“La finale de la Coupe du monde est toujours un moment spécial avec une ambiance très particulière”, Isabelle Judet

Isabelle Judet, juge international de dressage de niveau 5*, officiera dès aujourd’hui en C à Leipzig à l’occasion de la finale de la Coupe du monde de dressage pour départager les dix-neuf couples qualifiés pour ce point d’orgue de la saison indoor. Comme elle le fera après chaque épreuve, la fondatrice de Pamfou Dressage a livré son ressenti à la veille de cette échéance prestigieuse, juste avant de s’envoler pour l’Allemagne.



La liste de départ comporte de très grands noms et promet une belle bataille. Que pensez-vous du groupe des dix-neuf couples engagés ?

Je pense que nous allons vivre une jolie compétition où se retrouveront le couple tenant du titre (Isabell Werth et Weihegold, ndlr), un duo multi médaillé (les championnes olympiques et d’Europe Jessica von Bredow-Werndl et TSF Dalera BB, ndlr) ainsi que les représentants de nombreux pays, ce qui est une bonne chose. Dans les Coupes du monde il y a toujours des gens que l’on connaît peu en raison des groupes de qualifications, même si nous avons eu l’occasion de les croiser à quelques reprises au cours des années précédentes. Pour moi, c’est toujours comme une première fois, car ce qui est intéressant c’est de ne pas se rappeler des diverses fois où l’on a pu juger les couples. Chevaux et cavaliers ont leur période de forme et peuvent évoluer techniquement alors rien n'est joué d’avance. Le Grand Prix donnera simplement l’ordre le départ de la Reprise Libre en Musique, ce qui n’aura donc pas d’incidence sur le classement final pour le titre. L’ordre de départ est très lié à la qualité technique car il dépend du Grand Prix, mais il peut arriver qu’un cheval puisse faire une belle remontée. Il n’est pas inscrit dans le marbre que ceux qui partent en dernier de la Libre finiront premiers. 

Comment abordez-vous cette échéance ? 

Je suis assez heureuse. J’ai jugé la semaine dernière à Opglabbeek où il y avait beaucoup de chevaux et c’est bien. Nous sommes tous contents d’avoir eu l’opportunité de juger quelques concours avant la finale, car la période hivernale propose peu de concours. En plus de cela, des CDI-W qui ont été annulés. Dans ces conditions, il a été agréable de reprendre quelques réflexes après l’hiver en jugeant un petit peu en amont. Hormis cela, je n’ai pas suivi de préparation particulière. 

Connaissez-vous le concours de Leipzig ?

Je ne suis jamais allée à Leipzig, ce sera une grande première. La finale est toujours un moment spécial avec une ambiance très particulière. À la fin, il y a certes trois meilleurs couples sur le podium, mais il n’empêche que chacun se bat dans sa catégorie. Il y a peu de miracle et de chance qu’un cheval obtienne 85% alors qu’il est d’ordinaire bien en-deçà de ces notes. Les chevaux ont leur qualité propre et ne sont pas transformés dans un tel rendez-vous, mais ils peuvent se montrer sous leur meilleur et, malheureusement parfois, sous leur moins bon jour. La pression peut également jouer dans ces cas-là. Rien n’est joué d’avance et c’est bien entendu la bataille pour les places d’honneur qui nous passionne. Chaque cavalier, où qu’il se situe, tentera d’atteindre ses meilleures performances.

Dans quel état d’esprit êtes-vous ?

Sur le plan sportif, il est toujours exaltant de voir les meilleurs. J’ai la chance de rester assez froide, je fais confiance à mon expertise et à ma technicité. J’ai un petit pincement juste avant l’épreuve mais cela passe très vite. De plus, nous travaillons en équipe ce qui nous permet de nous rattraper en cas de petite faiblesse face à un couple (Isabelle Judet officiera aux côtés de six autres juges, ndlr). Il faut que l’équipe fonctionne bien car nous travaillons ensemble. 

La liste de départ du Grand Prix, dont le coup d’envoi sera donné à 18h30

Toutes les épreuves des finales des Coupes du monde Longines de saut d’obstacles et FEI de dressage, attelage et voltige sont retransmises en direct sur ClipMyHorse.tv.