Le Mondial du cheval Arabe, une plongée dans le gotha du Pur-sang de show

Quand la beauté prime! Nulle question ici d’exploits sportifs, il s’agit plutôt d’une sélection sur la morphologie, les allures et la prestance. Ce week-end, le championnat du cheval Arabe a célébré sa quarante et unième édition et son retour au Parc des expositions de Paris Porte de Versailles, après plusieurs éditions à Villepinte. Immersion dans un monde à part, entièrement dévoué à la beauté du Pur-sang Arabe.



La joie de se retrouver

“Les conditions étaient particulières cette année”, rappelle Jean-Luc Poulain, président du Centre national des expositions et concours agricoles (CENECA), organisateur du championnat du monde du cheval Arabe, mais aussi du Salon du cheval de Paris et du Salon international de l’agriculture. Le championnat du cheval Arabe se tient habituellement dans le cadre du Salon du cheval. Après avoir dû annuler en 2020, nous avons dû faire face à une nouvelle vague de la pandémie, ce qui a perturbé la participation des compétiteurs (notamment la présence du Maroc, dont les frontières se sont refermées il y a deux semaines, ndlr). Nous avons néanmoins réussi à réunir une centaine de chevaux à Paris! Les sélections ont pu se dérouler en amont sans problème, si bien que la qualité de l’élite reste au rendez-vous. Le championnat s’adresse bien évidemment aux connaisseurs du Pur-sang Arabe de show, mais ce dernier plaît aussi à un public d’amateurs grâce à son esthétisme, son expressivité et ses allures aériennes.”



Le déroulement des épreuves

Chaque cheval est noté selon son modèle et ses allures. Huit à dix juges sont placés de part et d’autre d’une ligne droite où les candidats, présentés en main, passent plusieurs fois en multiples boucles, majoritairement au trot, même si l’on voit parfois quelques foulées de galop dues à l’excitation. À la fin de ces passages solitaires, tous les chevaux sont rappelés pour être jugés ensemble au modèle, à l’arrêt. L’exercice n’est pas évident, car on passe d’un cheval surexcité à escient, pour qu’il présente les allures les plus expressives possibles, à un cheval devant se montrer très calme et attentif à son handler, professionnel de la présentation, aux longues foulées, mixant smoking et chaussures de sport! Le cheval déclaré vainqueur de la catégorie, après compilation des différentes notes des juges – dont certains se retirent parfois en cas de conflit d’intérêt – revient sur la piste pour récolter ses lauriers.



Une ambiance festive

Le cheval est jugé sur sa beauté… et il semble le savoir! Son déplacement et son attitude lui confèrent une allure royale et hautement distinguée. Le plaisir manifeste du handler et de l’entourage de chaque prince ou princesse – qui l’encourage lors de son passage avec force cris et tambourinements de pied – se communique aisément au public, qui se prête à sourire et rire devant tant de joie et de cabotinage. À chaque passage, la musique, très rythmée et puissante, transmet une motivation supplémentaire à l’animal, ce qui surprend souvent les néophytes, davantage habitués à l’atmosphère feutrée des épreuves de saut d’obstacles de dressage, par exemple. Lors de la remise des prix, l’entourage de chaque cheval, pouvant compter jusqu’à dix personnes, vient féliciter son champion, noircissant vite la piste! L’ambiance semble familiale, avec une grande fierté éprouvée pour chaque écurie et nation, drapeaux à l’appui.



Les résultats

Dans la catégorie des juments Seniors : en or, Noft Al Nayfat, en argent, Mozn Albidayer et en bronze, Belladonna AT.

Dans la catégorie des étalons Seniors, souvent la plus attendue et prestigieuse : en or ES Harir, en argent, Shakar Pegasus, et en bronze, Harbi Al Adwan.

Les résultats complets