus beaux chapitres de l’histoire du saut d’obstacles mondial, ayant réalisé l’impossible Rolex Grand Slam en 2014 et 2015 et décroché pas moins de douze Grands Prix 5* en à peine deux ans, Scott Brash mesure peut-être aujourd’hui davantage la portée de son exploit. Depuis les départs en retraite de l’extraterrestre Hello Sanctos et de la fantastique Ursula XII, l’ancien numéro un mondial a su reconstruire, tranquillement mais sûrement, un piquet de chevaux capables de le faire rêver à nouveau de très grandes victoires. Se dépeignant comme un homme d’équipe, et se fichant pas mal des critiques dont il fut l’objet ces dernières années à ce sujet, le charmant et flegmatique Écossais de trente-six ans entend bien revenir plus fort sur le devant de la scène. Y compris dans les rangs de l’équipe britannique. Entretien avec un champion qui n’a pas encore fini de le prouver, rencontré au CHI Longines Equita Lyon.

“Tous les systèmes qui ne s’appuient sur un minimum de commerce sont éphémères”, Marc Dilasser

Au terme d’une fantastique saison extérieure, ayant notamment signé un double sans-faute dans la mythique Coupe des nations du CHIO d’Aix-la-Chapelle et une honorable finale des Coupes des nations Longines à Barcelone avec son valeureux Arioto du Gèvres, Marc Dilasser s’avoue amplement satisfait. Sympathique, disponible, curieux et franc, le Normand de quarante-trois ans, rencontré dans les allées du Pôle hippique de Saint-Lô, revient sur les jours marquants de ces deux dernières années.

Ugo Provasi se rêve Bleu

Si cela fait déjà plus d’une décennie qu’Ugo Provasi s’invite régulièrement aux remises des prix du circuit du Grand National de concours complet et des internationaux européens, sa notoriété reste encore un zeste confidentielle auprès du grand public. Depuis douze ans, le cavalier de Saint-Arnoult-en-Yvelines ne démord pas du haut niveau, abordé aux rênes des trois chevaux ayant marqué sa vie et sa carrière: Kiproco des Nauves, Rafal de l’Éden et, plus récemment, Shadd’Oc. Bourreau de travail, le Francilien de trente-sept ans se fait une place grandissante dans cette équipe de France qu’il rêve de représenter dans les plus grands championnats.

Pour Isabelle Pinto, le hasard et la passion ont bien fait les choses

Sans un bruit, Isabelle Pinto a fait son bonhomme de chemin en 2021. Un brin discrète et réservée, la dresseuse de cinquante ans découvre le dressage de haut niveau après en avoir silencieusement rêvé pendant longtemps. Cavalière, épouse et mère de famille - au même titre que son époux Carlos -, l’Alsacienne d’origine, qui a hélas dû déclarer forfait aux Jeux olympiques de Tokyo, où elle aurait dû oeuvrer comme réserviste de l’équipe de France, nourrit de belles ambitions.

Théo Gardies, le nouveau virtuose made in France

Médaillé de bronze aux derniers championnats du monde, cet été à Budapest, Théo Gardies incarne l’avenir de la voltige française, dont la filière masculine brille parmi l’élite planétaire depuis près de vingt ans. Installé au Pôle France de Saumur pour les besoins de son sport, et étudiant à l’université d’Angers, ce jeune Parisien, séduisant et à la tête bien faite, nourrit légitimement les plus grandes ambitions avec Ultrachic*HDC, longé de main de maître par l’écuyer Sébastien Langlois. Atteindra-t-il le Graal comme Matthias Lang, Nicolas Andréani, Jacques Ferrari et Lambert Leclezio?

Les calavetti pour prendre de la hauteur

Reiner Klimke, cavalier de dressage allemand médaillé d’or à six reprises aux Jeux olympiques, a dédié en 1967 un ouvrage d’une centaine de pages aux cavaletti. Il y démontre que leur utilisation stimule l’engagement des postérieurs ainsi que l’élévation des antérieurs, créant à terme davantage d’équilibre chez le cheval. Federico Caprilli, cavalier militaire italien, les avait d’ailleurs initialement inventés dans l’optique d’ajuster les foulées et de développer la souplesse, le rythme et la cadence. La force de l’entraînement sur cavaletti est d’offrir une grande variété de combinaisons rendant leur usage accessible à tous les niveaux d’équitation.

ÉLEVAGE

Belissimo M, le prolifique Germanique

C’est à Aix-la-Chapelle qu’il a conclu sa carrière sportive internationale il y a neuf ans. Comme un symbole, c’est aussi dans le temple du dressage mondial que Bella Rose 2, son meilleur produit et vice-championne olympique à Tokyo cet été avec Isabell Werth, tirera sa révérence l’an prochain. Prolifique étalon largement sollicité par les éleveurs, Belissimo M poursuit, à vingt-deux ans, son influence sur le haut niveau.

Le haras de Beaufour, l’excellence sinon rien

À la Grande Semaine de Fontainebleau, Éric Levallois a obtenu un premier titre de champion de France en tant qu’éleveur grâce à Galikova de Beaufour, sacrée chez les juments de cinq ans. Relativement jeune, le haras de Beaufour a pourtant déjà vu naître plusieurs chevaux ayant évolué à haut niveau, comme Peanuts de Beaufour, Sultan de Beaufour, Quapitola de Beaufour et Sweet de Beaufour, vus sous les selles respectives de Latifa Al Maktoum, Simon Delestre, Tim Rieskamp-Goedeking et Marlon Modoló Zanotelli. En plus du saut d’obstacles, le Normand s’essaie désormais à l’élevage de Trotteurs avec succès, puisqu’Élie de Beaufour est l’un des meilleurs hongres français et a remporté la finale du Grand National du Trot cette année, associé à Jean-Michel Bazire. Le credo d’Éric Levallois? “Tout mettre en oeuvre pour faire du mieux possible.”

Gulliver Champeix, au commencement de ses voyages

De plus en plus de produits du surdoué Upsilon se distinguent désormais sur les terrains de concours. Parmi eux, Gulliver Champeix, qui évolue pour l’heure en saut d’obstacles, s’est distingué lors de la Grande Semaine de Fontainebleau en 2020, alors labellisé Excellent. L’étalon Anglo-Arabe de cinq ans se plaît sur les barres et démontre de belles aptitudes pour le sport. Hélène Herrmann, sa naisseuse et propriétaire, et Victor Bernardin, son cavalier, ont évoqué ce bai à la grande liste blanche, un temps poulain espiègle et aujourd’hui élève appliqué.

Être élu au Selle Français, c'est l'opportunité de s'engager pour le collectif

Le Stud-book Selle Français offre une opportunité privilégiée à ses adhérents: s’engager au service de l’intérêt collectif. En 2022, les cinquante places composant le conseil d’administration de l’organisme de sélection seront de nouveau ouvertes aux volontaires. L’occasion, pour qui souhaite partager ses idées, d’oeuvrer pour l’avenir, de défendre les valeurs de la race et de prendre en main son destin.

Dans sa rubrique Histoire de dire, Bernard Le Courtois présente le palmarès des meilleurs pères de jeunes chevaux de quatre, cinq et six ans ayant concouru sur le Cycle classique de saut d’obstacles de la Société hippique française en 2021. De quoi anticiper plutôt que suivre la mode!

STYLE

Retrouvez les habituelles pages Tendances, qui mettent à l'honneur le style des cavalières et cavaliers.

CULTURE

Les chevaux du Roi, emblèmes de grandeur à la cour de Versailles

À l’occasion de l’exposition “Les Animaux du Roi”, présentée au château de Versailles jusqu’au 13 février 2022, GRANDPRIX revient sur la place toute particulière du cheval dans la ménagerie royale. Animal de chair et de sang omniprésent à la cour du roi, il s’incarne aussi dans les décors du château et de son jardin. Tableaux, marbres grandeur nature, bronzes, esquisses, il s’invite dans les appartements du souverain. Majesté, pouvoir et puissance… cet animal, tant symbolique que politique, est sans conteste l’apanage royal par excellence.

Agnès Roy, la grâce de la transparence 

Ses chevaux ont l’élégance de la transparence. Ils captent une lumière qui leur donne toute leur consistance. Qu’ils soient peints, sculptés ou même dessinés, c’est au premier trait que l’on reconnaît les équidés créés, imaginés et sublimés par Agnès Roy. Rencontre avec une artiste en mouvement.

Découvrez également la sélection littéraire de la rédaction.

AUTRES

Réussir sa remise en selle après une longue pause

Études, grossesses, accidents ou changements de vie sont autant d’éléments pouvant provoquer une pause dans la pratique équestre. Si, dans la majeure partie des cas, la reprise est possible après plusieurs mois, voire plusieurs années d’arrêt, pas question de se lancer sans une préparation adaptée! Le point sur la question avec Jean-Marc Gentil, masseur-kinésithérapeute, et Guy Bessat, préparateur physique et mental.

S'assurer, c'est bien; bien s'assurer, c'est mieux!

Comme nos habitations, nos véhicules et nous-mêmes, nos chevaux peuvent être confrontés au quotidien à divers imprévus: problèmes de santé ou accidents, qu’ils surviennent au box, au pré, durant un transport, lors d’une balade ou en compétition... Et l’on connaît bien l’adage: mieux vaut prévenir que guérir! D’autant que les chevaux sont des animaux imposants mais délicats, et que l’équitation fait partie des sports à risques. C’est pourquoi il est fortement conseillé de souscrire pour eux à un contrat d’assurance spécifique. Appuyée par un sondage réalisé en partenariat avec Horse Development, la rédaction de GRANDPRIX fait le point.

Le consommateur est-il assez bien informé sur le transport équin?

Occasion, location, estimation: sommes-nous assez informés des généralités et subtilités du transport de chevaux? Investissement à l’achat, concordance entre les besoins estimés et la réalité, réparation et pérennité, l’utilisation d’un véhicule ou d’une remorque pour chevaux requiert généralement de nombreux questionnements. Avec le concours de plusieurs acteurs du secteur, GRANDPRIX fait le point sur les informations nécessaires, les habitudes de consommation des équitants et l’avenir des transports équins.

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