Quels sont les métiers en tension de la filière équestre? (2/2)

Vous voulez faire de votre passion votre métier? Il existe de nombreuses formations dans le monde du cheval, allant de CAP à bac+6, permettant d’embrasser toutes sortes de professions. À choisir en fonction de vos inclinations, compétences, qualités, ambitions, de votre niveau équestre, votre situation géographique et votre degré de mobilité... Ce dossier consacré aux formations se concentre sur les quatre métiers les plus porteurs en termes d’embauche et d’évolution professionnelle: enseignant, palefrenier- soigneur, cavalier d’entraînement et lad-driver/lad-jockey.



Il est possible d’enseigner l’équitation sous plusieurs formes. Il y a d’abord l’animateur d’équitation (AE). Sous la responsabilité d’un moniteur, il anime des séances de découverte et d’initiation et accompagne les cavaliers dans la préparation des poneys et des chevaux. Il participe également à l’entretien de la cavalerie. L’enseignant d’équitation, parfois appelé moniteur, enseigne quant à lui à tous les publics, du débutant au compétiteur, participe à la définition et la mise en œuvre du projet pédagogique de l’établissement, et doit être capable de travailler la cavalerie d’instruction. Le diplôme requis est le BP JEPS éducateur sportif activités équestres, qui correspond à un niveau 4. 

L’entraîneur, en plus d’enseigner, est à même d’emmener ses élèves en compétition de niveau Amateur. Il est titulaire du DE JEPS. Enfin, l’instructeur enseigne l’équita- tion, assure l’entraînement et le coaching en compétition, le suivi et la formation tech- nique de son personnel. Il peut assurer la formation des moniteurs. Il peut plus faci- lement être à la tête de sa propre structure. Il est titulaire du DES JEPS. 

Aurore Emo, responsable en communication du pôle formation professionnelle de l’Institut français du cheval et de l’équitation (IFCE), constate une vraie différence entre les attentes fortes des employeurs et la pénurie de candidats: “Les élèves sont de plus en plus attirés par la compétition, au détriment de l’enseignement.” Or enseigner, ce n’est pas être à cheval toute la journée... Julie Croiset, enseignante en chef et responsable pédagogique au centre équestre de La Courneuve, abonde dans ce sens: “Quand on devient moniteur, il ne faut pas se dire qu’on va passer son temps à cheval, sinon on est frustré! Certes, je veille au bon travail de la cavalerie, mais si j’ai le temps de monter une fois par semaine, c’est déjà bien!” Chez Alexis Larcher, jeune en formation pour devenir enseignant, même son de cloche: “Après un bac général, j’ai entamé une formation pour devenir AE. Cette année, j’ai continué en BP JEPS. Je suis en deuxième année de formation, je me régale! J’aime beaucoup l’idée de transmettre. J’aimerais ensuite passer le DE JEPS. Je tiens à avoir ce bagage professionnel, mais je ne sais pas encore si je veux enseigner toute ma vie. Je suis encore jeune, j’aimerais acquérir de l’expérience à l’étranger, exercer comme cavalier au sein d’une écurie de compétition.” Aurore Emo poursuit: “Il faut aussi prendre en compte l’impact de la Covid-19: pendant de longs mois, il n’y a pas eu de compétitions, donc les postulants n’ont pas pu accumuler d’expérience et justifier du niveau requis initialement pour intégrer notre formation. Ils ont aussi manqué d’expérience sur le terrain, puisqu’intégrer une entreprise en période de confinement était devenu mission impossible. Sans parler de l’inquiétude quant aux perspectives d’avenir. Ce constat nous force à remettre en question le contenu des formations, avec la conscience d’une vraie nécessité de préparation des futurs professionnels sur le terrain afin qu’ils sachent véritablement à quoi s’attendre une fois en poste. Autre point important: on ressent une volonté croissante des stagiaires comme des professionnels à évoluer dans leur métier. Par exemple, les enseignants peuvent vouloir monter en compétences avec des DE et DES, ou devenir groom ou formateur de jeunes chevaux; un cavalier peut avoir envie de devenir enseignant ou entraîneur à partir d’un certain âge; et certains peuvent même vouloir évoluer vers des métiers plus administratifs pour ceux ayant une double compétence de comptabilité ou gestion et d’enseignement de l’équitation. Ces évolutions sont aujourd’hui facilitées par les modalités de formation et les aides comme le compte personnel de formation (CPF).” 

Ariane Littardi, directrice du comité régional d’équitation de Normandie (CREN), développe à son tour: “La Normandie est l’une des régions les plus porteuses en termes d’emploi dans le monde équestre. Au niveau du CREN, nous enseignons et formons les cavaliers jusqu’à haut niveau. En tant qu’organisme de formation, nous avons une centaine d’élèves-enseignants cette année, et nous en attendons 150 l’an prochain. Il y a un réel besoin exprimé de la part des employeurs. Ceux-ci cherchent des futurs salariés bien formés, or la Normandie est très bien structurée en termes de formation sous l’égide du COREN et à travers le programme Normandie Formation Excellence (NFE). Nous nous concentrons sur deux diplômes, le BP JEPS et l’AE, qui permettent d’enseigner dans des conditions plus restrictives et constituent une passerelle vers le BP. Sans oublier le brevet fédéral soigneur-animateur, un nouveau diplôme qui, en plus de former de bons pédagogues, permettra d’acquérir une connaissance réelle de ce qu’est un cheval. Notre objectif est de confronter nos élèves, lors de leur formation, à la réalité du métier afin qu’ils sachent ce qui va les attendre dans leur vie professionnelle et qu’ils puissent se prévaloir d’une réelle expérience de terrain, en plus d’une formation d’excellence.” Propos confirmés par Marie-Pierre Lajoux Bachet, instructrice et directrice de La Houssaye Formation, à Bonnières-sur-Seine: “Mon centre de formation est prestataire du comité régional d’équitation d’Île-de-France (CREIF). Je constate une demande très forte des employeurs, et l’offre disponible ne la couvre pas. Pour moi, cela s’explique en partie car l’équitation a été l’un des rares sports à “profiter” de la crise sanitaire, donc il est en plein essor! Les employeurs ne cherchent pas à tout prix des personnes dotées d’expérience, mais ayant un bon niveau d’équitation, autonomes et dotées d’une réelle efficacité pédagogique, en plus de la connaissance du cheval évidemment. On essaie de leur ouvrir l’esprit, d’en faire de vrais femmes et hommes de chevaux en optimisant aussi leur amour des équidés. C’est un métier prenant, usant physiquement, et dont les salaires ne sont pas mirobolants, donc les employeurs ont non seulement du mal à trouver des candidats, mais aussi à les garder sur le long terme. Les défections sont nombreuses. C’est pourquoi en formation, nous essayons de faire réfléchir les candidats sur le sérieux de leur engagement et les mettre le plus possible en situation afin qu’ils sachent véritablement à quoi s’attendre. C’est un emploi délicat qui nécessite de l’humilité et il faut être porté par l’envie profonde d’enseigner et de transmettre. En revanche, on ne fait pas ce métier pour assouvir son envie de monter tout le temps à cheval! On a beau chercher des solutions pour avoir les candidats les plus polyvalents et efficaces qui soient, s’ils ne sont pas valorisés en créant un lien avec les équidés et en se voyant confier des responsabilités, ils sont déçus. Ils quittent souvent le métier par manque d’outils pédagogiques, et donc par manque de technique au sens large. Nous proposons aux élèves qui le souhaitent de s’ouvrir par la suite à la formation DE JEPS, mais les employeurs cherchent essentiellement des enseignants.” 

Julie Croiset, du centre équestre de La Courneuve, témoigne: “J’ai accumulé des expériences dans diverses structures avant d’être nommée à ce poste il y a un an. Je n’ai pas compté mes heures, je me suis investie à 100% et je continue de le faire, avec passion. Le rythme est difficile et le salaire pas exorbitant, donc la passion est obligatoire! J’entends souvent dire que les moniteurs sont découragés par un manque de reconnaissance, mais la reconnaissance ne vient pas forcément de la hiérarchie. Quand je vois des étoiles dans les yeux de mes cavaliers, cela me porte! J’aime à dire que lorsque l’on est moniteur, on ne choisit pas son métier, on choisit sa vie. On travaille avec du vivant, donc il faut s’adapter, être capable de gérer les imprévus, que ce soit un jour férié ou au milieu de la nuit. La durée d’exercice d’un moniteur est de quatre ans, car beaucoup se découragent, trouvent le métier trop dur ou trop routinier.” 

Ariane Littardi insiste sur la difficulté des employeurs à fidéliser leurs équipes: “Il s’agit de se remettre en question, de revoir les grilles de salaires, les plannings. Mais du côté des candidats, bien connaître le métier avant de l’exercer permet d’éviter des déceptions et de confirmer son engagement dans la voie que l’on a choisie. Nous proposons à nos élèves une approche personnalisée et indiviualisée à travers des tests de compétences et un accompagnement au fil de l’eau, avec comme objectif qu’une fois diplômé, chacun soit opérationnel et compétent, tant en termes de qualités humaines que de gestion de la cavalerie. Depuis la Covid, l’évolution du monde du travail s’est fortement accélérée et nous devons faire avec, inciter les employeurs à s’ouvrir à des aménagements, notamment via le développement des indépendants.” À ce sujet, Romain Janclos, gérant de l’écurie d’Abako comptant deux cent trente licenciés, livre son expérience: “Je trouve qu’il est très compliqué de trouver du personnel compétent et de le fidéliser. Il me semble que les candidats ont des attentes en termes d’organisation de vie qui ne correspondent pas à la réalité du métier. Ils se découragent vite. À trois reprises déjà, je me suis investi avec des employés sur le long terme, je les ai formés en interne et leur ai payé le permis PL, mais ils sont partis... Souvent, ce sont des filles qui postulent et arrivées à la trentaine, elles veulent fonder une famille et la réalité du métier ne le leur permet pas toujours. C’est pourquoi j’ai trouvé comme solution d’embaucher trois personnes, alors que j’aurais besoin de seulement deux employés à temps plein.” 

Même son de cloche du côté de Coline Bayle, instructrice, cavalière professionnelle et responsable du centre équestre de Nayrac, dans le Lot: “J’ai suivi une formation en sport-études au lycée, puis un stage de six mois chez les Whitaker en Angleterre, puis j’ai passé le BP JEPS, le DE et enfin l’instructorat à Saumur. Mes parents ne sont pas du tout du milieu, mais ils m’ont encouragée à condition que je passe ce diplôme, gage de qualité par excellence. J’ai ressenti une vraie différence entre le BP et le DES: dans ce dernier, il y a toute une partie de pédagogie qui n’est pas abordée en BP, ainsi qu’une partie plan de formation qu’il faut décortiquer et reconstruire dans un objectif d’accompagnement dans son évolution. Et puis j’avais cette ambition d’enseigner à des enseignants. D’ailleurs le projet prend forme, puisque nous sommes sur le point d’ouvrir notre propre centre de formation au printemps. Il sera bilingue, avec un projet de partenariats pour des stages à l’étranger. Pour moi, ce qui compte dans l’enseignement, c’est la pédagogie. Il ne faut pas avoir des velléités de compétition. Audrey est monitrice chez nous. Elle est très pédagogue et ultra-polyvalente, capable de gérer tous les publics, du cours baby-poney jusqu’au Galop 7, tout en entraînant les chevaux d’instruction. Elle monte aussi les chevaux de certains propriétaires. Ici, tous les employés travaillent cinq jours par semaine avec deux jours de congés. Pour Martin, mon compagnon, qui est le gérant, c’est plus compliqué. Nous formons une équipe soudée et nous nous arrangeons toujours entre nous. Là, nous cherchons à embaucher une personne supplémentaire. Nous ne cherchons pas forcément quelqu’un avec de l’expérience, mais une personne motivée, volontaire, qui saura s’adapter à notre fonctionnement et aux différents publics, et qui a la même vision de l’équitation que nous, ou du moins qui a envie de l’acquérir. Pour les entretiens d’enseignants, nous prenons les candidats à l’essai pendant une demi-journée. Je pense que les aspirants doivent véritablement avoir conscience de la réalité du métier: il ne s’agit pas de donner deux ou trois cours dans la semaine et de partir quatre jours en concours derrière, ou de monter à cheval autant que l’on veut. Les jeunes diplômés ou ceux qui ont envie de le devenir peuvent avoir une vision biaisée du métier en pensant qu’il va leur donner la possibilité de monter à cheval tous les jours; du coup, il est difficile de trouver des gens qui veulent s’inscrire dans du long terme parce qu’ils sont vite déçus. Finalement, on a peu de temps pour nos chevaux personnels. Ce n’est pas un métier de cavalier et il faut en avoir conscience.”

Alice Plagnard, collaboratrice de Romain Janclos, enseignante indépendante aux écuries d’Abako, raconte comment elle a trouvé son équilibre: “Après la Troisième, j’ai intégré un bac pro sur quatre ans. Mes parents m’ont encouragée à suivre un BTS tourné vers la gestion d’une exploitation agricole. Je suis partie sur un BP JEPS car à part les chevaux, rien ne me plaisait, et selon moi, il faut soit être riche soit enseigner pour réussir à vivre dans ce milieu! Le poste que j’ai trouvé me permet de beaucoup monter à cheval, en parallèle de former et d’entretenir la cavalerie. J’exerce un métier ingrat dans le sens où c’est un travail de l’ombre, mais j’adore ça. Je m’occupe aussi de l’accueil des clients, des plannings, et je fais aussi de l’administratif et de la comptabilité. Je travaille comme indépendante, à temps partiel, donc je suis ravie, d’autant que mon employeur me fait confiance. Avant mon arrivée, il avait connu des expériences ratées avec plusieurs monitrices qui n’étaient pas restées. Je pense que la clé dans ce métier est d’être souple. La confiance mutuelle et le respect sont aussi très importants. Évidemment, on a tous envie d’avoir une vie à côté, mais il s’agit de travailler avec du vivant... Si un cheval souffre d’une colique, il faut bien rester et le soigner, même s’il est tard ou que c’est le week-end! D’après moi, je pense que les employeurs tentent trop de mettre les postulants dans un moule; peut-être qu’eux aussi devraient faire preuve de plus de souplesse et s’adapter à chaque profil pour en tirer le meilleur.”



Palefrenier-soigneur, peut-être le plus accessible des métiers en tension

Le palefrenier-soigneur entretient et nettoie l’habitat et le matériel du cheval, le nourrit et veille à son bien-être général. Il est possible d’exercer cette profession juste après la Troisième en passant par un CAP. Elle est également accessible avec un BEPA métiers du cheval ou avec un BPA travaux de la production animale orientation activités équestres. On notera que ce poste peut évoluer vers celui de responsable d’écurie, c’est-à-dire un manager qui va s’occuper du quotidien de la structure sportive, aussi bien au niveau des employés que des chevaux présents et des autres professionnels liés (fournisseurs, intervenants, etc.). On retrouve le palefrenier-soigneur autant dans le secteur des courses sous l’appellation de garcon de cour que dans l’élevage, ou encore le secteur sportif et de loisir. Il doit être capable à la fois d’observer, de soigner les chevaux et d’entretenir l’ensemble de la structure, y compris les réparations.

“Ma mission est d’assister le manager, voire de le remplacer quand il n’est pas là”, raconte Gaëlle Brière, assistante-manager au haras d’Haspel, un domaine de Pur-sang situé dans l’Orne. “Nous sommes une équipe de neuf personnes. Je veille à ce que tout fonctionne bien, et je travaille main dans la main avec les maréchaux et les vétérinaires. C’est un travail d’équipe. Nous veillons au bien-être des chevaux au quotidien, gérons les poulinages, éduquons les poulains que nous emmenons aux ventes. C’est un métier très polyvalent, touche-à-tout. Il y a aussi beaucoup de relationnel dans ma mission. J’ai eu la chance de naître dans ce monde puisque mon père est lui-même manager. J’ai commencé comme stagiaire en Troisième, puis j’ai passé un bac pro CGEA et je suis salariée depuis quatre ans. J’ai conscience que les employeurs ont du mal à constituer de bonnes équipes. J’explique cela par le fait que les futurs salariés ne sont pas forcément bien préparés à ce qui les attendent une fois lancés dans la vie professionnelle, car on leur vend un peu trop de rêve, et que les employeurs ne donnent pas assez leur chance aux débutants ni aux personnes en reconversion professionnelle. Nous, nous jouons cette carte! Par exemple, nous avons embauché un ancien mécano qui a été formé en interne, et il est génial. Nous formons une équipe très unie et nous partageons les réussites. Par exemple, cette année, un de nos poulains a gagné deux courses de Groupe 1 et nous avons réalisé le top price lors d’une vente de yearlings (950000 euros); ce sont des victoires de toute l’équipe! Mon employeur m’apporte aussi une vraie reconnaissance. Par exemple, c’est lui qui m’a encouragée à déposer un dossier aux Trophées du personnel, et j’y ai gagné le trophée du Jeune Espoir cette année! Il faut donner envie!” Damien Dellizotti, chef d’écurie au centre équestre de La Courneuve, raconte de son côté qu’il a “suivi un bac pro production animale et un BEP agricole en parallèle, puis j’ai continué avec un BTS production animale. J’ai travaillé six mois comme palefrenier puis j’ai été promu. Je continue à exercer le métier de palefrenier et je gère en plus une équipe de six palefreniers et un agent de maintenance, les stocks de paille, le foin, les aliments, sans oublier l’entretien des sols. Nous n’avons pas de mal à recruter. L’important, c’est que les candidats aient conscience de la réalité du métier, et l’envie de le pratiquer.”



Bienvenue dans les courses

Lad-driver et lad-jockey sont des postes inhérents aux écuries de course. Il s’agit de participer quotidiennement à l’entraînement des chevaux sous la direction d’un entraîneur. Les formations proposées sont: cavalier de pré-entraînement option débourrage, certificat d’aptitude professionnelle agricole lad-cavalier d’entraînement (CAP agricole lad-cavalier d’entraînement), bac pro conduite et gestion de l’entreprise agricole (bac pro CGEA), bac pro conduite et gestion de l’entreprise hippique (bac pro CGEH), certificat de spécialisation option éducation et travail des jeunes équidés (CS ETJE). “Je suis passionnée d’équitation depuis toujours”, témoigne Coralie Sainjon. “J’ai commencé par des études agricoles, puis je suis allée jusqu’au BTS. J’ai travaillé dans une écurie de saut d’obstacles, chez Stéphane Dufour, puis je suis partie en Australie dans une écurie de débourrage de Pur-sang. Je suis actuellement cavalière d’entraînement dans une écurie du Pur-sang chez Larissa Kneip. C’est un métier de passion. Le rythme est tout à fait supportable et l’on travaille de façon raisonnée: de 6h00 à 13h30, et une heure l’après-midi tous les quinze jours pour nourrir. J’ai trente-quatre ans et deux enfants, et j’arrive tout à fait à mener ma vie de famille et ma vie professionnelle. En revanche, il faut être prêt à travailler en extérieur, ce qui demande une vraie résistance physique. Franchement, je n’aurais pas pu rêver mieux.” 

Cet article, dont la première partie a été publiée hier, est paru dans le dernier numéro du magazine GRANDPRIX.