À Saint-Tropez, la tempête Diego a laissé place à un vent de Glamour

Sa propriétaire l’avait déjà souligné lors du portrait qui lui avait été consacré, “Glamour Girl gagne chaque fois qu’elle vient en France!”. Cette fois encore, la petite baie n’a pas dérogé à la règle. Toujours associée au Suédois Henirk von Eckermann, la fille de VDL Zirocco Blue (ex Quamikase des Forets), a déployé tout son talent pour s’imposer au barrage de ce Grand Prix à 1,50m avec un nouveau parcours parfait et un chronomètre de 33’’94.
Trois semaines après sa dernière compétition française, le champion olympique par équipes était de retour dans l’Hexagone. Et cette fois encore, c’est contre le clan tricolore qu’il a dû se battre pour la victoire, représenté par huit couples dans un barrage à douze! Cependant, à la différence du Grand Prix du Saut Hermès, remporté par Kevin Staut et Chepetta, il n’a laissé aucune chance à ses adversaires sous le soleil de Saint-Tropez. Le numéro deux mondial s’est même payé le luxe de détrôner Julien Épaillard, alors en tête avec Caracole de la Roque, victorieuse de quatre épreuves dont deux Grands Prix depuis le début de l’année.
Victorieux du Grand Prix CSI 2* plus tôt dans la journée, le jeune Bryan Balsiger a pris la troisième place avec Dubaï du Bois Pinchet.

Huit français pour un barrage à douze

Premier à s’élancer dans ce barrage, le Néerlandais Kevin Jochems, associé à Emmerton, a signé le premier double sans-faute (36’’62), immédiatement rattrapé par celle qui fêtait aujourd’hui son anniversaire, la Suédoise Malin Baryard-Johnsson, plus rapide avec H&M Indiana (35’’43). Ils ont finalement pris les sept et cinquièmes places. Pénélope Leprevost, de son côté, n’a pu éviter une faute du tout bon GFE Candy de Nantuel, onzième. La paire olympique composée de Mathieu Billot et Quel Filou 13 a quant à elle effectué un bon barrage sans pénalité, peu rapide (38’’08) mais leur permettant d’accrocher tout de même la neuvième place. Une bonne rentrée pour le hongre qui n’avait participé qu’à des concours nationaux depuis le CHI-W de Lyon en octobre dernier. À la suite, la Rhônalpine Mégane Moissonnier sur Bracadabra, et le Tricolore Morgan Bordat sur Uma ont réussi la même performance, se classant respectivement huit (37’’51) et sixième (36’’24).  
À mi-barrage, Malin Baryard-Johnsson, toujours en tête, a été délogée par Edward Lévy. Associé à sa bouillonnante Rebeca LS, le Normand d’adoption a abaissé le chronomètre de quelques centièmes, 35’’26. À la suite, Bryan Balsiger et Dubai du Bois Pinchet sont sortis de piste en 35’’14 pour une troisième place finale.
Les concurrents le savent, rien n’est joué tant que Julien Épaillard n’est pas passé. En selle sur sa Caracole de La Roque, celui que l’on surnomme “la fusée” n’a pas trainé, coupant la ligne en 34’’58. Son compatriote Julien Anquetin, en selle sur Blood Diamond du Pont, a, lui, essuyé deux fautes et pris la douzième place.
Pour surpasser Julien Épaillard, Henrik von Eckermann est parti tambours battants. Avec l’inépuisable et attachante Glamour Girl, il n’a laissé aucune chance au Tricolore, enlevant notamment deux foulées dans l’ultime ligne pour filer la victoire.
Dernier à s’élancer dans ce barrage, Cédric Hurel a écopé de quatre points avec le superbe Fantasio Floreval Z, dixième.
“C’est plutôt rare que j’aille plus vite que Julien Epaillard (sourire, ndlr) mais aujourd’hui, je savais qu’en suivant son tracé, je pouvais être plus rapide que lui, grâce à l’exceptionnelle vélocité naturelle de Glamour Girl. C’est une immense chance de pouvoir compter sur une telle jument! Le chef de piste a fait un super boulot: ce n’était pas si simple pour lui tant le niveau pouvait sembler disparate. Certains cavaliers s’élanceront la semaine prochaine dans le CSI 5*, d’autres dans le label 3*. Je serai évidemment de retour dès la semaine prochaine!”, a commenté le lauréat.

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Bryan Balsiger dans le 2*

En fin de matinée, sous un ciel enfin calme après les bourrasques de la veille, le Grand Prix du CSI 2* a sacré le jeune prodige de l’équitation suisse, Bryan Balsiger. Aux commandes d’Urbanus Z, l’Helvète a devancé le Lorrain Simon Delestre et I Amelusina R 51, longtemps en tête du barrage, et le Brésilien André Americo De Miranda, à qui la fin de ce week-end grimaldien a particulièrement réussi.  
“Je suis très heureux. C’était une belle épreuve, un beau Grand Prix que mon cheval Urbanus Z a très bien sauté. Toute la semaine, je l’ai senti très en confiance sans pour autant avoir réellement l’occasion de montrer ce que nous pouvions faire dans un barrage. Aujourd’hui, le barrage comptait de nombreux cavaliers très rapides mais j’ai eu la chance de partir à la fin et de regarder les parcours des concurrents. Urbanus est naturellement rapide et j’ai juste eu à suivre le plan que j’avais en tête. J’ai bien sûr été obligé de prendre une option pour battre Simon Delestre, alors en tête. C’est grâce à cette dernière que j’ai gagné du temps, mais je n’avais de toute façon pas d’autre alternative si je voulais battre Simon”, a déclaré Bryan Balsiger à l’issue de la remise des prix.
Le Suisse en a profité pour donner des nouvelles de Twentytwo des Biches, victime d’une grave chute lors du Grand Prix du Saut Hermès : “Twentytwo va bien, l’évolution est positive. Tous les feux semblent désormais au vert pour qu’elle puisse avoir une belle retraite et puisse profiter de la nature dans les prochains mois. C’est tout ce qui nous importe, elle le mérite”. 

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