Les chefs de piste internationaux de saut d’obstacles en formation au Parc équestre fédéral
Vingt-trois chefs de piste se sont réunis les 5 et 6 janvier au Parc équestre fédéral afin de valider le maintien de leur statut international, une obligation que le règlement leur impose tous les trois ans. Chaque année, la Fédération française d’équitation coordonne la formation de plus de cinq cents officiels de compétition.
Les officiels de compétition intervenant dans les compétitions disputées sous l’égide de la Fédération équestre internationale (FEI) sont tenus d’assister à un cours en présentiel tous les trois ans et de valider un questionnaire en ligne portant sur les règlements tous les ans afin de maintenir leur statut international. Une session de validation en présentiel à destination des chefs de piste de saut d’obstacles s’est tenue les 5 et 6 janvier au Parc équestre fédéral à Lamotte-Beuvron. Si cette formation, aussi appelée refresher, est d’ordinaire ouverte à toutes les nationalités, seuls vingt-trois chefs de piste français ont fait le déplacement en Sologne en raison du contexte sanitaire. Du côté du programme, des séances se sont déroulées en salle, dans le respect des gestes barrières, dont un examen, et une activité pratique a été organisée jeudi matin. Les officiels ont évolué sous la houlette de Frédéric Cottier et l’Allemand Stefan Wirth.
Un temps d’échange pour évoluer
“Décale encore les barres, mais l’idée est bonne”, “la distance paraît longue en marchant, c’est en montée” ou “le parcours est bien, mais c’est dommage de débuter avec un oxer dos à la porte. On peut mettre un vertical simple et laisser de la place pour galoper jusqu’au numéro 2, au cas où le cheval n’est pas encore bien connecté avec son cavalier”: tels sont les commentaires qu’ont pu donner les deux hommes au sujet de l’exercice pratique proposé. Par groupes, les chefs de piste ont mis en place un parcours dans un temps imparti: dix minutes pour celui correspondant à une épreuve préparatoire et cinq minutes pour celui correspondant à un Grand Prix, dont le plan a été réfléchi en amont le matin.
“Notre expérience, à Stefan et moi, nous permet de commenter les propositions. En construisant un parcours, il faut anticiper, avoir un tracé harmonieux, fluide, des difficultés adaptées à l’épreuve, un temps accordé qui correspond au niveau des couples, etc. Les chefs de piste internationaux présents ont de l’expérience. C’est un moment d’échange, des observations plus que des critiques. Le but n’est pas de les sanctionner mais de les faire évoluer”, commente Frédéric Cottier. Un propos appuyé par Stefan Wirth: “Nous donnons des conseils si des améliorations peuvent être apportées. Arrivé à un certain niveau, ce sont les détails qui font la différence.”
“Il faut profiter de ce que la Fédération nous offre”, Grégory Bodo
“Depuis cette année, la FEI a revu son système de maintien des officiels de compétition, peu importe le niveau et la discipline. Certains chefs de piste sont maintenus sur les listes tout en ayant peu, voire pas de concours à leur actif. Il est important d’être au courant des nouveaux règlements, normes ou nomenclatures, et tout simplement des évolutions de notre sport. Ce genre de module de formation, ponctué d’un examen, permet de sensibiliser tous les officiels et de garder une homogénéité sur ce qui est souhaité, les valeurs et l’état d’esprit de nos parcours, car les chefs de piste sont des acteurs majeurs de la discipline”, analyse Grégory Bodo, officiant lors des plus grands rendez-vous internationaux et présent lui aussi. “Travailler, comme aujourd’hui, avec des barres sur un terrain qui nous est confié, permet d’échanger sur les distances, la topographie de la piste, le tracé, les angles empruntés, etc. C’est intéressant à tous les niveaux. Il faut profiter de ce que la Fédération nous offre, et la féliciter d’offrir à tous ces officiels français un stage dans notre pays, ce qui nous évite un déplacement à l’étranger.”
Une session d’examen pour les chefs de piste nationaux
Le vendredi 7 janvier, sept chefs de piste nationaux ont pris part à une session d’examen, composée d'épreuves écrites et orales, afin d’accéder au niveau national élite. Ils ont notamment été évalués sur la création d’un plan et l’implantation d’un parcours d’obstacles. Une épreuve d’anglais a été proposée aux volontaires. En effet, le niveau national Élite, le plus élevé pour un chef de piste en France, équivaut au premier échelon international. L’objectif est ensuite de leur permettre de gravir les différents grades internationaux. Grégory Bodo, Xavier Trouilhet et Ron Hamon Serval ont été les évaluateurs de cette session.
Quatre schémas de formation pour les officiels
Chaque année la FFE coordonne en direct la formation de plus de cinq cents officiels de compétition, à travers quatre axes. D’autres formations sont organisées en région avec le relai des comités régionaux. Quant aux formations de la FEI, elles sont organisées sur le sol français tout au long de l’année. En 2022, de nombreux cours FEI sont proposés par la FFE afin d’offrir à tous les officiels internationaux français un cours en France. Les cours FEI ayant été annulés ces deux dernières années, ils sont proposés en 2022 pour toutes les disciplines et tous les statuts.