“L’objectif est de toujours s’améliorer et d’offrir le meilleur pour notre sport”, Sophie Mottu Morel
Lors d’un entretien pour le Grand Chelem Rolex de saut d’obstacles, la directrice du CHI de Genève et présidente du circuit Sophie Mottu Morel a présenté ses ambitions pour cette nouvelle édition. Elle mise sur la communication et la solidarité des quatre Majeurs pour proposer un circuit de qualité. Cette année, la série débutera à Bois-le-Duc, aux Pays-Bas, du 11 au 13 mars.
Vous êtes présidente du Rolex Grand Chelem de saut d’obstacles cette année. Qu’attendez-vous de ce rôle ?
Après ces deux années extraordinaires, j’ai vraiment hâte de revoir enfin toute l’équipe réunie. Que vous soyez président ou non, l’objectif est de travailler et d’avancer ensemble afin d’assurer le meilleur pour notre sport.
Quelle est l’importance de la communication et de l’innovation entre les quatre Majeurs (Bois-le-Duc, Aix-la-Chapelle, Calgary et Genève) qui composent le circuit ?
Le nombre fait la force. Chaque concours a une vision différente, et chacun peut s’inspirer de l’autre. Chaque Majeur a sa spécialité, son histoire ainsi que ses qualités. Chaque site peut constamment s’améliorer. Ce n’est qu’en communiquant ensemble que nous pourrons avancer et développer le Grand Chelem. Nous sommes un groupe uni avec la même vision du sport, ce qui a finalement créé ce concept.
Que retenez-vous de l’année écoulée ?
Nous retenons de ces deux années précédentes que la situation sanitaire nous a obligé à toujours être créatifs et surtout réactifs selon les contraintes qui nous ont été imposées. Pour cette année, nous espérons que les Majeurs pourront se tenir normalement. Nous avons eu beaucoup de chance l’année dernière puisque malgré les contraintes, tous les Majeurs ont pu avoir lieu. De plus, le Grand Chelem n’est pas un circuit annuel, mais un cycle sans fin. Ainsi, le fait qu’une année recommence ne change pas grand-chose pour nous. L’objectif est de toujours s’améliorer et d’offrir le meilleur pour notre sport. Le bien-être du cheval est toujours au cœur de nos préoccupations et le sera encore plus cette année.
Selon vous, quels couples peuvent remporter une étape du circuit cette année ?
Les Majeurs accueillent toujours les meilleurs chevaux et cavaliers du monde, il est donc difficile de choisir des favoris. Mais après ses deux victoires au CHI de Genève [avec Clooney 51 en 2019 et Leone Jei en 2021], Martin Fuchs en fait définitivement partie. Il en va de même pour Steve Guerdat, qui a remporté son quatrième Majeur au CSIO de Calgary avec Venard de Cerisy en 2021. C’est l’un des cavaliers les plus réguliers sur ces concours depuis 2013. Après la saison 2021, il ne serait pas surprenant de voir un Suédois s’imposer, comme Henrik von Eckermann et King Edward, qui ont été l’un des duos les plus en forme de ces derniers mois. Mais il y en a tellement d’autres, dont Ben Maher, Daniel Deusser…
Pensez-vous que le Grand Chelem Rolex peut s’inspirer des autres sports qui comptent des Grands Chelems, comme le tennis et le golf ?
Bien sûr, il y a toujours quelque chose à apprendre des autres sports, que ce soit le golf, le tennis ou tout autre sport. Nous nous inspirons des autres sports depuis la création du circuit. Nous pouvons apprendre beaucoup, par exemple, en termes de technologie et d’expérience des visiteurs.
Il y a eu des beaucoup de moments forts depuis le lancement du circuit en 2013. D’un point de vue personnel, quel a été votre moment fort ?
Il y a eu tellement de moments incroyables. D’abord, le lancement du projet à Göteborg en avril 2013, puis la victoire de Steve Guerdat et Nino [des Buissonnets] lors du premier Grand Prix Rolex du CHI de Genève en décembre 2013. Bien sûr, le Grand Chelem réalisé par Scott Brash et Hello Sanctos en 2014/2015 est quelque chose que je n’oublierai jamais.