“Le Pôle européen du cheval ne cesse de se moderniser”, Philippe Rossi

Comment avez-vous vécu l’année 2021 et quel bilan en tirez-vous?

Nous avons vécu une année en dents de scie, avec des hauts et des bas. Nous avons dû nous adapter, comme tout le monde finalement. Notre problème est que notre principale activité reste l’organisation de compétitions. Quand tout s’est arrêté, ou partiellement (d’abord à cause de la pandémie de Covid-19, puis de l’épizootie de HVE-1, ndlr), la situation s’est compliquée, mais nous avons à chaque fois réussi à trouver une solution.

Quels sont selon vous les avantages du label Pôle d’excellence Premium que vous avez obtenu l’an passé? Cela vous pousse-t-il à améliorer encore la qualité de vos prestations et d’ajouter des manifestations sportives à votre calendrier?

Avant toute chose, il s’agit d’améliorer les infrastructures. C’est un principe de base que nous avons toujours suivi et qui a été conforté par cette validation fédérale. Par exemple, nous sommes actuellement en train de refaire la Piste Rouge, ainsi que son paddock, avec la mise en place d’un sol Toubin & Clément et d’un système d’arrosage par sub-irrigation. Tout sera théoriquement prêt en fin de mois.

Avez-vous réalisé d’autres aménagements ?

Le Pôle européen du cheval ne cesse de se moderniser. Parfois, ce sont des aménagements qui ne se voient pas, mais qui ont leur importance, comme les réseaux électriques. Nous avons également refait des logements afin de proposer un programme important. Actuellement, nous avons deux cents lits au Pôle et en rajoutons soixante. L’aménagement du cross a été l’une des grosses opérations de l’an dernier. Nous avons également rajouté du sable sur celui-ci. Nous sommes d’ailleurs en train de continuer à l’améliorer en vue des épreuves internationales au programme cette année. Pour ces épreuves, la construction des obstacles est également en cours. Enfin, des carrières sont réapprovisionnées en sable. Ce sont de gros investissements, indispensables pour rester opérationnels et attractifs.

Les championnats d’Europe Poneys de 2023 se préparent déjà

Au total, de combien de pistes dispose le Pôle européen du cheval?

Nous en avons cinq pistes à l’extérieur, avec leur paddock de détente, plus deux manèges couverts comprenant deux pistes et leur détente également.

Quelles sont vos ambitions pour la saison 2022?

Le programme se répète souvent d’année en année pour éviter d’empiéter sur les autres compétitions. Nous posons toujours les mêmes dates, ce qui représente environ quarante week-ends de compétition dans l’année. En 2022, nous allons accueillir de nouveaux temps forts, dont l’Open de France des Amateurs de saut d’obstacles, concours complet, dressage et hunter, fin juillet. Nous avons également les concours Harcour dans les trois disciplines olympiques: nous avions commencé le dressage l’an passé et avons ajouté le concours complet cette année. Ce sont trois temps forts qui importants, avec un partenaire qui nous aide beaucoup au niveau des animations comme des récompenses. Par ailleurs, nous avons candidaté pour recevoir la finale du Grand National des trois disciplines olympiques, sur le modèle de l’événement que nous avons accueilli en décembre. Ces rendez-vous nécessitent énormément de préparation. À plus long terme, nous nous préparons à accueillir les championnats d’Europe Poneys des trois disciplines olympiques, durant l’été 2023.

Quels sont les nouveautés au programme cette année?

Outre l’Open de France Amateurs, nous proposons pour la première fois des CCI 3*-S, 2*-L et S et 1*, qui se tiendront du 17 au 20 mars. Nous avons déjà accueilli un CDI 4* l’an dernier, que nous reprogrammons cette année en milieu de saison, du 28 avril au 1^er mai.

Accueillir un CDI 5* fait-il partie de vos ambitions?

Nous avançons étape par étape. Nous devons parvenir à boucler notre budget et le faire bien. Nous verrons bien dans les années à venir.