“J’aimerais pouvoir dire un jour que cavalière est mon métier”, Fanny Guerdat-Skalli

Depuis jeudi, Fanny Guerdat-Skalli réalise “un rêve de gosse” en foulant pour la première fois de sa jeune carrière la piste du mythique CHI de Genève pour le CSI 5*. Même si elle ne pourra prendre part au Grand Prix, la Provençale engrange ce week-end une expérience significative avec ses fidèles Jonka-A et Amitié des Douces, avec lesquels elle espère atteindre les sommets. Installée depuis quatre ans à Elgg, dans le canton de Zurich, la Tricolore a connu une année marquée par des résultats sportifs notables et la naissance de sa fille Ella. De quoi nager dans le bonheur. Toutefois, lasse de voir que les revendications de Steve Guerdat, son champion olympique d’époux, ne sont pas entendues par la Fédération équestre internationale, Fanny n’hésite pas à partager son avis lorsque le micro lui est tendu. La volubile Tricolore de vingt-huit ans s’est confiée hier, au bord du paddock de Genève.



Vous participez pour la toute première fois au CHI de Genève. Que cela représente-t-il pour vous ? 

J’étais très stressée en amont mais je me sentais aussi bien préparée. L’entraineur de l’équipe suisse (Michel Sorg, ndlr) avait demandé à Steve si j’étais prête pour participer à ce concours donc je savais que j’allais y prendre part depuis quelques temps déjà. C’est très impressionnant ! Je me sens toute petite parmi les grands. Je suis de nature extravertie, j’ai tendance à parler fort, mais ici je suis plutôt intimidée. Il s’agit du deuxième CSI 5* auquel je prends part car je suis déjà allée à Chantilly plus tôt cette année, où je participais aussi uniquement aux épreuves intermédiaires, sans pouvoir prendre part au Grand Prix. C’est incroyable d’être là ! 

Comment se déroule votre concours jusqu’alors ?

J’ai beaucoup de chance car j’ai pu me classer cinquième dans l’épreuve d’ouverture avec Amitié des Douces (SF, Diamant de Semilly x Voltaire), mon cheval de vitesse. Hier (entretien réalisé le 10 décembre, ndlr), je me suis trompée de distance sur un oxer, que j’ai explosé avec ma jument Jonka-A (BWP, Cardento x Chin Chin). En prenant le départ de l’épreuve à 1,50m aujourd’hui, je n’étais pas du tout confiante mais nous nous sommes classées onzièmes en réalisant un sans-faute car elle est vraiment très gentille (rires). J’ai la chance qu’elle ait un excellent mental donc elle n’a pas été émue par le parcours d’hier. 

Vous partagez la vie de Steve Guerdat, l’un des cavaliers les plus appréciés du public suisse. Avez-vous ressenti un soutien particulier des tribunes ? 

Oui, d’autant que je porte désormais son nom, qui est bien sûr très lié à la Suisse. Je suis Française, mais je me sens un peu Suisse et j’ai l’impression que le public helvète me porte un peu. 

A-t-il déjà été question que vous changiez de nationalité pour représenter le drapeau suisse ? 

Non, car je suis Française et que j’aime mon pays. Je me suis bien entendu beaucoup rapprochée de la Suisse, un pays que j’adore et dans lequel je me sens très bien. J’y vis depuis quatre ans désormais. Il ne faut jamais dire jamais, mais pour l’instant, je suis Française et je le reste. 

Fanny Guerdat-Skalli en selle sur sa meilleure jument Jonka-A. © Sportfot

 

Étant installée en terres helvètes depuis quelques années, ne vous sentez-vous pas un peu à la maison ? 

D’un côté je me sens un peu comme chez moi car je suis en Suisse et d’un autre pas du tout car je réalise ici un rêve de gosse. Je suis venue là pour la première fois il y a quatre ans. C’était incroyable et je n’aurais jamais pensé pouvoir participer à ce concours quelques années plus tard. C’est fou ! Je disais hier à ma groom Valentine que rien que le fait d’enfiler mon pantalon blanc me semblait étrange. Jusqu’alors, j’étais toujours venue ici en civile et sans mes chevaux. 

Quel bilan tirez-vous de cette année ? 

Il s’est passé plein de choses (rires) ! Il y a bien sûr eu la naissance de ma fille, le 4 avril. Je me suis remise à cheval assez rapidement et les classements sont aussi venus assez vite. Il y a notamment eu la deuxième place au 5* de Chantilly derrière Nicolas Delmotte (le 10 juillet, dans une épreuve à 1,45m, ndlr) la victoire dans le Grand Prix 2* de Grimaud (le 19 septembre, en vidéo ci-dessous, ndlr) avec Jonka-A. Tout cela a été assez dingue ! J’ai de la chance de compter sur de super chevaux et d’avoir de bons jeunes en devenir. Mon père fait de l’élevage, ce qui est une vraie chance pour moi car cela me donne l’occasion de monter des chevaux d’élevage comme Amitié. Sa mère (Tidgy, ndlr) est d’ailleurs l’ancienne ponette de ma sœur ! J’ai du mal à croire que j’ai réalisé une telle saison, je n’aurais jamais pensé en arriver là aussi vite après ma grossesse. Je disais à Steve tout à l’heure lors de la reconnaissance de la vitesse à 1,50m que je n’avais pas l’habitude de courir ce type d’épreuve avec ma jument, qui saute habituellement des Grands Prix. Je dois apprendre dans une épreuve que je ne connais pas, ce qui est un peu difficile. 



“J’ai de grands rêves, que Steve, mon beau-père, mes parents et ma sœur me poussent à réaliser ”

Quelles ambitions nourrissez-vous avec Jonka et Amitié des Douces ? Sont-ils à vendre ? 

Forcément, j’aimerais courir en CSI 5* jusqu’au bout et donc prendre part à un Grand Prix de ce niveau. Je travaille tous les jours pour atteindre cet objectif. Je sais que Jonka a les capacités pour cela car elle dispose de beaucoup de moyens et a un cœur un énorme. Amitié a plutôt le profil d’un cheval de vitesse mais je pense qu’il peut encore nous surprendre. Du haut de ses onze ans, il n’a pas encore montré toute l’étendue de ses capacités. Tous deux ne sont pas à vendre. J’ai beaucoup de chance que mon père fasse de l’élevage, car comme une part sentimentale entre souvent en ligne de compte, nous les conservons. Jonka-A reproduit très bien ; elle a déjà une fille qui s’appelle Mademoiselle-A (BWP, Corland x Cardento) qui est vraiment super (la grise de neuf ans évolue avec succès en Grands Prix CSI 2* sous la selle de la jeune la Britannique Jodie Hall MacHateer, ndlr). Jonka restera avec moi jusqu’au bout de sa carrière sportive et ira ensuite à l’élevage. Il en sera de même pour Amitié. J’ai beaucoup de chance de pouvoir conserver mes chevaux car mon père est passionné. 

Avez-vous pour ambition d’intégrer l’équipe de France ?

Bien sûr, d’autant que j’ai fait partie de l’équipe tricolore pendant plusieurs années. J’ai eu la chance de pouvoir participer aux championnats d’Europe Poneys, Juniors et Jeunes Cavaliers. Je rêve de prendre part à une Coupe des nations et à un championnat pour la France. J’ai de grands rêves, que Steve, mon beau-père, mes parents et ma sœur me poussent à réaliser. Lorsque l’on vit avec quelqu’un qui est au sommet depuis tant d’années, on ne peut être qu’inspiré.  

Outre Amitié des Douces et Jonka, votre piquet est relativement jeune. Quels sont les objectifs avec vos autres recrues ? 

J’ai récemment récupéré deux chevaux de six ans, que mon papa avait achetés lorsqu’ils avaient trois et quatre ans. Ils ont grandi dans l’élevage familial et nous comptons les conserver. J’ai aussi récemment acheté une jument de six ans, Diamond, qui est super. Elle est destinée au commerce. 

Amitié des Douces a permis à l'amazone de se placer cinquième de l'épreuve d'ouverture du CHI de Genève. © Scoopdyga

 

Est-il question que vous accueilliez des chevaux plus matures pour épauler Jonka-A et Amitié des Douces ? 

Nous sommes constamment en recherche de chevaux car Steve et moi avons développé une partie orientée vers le commerce étant donné que je ne vends quasiment jamais mes chevaux personnels ou d’élevage. Nous essayons le plus de chevaux possible. J’aimerais bien en trouver un qui puisse épauler Jonka.

Claritender (HOLST, Clarimo x Contender) a récemment quitté vos écuries pour celles de Julien Gonin… 

En effet, Claritender appartenait en intégralité à Steve et était destiné au commerce. Lorsque je me suis remise à cheval, je n’en avais que deux à monter donc j’avais demandé à Steve si je pouvais essayer celui-ci. J’ai bien tenté mais ce cheval a un caractère un peu spécial en piste. Je suis tombée une fois (dans une épreuve à 1,30m au CSI 2* de Valence en août, ndlr) et je ne voulais pas que cela se reproduise. Je me donne à cent pour cent mais à partir du moment où je tombe, je préfère passer le relai. J’ai désormais une fille et cela a changé ma perception des choses. Je n’ai pas envie de me faire mal. Claritender a un énorme potentiel et Julien Gonin l’adore. Je pense qu’il pourra à terme prendre part à des CSI 5* mais je n’étais pas la bonne cavalière pour lui. 

L'entretien continue en-dessous de la vidéo...



“Un métier permet de gagner de l’argent, or, je ne vis pas de cette activité à ce jour”

Le 4 avril, vous avez donné naissance à Ella. Que son arrivée a-t-elle changée dans votre quotidien ? 

Tout (rires) ! C’est une pression de chaque instant car on a toujours envie que notre enfant se porte au mieux. Nous avons énormément de chance car Ella est une enfant très facile. Elle sourit à tout le monde, dort bien, mange bien… Cela demande beaucoup d’organisation. En arrivant ici à Genève, nous avons dû utiliser un charriot pour les bagages. Les gens se demandaient combien nous étions, mais nous ne sommes que trois (rires) ! Ella nous apporte énormément de bonheur au quotidien. 

Son prénom a-t-il une signification particulière ? 

Heureusement que nous avons eu une fille car je pense que nous n’aurions pas trouvé de terrain d’entente pour le prénom d’un garçon (rires). Si nous avions eu un garçon j’aurais aimé l’appeler Gabriel, comme mon grand-père, mais Steve n’était pas du tout d’accord. Le prénom Ella s’est imposé à nous ! Nous l’avons entendu un jour, nous nous sommes regardés, et c’était le bon. 

À qui ressemble-t-elle le plus ? 

À Steve, à mon plus grand désespoir (rires) ! Elle change beaucoup, c’est un vrai mélange de nous deux, mais elle a beaucoup de similitudes avec son papa. 

L’emmenez-vous systématiquement en compétitions ? 

Lorsque je ne concours pas, Ella reste avec moi à la maison, sinon nous l’emmenons partout avec nous. Nous cherchons une nounou mais il est difficile de trouver quelqu’un compte tenu du rythme que nous avons. Nous avons beaucoup de chance que ma maman soit là pour nous épauler, tout comme la famille de Steve qui nous aide lorsque nous sommes à la maison. 

Fanny Guerdat-Skalli est ici aux côtés de Steve Guerdat et leur fille de huit mois Ella. © Sportfot


Comment est-ce de partager la vie professionnelle et personnelle d’un grand champion comme Steve Guerdat ? 

Nous avons la chance d’être assez complémentaires. Steve est un grand champion mais il est aussi extrêmement humble. Il n’y a jamais de guerre d’égo ; il est extrêmement généreux et il adore aider les gens. C’est par exemple une grande fierté pour lui lorsque je me classe dans une épreuve. Il me pousse toujours à bien faire, tout comme il le fait avec Anthony et Alain (Bourquard et Juffer, qui sont également installés à Elgg, ndlr) car nous comptons sur une superbe équipe. Bien sûr, il nous arrive de nous disputer comme chaque couple, mais nous sommes vraiment complémentaires. 

Le fait d’avoir comme nom de famille Guerdat vous met-il une pression supplémentaire ? 

Non, c’est plutôt une fierté de le porter. Quand on fait référence aux Guerdat, que ce soit Steve, Philippe, Christiane ou même Yannick qui fait beaucoup, on parle de personnes tellement gentilles, avec un grand cœur. Je ne pouvais pas rêver mieux que cette belle famille et ce mari. J’en suis fière mais je ne pense pas avoir changé pour autant. 

Préférez-vous être en piste ou aux côtés de Steve pendant une épreuve ? 

Je préfère indiscutablement être cavalière ! Il y a toujours un peu d’adrénaline avant d’entrer en piste, sinon nous ne ferions pas ce métier, bien que je ne considère pas qu’il s’agisse de mon métier d’ailleurs. Lorsque je regarde Steve, Alain, Anthony ou même ma sœur (Marion, ndlr), je suis trop stressée car j’ai très envie qu’ils réussissent. 

Vous ne considérez pas que votre métier est cavalière ? 

Un métier permet de gagner de l’argent, or, je ne vis pas de cette activité à ce jour. J’ai davantage de frais que d’entrées d’argent. J’aimerais pouvoir dire un jour qu’il s’agit de mon métier. J’essaie donc justement de développer le commerce aux côtés de Steve en faisant l’acquisition de chevaux de qualité. J’espère qu’un jour les gains m’aideront aussi à faire pencher la balance du bon côté. Le but est donc de vivre du sport et du commerce. 

Envisagez-vous également d’enseigner ? 

Si j’ai suffisamment de temps, j’aimerais pouvoir apprendre à ma fille un jour, mais sinon non. Je ne suis pas très pédagogue. Mon papa a eu un club d’équitation et ma sœur était souvent au milieu de la carrière pour donner des cours, mais cela ne me passionnait pas du tout. Je préférais monter dix chevaux par jour que donner des leçons. 

Il y a quelques années, vous aviez entamé une formation au Cours Florent pour faire de la comédie. Pourquoi n’avez-vous pas poursuivi dans cette voie ? 

J’ai essayé de me lancer dans l’art car je suis un peu volubile et extravertie. Je n’ai aucun mal à parler aux gens. En revanche, sur scène, je suis vraiment nulle. Je pense que je cache un manque de confiance derrière mon côté extravertie. Cela ressort immédiatement sur les planches car on ne peut pas se cacher. À cette période, j’avais voulu faire une pause avec les chevaux car je stagnais complètement. De plus, ma vie sentimentale était catastrophique, donc j’ai pris un nouveau départ à Paris en septembre. Très peu de temps après, Steve et moi nous sommes mis en couple. Je me suis dit que quoi que je fasse, l’équitation me rattraperait toujours. Je suis tout de même allée au bout de mon année au Cours Florent et ai été acceptée pour la deuxième. Mais j’ai préféré retourner aux chevaux. Comme on dit, « chassez le naturel, il revient au galop ». Désormais, je suis pleinement sûre de ce que je veux faire. Les chevaux, c’est toute ma vie. 



“J’ai parfois l’impression que Steve se bat seul pour le sport”

En novembre, vous aviez partagé sur les réseaux sociaux le discours prononcé par Steve Guerdat lors du congrès de la Fédération équestre internationale (FEI), où il a plaidé une fois de plus en faveur du retour aux anciens formats des compétitions olympiques. Malgré son engagement, l’assemblée générale a confirmé que les Jeux olympiques de Paris se courront par équipes de trois, comme à Tokyo. Que cela vous inspire-t-il ? 

Ce que les gens ne savent malheureusement pas, c’est que Steve n’a pu prononcer ce discours que devant quarante-deux des plus importantes nations équestres. On l’a empêché de le faire face aux fédérations émergentes et celles qui n’ont pas de cavaliers internationaux (mais dont le vote compte tout autant que ceux des plus grandes fédérations, ndlr). Sur ces quarante-deux, quarante et une ont voté contre le format à trois cavaliers. Il a employé des mots très simples, que même les fédérations les moins impliquées auraient pu saisir. Même moi qui parle anglais comme une vache espagnole, j’ai compris son discours! Il a clairement été empêché de parler, ce que je trouve inadmissible. Presque tous les cavaliers et propriétaires sont contre ce format, or, sans ces acteurs, il n’y a plus de sport. C’est un désastre et c’est dangereux. Nous en parlions encore ce matin à la réunion du Club des cavaliers internationaux de jumping (IJRC). C’est vraiment triste car nous allons vers la perte de notre sport olympique. Il faut se battre car même si c’est fichu pour les JO de Paris, il est important de voir plus loin. 

Un tel investissement pour aucun ou si peu de résultat peut provoquer une forme de découragement… 

Steve est l’un des seuls à avoir fait le déplacement jusqu’en Belgique. Il était conscient que ce n’était pas pour grand-chose car il savait que c’était couru d’avance ou qu’il serait empêché. Il a été informé même pas une semaine avant que ce rassemblement se tenait. C’est très difficile pour lui, qui se bat quotidiennement pour notre sport. À ses côtés, il est également dur de le voir se battre pour si peu, alors qu’il est plutôt de nature discrète et dans son coin. J’ai parfois l’impression qu’il se bat seul pour le sport, même si nous savons que des gens le soutiennent. Il ne faut pas oublier qu’il a une vie de famille, monte tous les jours, ne prend jamais de vacances… 

Fanny Guerdat-Skalli est ici à La Baule avec son mari Steve et Alain Juffer, qui est lui aussi installé à Elgg.

 

Que cela vous inspire-t-il pour le sport ?

Je ne suis pas directement impactée par ce règlement, mais mon mari oui. Il est de ceux qui ont eu la chance de pouvoir courir les JO plusieurs fois. Je suis bien sûr un peu déçue mais je me mets à la place des fédérations émergentes qui votent pour le format à trois cavaliers. Si personne ne leur explique, elles ne peuvent pas comprendre les enjeux. C’est triste, car il faudrait qu’il y ait davantage de personnes comme Steve, qu’on leur donne la parole et qu’ils puissent expliquer. Steve n’est pas arrêté sur une seule idée, il tire simplement la sonnette d’alarme. Moi qui rêve de Jeux olympiques, je me dis qu’il sera de plus en plus difficile d’y accéder. Les cavaliers ne sont pas écoutés et je pense qu’ici à Genève quatre-vingt-quinze pourcent des cavaliers voteraient contre les équipes à trois. Je trouve ça complètement fou. Eleonora (Ottaviani, directrice de l’IJRC, ndlr) dit qu’il faut continuer à se battre, mais je dois dire que ce matin à la réunion de l’IJRC, j’ai vu Steve un peu baisser les bras. Le discours est toujours le même et rien ne change. Nous avons essayé de mobiliser des médias français tels que TF1 et BFM TV mais cela n’a pas fonctionné. Notre sport n’est pas suffisamment médiatisé. Le boycott par les cavaliers n’est pas envisageable car n’importe qui accepterait d’aller aux JO. Il faut plutôt que les représentants des nations se mobilisent. Le risque est de voir les Jeux perdre en prestige. 

Que peut-on vous souhaiter pour la fin d’année ? 

Je ne peux pas vraiment demander grand-chose de plus. J’ai une vie formidable ; ma famille et moi sommes en bonne santé, j’ai une super groom qui m’aide énormément. Je n’ai qu’un souhait, c’est que tout continue comme cela. 

Et pour les années à venir ?  

Je veux progresser sans cesse et pourquoi pas participer au Grand Prix du CHI de Genève un jour.